NOTES DU CHANT NEUVIEME. (a) Il n'eft lecteur qui ne connaisse la belle Judith. Débora, brave épouse de Lapidoth, defit le roi Jabin, qui avait neuf cents chariots armés de faulx, dans un pays de montagnes où il n'y a aujourd'hui que des ânes. La brave femme Jahel, épouse de Haber, reçut chez elle Sizara, maréchal général de Jabin; elle l'enivra avec du lait, et cloua fa tête à terre, d'une tempe à l'autre, avec un clou ; c'était un maître clou, et elle une maîtreffe femme. Aod le gaucher alla trouver le roi Eglon de la part du Seigneur, et lui enfonça un grand couteau dans le ventre avec la main gauche, et auffitôt Eglon alla à la felle. Quant à Simon Barjone, il ne coupa qu'une oreille à Malchus, et encore eut-il ordre de remettre l'épée au fourreau, ce qui prouve que l'Eglife ne doit point verser le fang. (b) On fait que le doge de Venise épouse la mer. (c) Sannazar, poëte médiocre, enterré près de Virgile, mais dans un plus beau tombeau. (d) Autrefois cet endroit paffait pour un gouffre très-dangereux. (e) L'Etna ne jette plus de flammes que très-rarement. (f) Le paffage fouterrain du fleuve Alphée, jusqu'à la fontaine Aréthufe, eft reconnu pour une fable. (g) Saint Auguflin était évêque d'Hippone. (h) Les Phocéens. (i) Le rocher de Saint-Maximin eft tout auprès; c'est le chemin de la Sainte-Baume. Fin des Notes du Chant neuvième, CHANT X. ARGUMENT. Agnès Sorel pour fuivie par l'aumônier de Jean Chandos. Regrets de fon amant, &c. Ce qui advint à la belle Agnè dans un couvent. H quoi, toujours clouer une préface Ne contenant que la vérité pure, LE bon roi Charle, allant vers Orléans, C'était un trait d'une vertu fuprême, LORSQU'IL fe fut au logis renfermé, Où, d'un cœur trifte et d'une main tremblante, Il écrivit une lettre touchante, Que de fes pleurs tendrement il mouilla ; Le roi, faifi d'une crainte mortelle, Lui dit : Hélas! pourquoi donc reviens-tu? Les Anglais.... Sire.... ah! tout eft confondu; A ce propos dit fans ménagement, Le roi tomba, perdit tout sentiment, Et de fes fens il ne reprit l'usage Que pour fentir l'excès de fon tourment. Contre un tel coup quiconque a du courage |