, Comme j'ai du travail de reste continua le vieillard, je peux vous en » le matin, et empêchons qu'on s'asseye aux portes Dicite, Pontifices, in sancto quid facit aurum ? · Non bove mactato cœlestia Numina gaudent : Immunis aram si tetigit manus Farre pio, et saliente micâ. HOR. L. III. Ode 25. Quod templum ei extruam, cùm totus hic mundus eum capere non possit? et cùm homo latiùs maneam, fournir : il ne vous faut point embarrasser de ce que vous ne savez point la musique, l'usage fait tout: en moins d'un mois, vous serez en état de gagner vie, si vous voulez vous appliquer. votre intra unam aediculam vim tantæ majestatis includam? Nonne meliùs in nostra dedicandus est mente? In nostro imo consecrandus est pectore ? Hostias et victimas Domino offeram, quas in usum mei protulit, ut rejiciam ei suum munus? ingratum est; cum sit litabilis hostia, bonus animus, et pura mens et sincera conscientia. Igitur qui innocentiam colit, domino supplicat; qui justitiam, Deo libat; qui fraudibus abstinet, propitiat Deum; qui hominem periculo suuripit, opimam victimam cœdit. Hæc nostra sacrificia, hæc Dei sacra sunt. Sic apud nos religiosior ille est, qui justior. MIN. FELIX. Not. var. p. 313. Le célèbre THOMASSIUS, dans sa Jurisprudentia Divina, Lib. II, Cap. I, § 11, et seqq. soutient aussi que le seul culte intérieur suffit, que dieu étant le scrutateur des cœurs, n'a besoin de nos hommages extérieurs, et que l'omission de ces hommages ne peut nuire à la société civile. Mais ce n'est point là le sentiment de GROTIUS, Not. in Sapient. Salom. Cap. XIII, v. I, ni celui de PUFFENDORF, de Off. Hom. et Civ. Lib. 1, Cap. IV, ID. de Jur. Nat. et Gent. Lib. I, Cap. IV, §. II; ni celui de son commentateur Barbeyrac, ibid. Not. 2, de l'Edit. Franç; enfin, ni celui de tous les chrétieus en général, ainsi qu'on peut le voir par ce qu'ils observent. J'accepte la proposition, répondis-je ȧ cet homme; j'embrasse votre manière de vivre, et même votre façon de penser sur la religion; à condition toutefois qu'elle ne s'éloigne point de ce qu'il plut à dieu nous révéler. Je me suis longtemps écarté des voies du christianisme, et je ne m'en suis pas trouvé mieux; si j'ai essuyé des persécutions de la part de ceux qui s'en disent les ministres, je ne m'en prendrai jamais à lui : en un mot, je veux dorénavant vivre et mourir dans la profession pure et sincère de la religion chrétienne; mais sans dépendre de qui que ce soit. C'est donc dans l'indépendance, et dans sa pureté, interrompit le vieillard, que vous voulez professer le christianisme? Sans doute. Mais cette profession consiste dans la foi et dans les oeuvres. Quant au premier point, si vous admettez la doctrine du péché originel, la divinité de J. C., la présence réelle, la transsubstantiation, les prières pour les morts, les sacrements, les cérémonies dans le culte, etc. vous serez catholique romain, ou catholique grec. Si vous rejetez une certaine partie de ces dogmes, vous serez luthérien ou calviniste, etc. Si vous les rejetez tous, vous serez socinien, ou tel autre sectaire, qui, se disant chrétien, fixe sa croyance à certains points, sans rien croire des choses susdites. Or, être catholique romain, catholique grec, luthérien, calviniste, socinien, etc. n'est point être chrétien indépendant; car les uns et les autres sont assujettis à une certaine formule de foi plus ou moins rigoureuse.. D'un autre côté si en rejetant ou adoptant ce qu'il vous plaira de la doctrine de tous ces gens-là, et en y ajoutant de vous-même ce que vous jugerez à propos, vous vous formez une croyance particulière et différente de leurs formules, vous serez alors un chrétien d'une espèce nouvelle, qui aura le don de voir plus clair que tous les autres. Mais je ne crois point que vous vous flattiez de posséder tant de lumières. Mon ami, dis-je au vieillard, je m'apperçois que vous vous jouez de mon ignorance. Je vois, clair comme le jour, que ce que vous me débitez là n'est qu'un tas de sophismes absurdes, par lesquels vous prétendez m'embarrasser. Vous avez parfaitement réussi ; car je ne suis point en état de vous répondre : tout ce que j'ai à vous dire est, que je crois que la croyance en la révélation est nécessaire pour être sauvé, ainsi que la pratique de tout ce qu'elle prescrit. Si je n'ai point présen-` tement assez de lumières, assez de forces, pour me conformer exactement à ce dernier point, j'espère que dieu m'en accordera suffisamment par la suite. Je loue votre zèle, reprit le vieillard: j'aime à voir les gens dans la disposition de faire le bien, mais ce zèle n'est point aussi éclairé que je le voudrais je voudrais que vous ôlassiez de votre tête que la croyance en la révélation est aussi nécessaire que la pratique des vertus qu'elle |