CHANT X I. ARGUMENT. Les Anglais violent le couvent: combat de faint George, patron d'Angleterre, contre faint Denis, patron de la France. JEV E vous dirai, fans harangué inutile, UN bruit affreux dérangea leur fommeil. Avait battu cet efcadron français. Qui vers le foir entrait en ce Moutier. Lors les Anglais fe mirent à crier : Ah! c'eft Agnès, n'en doutons point, c'est elle; Entrons, amis. La cohorte cruelle Saute à l'instant dessus ces murs bénis. Voilà les loups au milieu des brebis. DANS le dortoir, de cellule en cellule, Attaquent tout fans honte et sans fcrupule. Sacré garant de votre chafteté. C'est vainement, dans ce péril funefte, Je fais qu'il eft des lecteurs bien mondains, Laiffons-les dire. -Hélas! mes chères fœurs, De fe débattre en des bras homicides, De ces félons de carnage fumans; Qui d'un effort détestable et farouche, Les yeux en feu, le blafphême à la bouche, Vous font l'amour avec férocité ! De qui l'haleine horrible, empoisonnée, Le corps hideux, le bras noir et fanglant, Et qu'on prendrait, dans leurs fureurs étranges, DEJA le crime, aux regards effrontés, On pleure, on prie, on jure, on preffe, on cogne. LE jufte ciel, en fes décrets févères, |