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LORS (POUR):

Corneille ne peut être égalé dans les endroits où il excelle: il a pour lors un caractère original et inimitable. (I, 139.)

Quel autre parti pour un auteur, que d'oser pour lors être de l'avis de ceux qui l'approuvent? (I, 124.)

LORSQUE :

Que ferez-vous, lorsque le meilleur en ce genre vous est enlevé? (I, 180.) LOS. Voyez Loz.

LOUABLE:

Des choses louables. (I, 229.)

LOUAGE:

L'architecte qui avoit bâti l'amphithéâtre, et à qui la République donnoit le louage des places en payement. (I, 57, note 6.)

LOUER, donner à louage; SE LOUER À :

Je ne me suis point loué au public pour faire des portraits qui ne fussent que vrais. (II, 450.)

LOUER (SE) DE, témoigner qu'on est satisfait de

«Se louer d'un grand, » phrase délicate dans son origine, et qui signi– fie.... se louer soi-même. (I, 351.)

LOURD:

Les mêmes défauts qui dans les autres sont lourds et insupportables, sont chez nous comme dans leur centre;... on ne les sent pas. (II, 109.) LOURDEMENT :

Suis-je mieux nourri et plus lourdement vêtu ? (II, 86.)

LOYAL :

<«< Loi »> [maintient] « loyal ». (II, 210.)

LOZ:

L'usage a préféré « louanges » à « loz ». (II, 214; voyez ibidem, note 1.) LUCRATIF :

A voir, s'il se peut, un office lucratif, qui rende la vie aimable. (II, 88.) LUI. Voyez IL.

LUI-MÊME. Voyez MÊME.

LUMIÈRE, au figuré :

Une âme du premier ordre, pleine de ressources et de lumières. (I, 163.) Ces gens..., esclaves des grands, dont ils ont épousé le libertinage..., contre leurs propres lumières et contre leur conscience. (II, 240.)

Lumière de gloIRE. Voyez GLOIRE.

LUSTRALE (EAU). (I, 65, l. 18 et 19.)

LUSTRE, au figuré :

C'est un homme qui.... perd le peu de lustre qu'un peu de mémoire lui donnoit, et montre la corde. (I, 167.)

LUTTEUR. (I, 86, l. 12.)

LUXE :

Le luxe et la gourmandise. (II, 195.)

M

MACHECOULIS, terme de fortification :

Un ancien château à tourelles, à créneaux et à máchecoulis. (I, 305.) MACHINE, au propre et au figuré:

L'Opéra.... n'est pas.... un spectacle, depuis que les machines ont disparu.... C'est prendre le change.... que de dire.... que la machine n'est qu'un amusement d'enfants. (I, 133.)

Je ne sais point si le chien choisit,... s'il pense.... L'on me dit que toutes ces choses.... sont en lui.... l'effet naturel et nécessaire de la disposition de sa machine. (II, 256.)

La raison.... est refroidie et ralentie par les années....., déconcertée ensuite par le désordre de la machine qui est dans son déclin. (II, 26.)

Il croit voir un prié-Dieu (sic), il se jette lourdement dessus : la machine plie, s'enfonce. (II, 9.)

La machine de l'État et du gouvernement. (I, 366.)

Cet homme si sage.... fera-t-il de lui-même cette démarche si raisonnable? Y entraînera-t-il sa femme? Ne faudra-t-il point pour les remuer tous deux la machine du directeur? (II, 178.)

Les machines qui l'avoient guindé si haut par.... les éloges sont encore toutes dressées pour le faire tomber dans le dernier mépris. (I, 310.) On fait sa brigue pour parvenir à un grand poste; on prépare toutes ses machines. (I, 313.)

MAÇON. (I, 180, n. 34.)

MADAME :

Monsieur paye le rôtisseur.... et c'est toujours chez Madame qu'on a soupé. (I, 194.)

MAGASIN, au propre et au figuré :

Ils ressemblent à ceux qui entrent dans les magasins. (II, 239.)

Il y a un certain nombre de phrases toutes faites, que l'on prend comme dans un magasin. (I, 331.)

Esprits.... qui ne semblent faits que pour être le recueil, le registre, ou le magasin de toutes les productions des autres génies. (I, 148.)

MAGIE, au propre :

Que penser de la magie et du sortilége? (II, 201.)

MAGISTRALEMENT :

Quelques lecteurs croient.... le payer avec usure, s'ils disent magistralement qu'ils ont lu son livre. (I, 127.)

MAGISTRAT :

[Le] praticien veut être officier : le simple officier se fait magistrat, et le magistrat veut présider. (I, 269; voyez ibidem, note 3.)

Le rebut de la cour est reçu à la ville dans une ruelle, où il défait le magistrat, même en cravate et en habit gris. (I, 177.)

MAGISTRATURE :

Il remplit avec un grand faste tout le temps de sa magistrature. (I, 74.) MAGNIFICENCE :

Je la veux tenir (ma place) de votre seule magnificence. (II, 472.)

MAGNIFIQUE :

Il n'y a rien de plus bas que de parler en des termes magnifiques de ceux mêmes dont l'on pensoit très-modestement avant leur élévation. (II, 74.)

MAGNIFIQUEMENT:

Une plus belle ressource pour le favori disgracié que de se perdre dans la solitude et ne faire plus parler de soi, c'est d'en faire parler magnifiquement. (I, 379.)

MAIN, emplois divers, au propre et au figuré; locutions diverses: La houlette d'or en ses mains. (I, 386.)

Je me trouverois sous l'œil et sous la main du Prince, pour recevoir de lui la grâce que j'aurois recherchée avec le plus d'emportement. (I, 314.) Les femmes.... sont avides de celles (avides des choses) qui se passent à leurs yeux, et qui sont comme sous leur main. (I, 10.)

Qu'ils trouvent.... sous leur main autant de dupes..., c'est ce qui me passe. (I, 269.)

Pour gouverner quelqu'un..., il faut avoir la main légère. (I, 211.) S'il conte une nouvelle..., elle devient un roman entre ses mains. (I, 219.)

Un honnête homme se paye par ses mains de l'application qu'il a à son devoir, par le plaisir qu'il sent à le faire. (I, 155.)

Un mari n'a guère un rival qui ne soit de sa main, et comme un présent qu'il a autrefois fait à sa femme. (I, 193.)

Après que vous y aurez mis.... la dernière main.... (I, 271.)

L'un vous dit : « J'y donne les mains, pourvu qu'un tel y condescende; » et ce tel y condescend. (I, 333.)

Une troupe de masques entre dans un bal: ont-ils la main..., ils dansent toujours; ils ne rendent la main à personne de l'assemblée. (II, 247.)

« Avoir la main » se dit, dans certaines danses, pour con luire la danse; et « rendre la main,» pour cesser de conduire la danse. (Dictionnaire de M. Littré.)

PARTIR DE LA MAIN. Voyez PARTIR.

MAINT:

Maint est un mot qu'on ne devoit jamais abandonner, et par la facilité qu'il y avoit à le couler dans le style, et par son origine, qui est françoise. (II, 206.)

Pour maint, « les étymologistes hésitent, nous dit M. Littré, entre deux dérivations, l'une celtique et l'autre germanique.

MAINTENIR :

»

<< Valeur » devoit.... nous conserver « valeureux... » comme « part >> maintient « partial ». (II, 210.)

Moins appliqués à dissiper ou à grossir leur patrimoine qu'à le maintenir.... (I, 297.)

MAIS :

Il semble qu'il y ait plus de ressemblance dans ceux (dans les poëmes) de Racine (moins de variété que chez Corneille)....., mais il est égal, soutenu, etc. (I, 141.)

L'on se donne à Paris, sans se parler, comme un rendez-vous public, mais fort exact, tous les soirs au cours. (I, 275.)

Il fait de fausses offres, mais extraordinaires. (I, 375.)

Même sans être ivre, mais de sang-froid, il se distingue dans la danse la plus obscène par les postures les plus indécentes. (I, 46.)

MAISON, demeure; MAISON, famille noble:

Il va de maisons en maisons faire espérer aux mères qu'il épousera. (I, 290; voyez II, 441, l. 11.)

Sa maison (est) de toutes les maisons la plus ancienne : il doit tenir aux princes lorrains, aux Rohans. (I, 305.)

MAÎTRE, sens et emplois divers :

L'unique soin des enfants est de trouver l'endroit foible de leurs maitres. (II, 28; voyez II, 29, n. 58.)

Le plénipotentiaire.... ne parle que d'intérêt public; et, en effet, il ne songe qu'aux siens, c'est-à-dire à ceux de son maitre ou de sa république. (I, 375; voyez I, 376, l. 9; I, 381, l. 5.)

Il n'a nul discernement des personnes, ni du maitre, ni des conviés. (I, 220.)

Le rebut de la cour.... les écarte (le magistrat et le bourgeois) et devient maitre de la place. (I, 178.)

Un homme est maitre de son geste, de ses yeux et de son visage. (I, 298.)

Il lui suffit de penser qu'il n'a point fait l'apprentissage d'un certain métier, pour se consoler de n'y être point maitre. (II, 41.)

Tous deux, maitres dans l'éloquence de la chaire. (II, 230.)

Il est.... un grand maître pour le ressort et pour la mécanique. (II, 197.) Des pièces d'éloquence.... faites de main de maîtres. (II, 452.)

PETIT-MAÎTRE:

De jeunes magistrats que les grands biens et les plaisirs ont associés à quelques-uns de ceux qu'on nomme à la cour de petits-maitres. (I, 280.) MAÎTRESSE, femme ou fille aimée ou courtisée:

Tout lui est suspect, jusques aux caresses que lui fait sa maitresse. (I, 67; voyez I, 59, l. 13.)

MAÎTRISE:

Nul artisan n'a ses lettres de maitrise sans faire son chef-d'œuvre. (II, 452.) MAÎTRISER :

Je connois la force de la coutume, et jusqu'où elle maitrise les esprits. (II, 181.)

MAL, substantif; MAL, adverbialement :

La santé et les richesses, ôtant aux hommes l'expérience du mal, leur inspirent la dureté pour leurs semblables. (II, 38.)

Pensant mal de tout le monde, il n'en dit de personne. (I, 323; voyez I, 87, l. 3; II, 93, n. 3o; II, 94, n. 35.)

On est mal content d'eux, et on les loue (I, 352.)

MALADROIT:

L'on dit de soi qu'on est maladroit, et qu'on ne peut rien faire de ses mains. (II, 33.)

MALHEUREUX, substantivement :

S'il est vrai que la pitié.... soit un retour vers nous-mêmes, qui nous met en la place des malheureux.... (I, 207.)

MALICE:

Les nouveaux Caractères.... découvrent le principe de leur malice (de la malice des hommes) et de leurs foiblesses. (I, 30; voyez II, 190, l. 28; II, 276, l. 20.)

MALICIEUX:

« Mal »> [maintient] « malicieux ». (II, 210.)

MALIGNITÉ :

Il faut être bien dénué d'esprit, si l'amour, la malignité, la nécessité n'en font pas trouver. (I, 214.)

MALIN, MALIGNE :

Ici (chez les grands) se cache une séve maligne et corrompue, sous l'écorce de la politesse. (I, 347.)

L'on n'exige pas des âmes malignes qu'elles aient de la douceur et de la souplesse. (II, 16.)

Je crois pouvoir protester contre tout chagrin,,toute plainte, toute maligne interprétation. (I, 107.)

MALLE, panier de mercier de campagne :

Son père a pu déroger ou par la charrue ou par la houe, ou par la malle. (II, 164.)

MALOTRU, terme d'injure :

Si le financier manque son coup, les courtisans disent de lui : « C'est un bourgeois, un homme de rien, un malotru. » (I, 247.)

MALPROPRETÉ:

L'on ne rougit point de sa malpropreté, qui n'est qu'une négligence pour les petites choses. (II, 33; voyez I, 70, l. 11.)

Il ne leur épargne aucune de ces malpropretés dégoûtantes. (II, 55.) MALTÔTIER, percepteur d'impôts, avec idée de mépris :

L'homme docte est un savantasse, le magistrat un bourgeois ou un praticien, le financier un maltótier, et le gentilhomme un gentillâtre. (II, 117.) MANÉGE, au propre et au figuré :

Un cheval de manége. (I, 187.)

Il y a quelques rencontres dans la vie où la vérité et la simplicité sont le meilleur manége du monde. (I, 334; voyez ibidem, n. 90; 1, 342, l. 23.)

MANGER ; LE MANGER,

substantivement :

Il mange haut et avec grand bruit. (II, 55.)

Le vol, le chant, et le manger des oiseaux. (I, 82, note 2.)
Perdre le boire et le manger. (I, 278; voyez II, 54, n. 120.)

MANIE:

C'est à leurs parents.... à les renfermer, de peur que leur folie ne devienne fureur.... Théodote a une plus douce manie: il aime la faveur éperdument, mais sa passion a moins d'éclat. (I, 322.)

MANIEMENT:

Le maniement des armes. (I, 86.)

MANIER, au propre et au figuré :

Il ne se sert à table que de ses mains; il manie les viandes, les remanie, démembre, déchire. (II, 55.)

Il est aussi capable de manier de l'argent que de porter les armes. (I, 153.) Bernin n'a pas manié le marbre ni traité toutes ses figures d'une égale force. (II, 445.)

S'il monte un cheval que l'on lui a prêté, il le presse de l'éperon, veut le manier, et lui faisant faire des voltes ou des caracoles, il tombe lourdement et se casse la tête. (I, 86.)

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