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En effet, si on suppose, d'un côté,

Lælius Socin, de Bernard Ochin, de Valentin Gentilis, de George Blandrate, de François Davidis, de George Engedin, de Jean Somer, de Fauste Socin, et autres, dont il fait mention dans LUBIENIETZKI, Hist. Réform. Polon. Lib. II, et III. Dans SANDIUS, Bibliot. Anti-trinit. Dans SCALIG. Hist. Conf. Aug. Tom. II, Lib. VI, Cap. IV.. Dans WENGERSCIUS, Hist. Slavon. p. 83 et 84.

IV. Les écrits des Anti-trinitaires et des Sociniens du XVIIe siècle, tels que ceux de Jean Volkelius, de Martin Ruar, de Christophe Ostorode, de Jean Schlichting, des deux Lubienietzki, d'André Wissowatius et autres, dont les ouvrages se trouvent séparément, ou dans la bibliothèque des Frères Polonais.

V. Les écrits des plus fameux Ariens Anglais, tels que ceux de Biddle, de Samuel Clarcke, de Guillaume Whiston, etc.

VI. Les écrits anonymes des Unitaires, répandus en Hollande, tant parmi les Anabaptistes, que parmi d'autres sectés.

VII. Les meilleurs auteurs, qui ont écrit contre les Anti-trinitaires, de tous les siècles, tels que BULL, Judicium Eccl. Catholicæ trium prior. sæculor, etc. Defensio Fidei Nicence in ejusd. Auct. Operibus ex Edit. GRABII. - STEPH. LE MOINE, Varia Sacra, etc. Tom. I, Edit. in-4°. 1685. BOSSUET, sixième avertissement contre JURIEU. COTELLER, PP. Apostol. PETAVIUS, Dogm.

ax édit. CLERIGI. Tome II.

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SPANHEIM Elenchus controvers. cum So

BARROW. - STILLINGFLEET. EDOUARD, etc.

que le premier homme s'est corrompu par l'abus qu'il a fait de la liberté qu'il avait reçue de son créateur, et que la corruption de ce premier homme s'est communiquée à toute sa postérité; si l'on suppose d'ailleurs, que dieu, touché du malheur des hommes, a envoyé un sauveur pour les racheter, je dis que ce sauveur ne peut être le fils de dieu égal à son père, et dieu lui-même; parce que dieu étant un être simple, indivisible, éternel, et ne procédant de personne, il est impossible que l'essence de la divinité consiste dans la pluralité des per

sonnes.

Dieu est un être simple, exempt de composition et de divisibilité : or, affirmer qu'il y a plusieurs personnes distinctes en dieu, est faire de dieu un être composé et divisible: donc cette assertion est fausse.

Tout acte de génération exige nécessairement l'existence antérieure du générateur à celle de la chose engendrée;

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dieu le fils est, dit-on, engendré de dieu le père done il n'est pas dieu; et

les termes de génération éternelle et immédiale, dont les théologiens se servent, ne signifient rien.

Il faut dire la même chose du SaintEsprit.

Ceux qui, pour éluder la force de ces arguments, avancent que l'unité de substance, n'excluant point la multiplicité des personnes, il est très-possible qu'il y ait plusieurs personnes en dieu, quoiqu'il n'y ait qu'un dieu, avancent une absurdité. (1)

Car chaque personne existante dans une substance est, ou cette substance entière, ou partie de cette substance. Si elle est cette substance entière, elle ne peut être une personne différente d'une autre personne que l'on supposerait dans la même substance: si elle n'est que partie de cette substance, il y a donc quelque chose de plus complet, de plus parfait qu'elle n'est; mais chaque personne de la trinité est dieu, et rien n'est plus parfait que dieu.

(1) Voyez PLUQUET, Dict. des Héres.

Ceux qui disent que les trois personnes distinctes qu'il y a en dieu, ne composent point la substance divine, qu'elles n'en sont point les attributs, etc. mais que dans cette substance simple, il existe trois choses analogues à ce que nous appelons personne, ne raisonnent pas mieux. Car puisque les trois personnes distinctes qu'il y a en dieu, ne sont ni attributs, ni parties de la substance divine, mais trois choses analogues à ce que nous appelons personne, que sont donc ces trois choses?.... Ce sont, me répond-on, des affections distinctes de cette substance.

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Mais des affections distinctes supposent, dans une substance, plusieurs manières d'être, de sentir, d'agir distinctes ou différentes; et quelles maniéres d'être, de sentir, d'agir, distinctes ou différentes, peut-on supposer dans L'ETRE IMMUABLE, INCOMPRÉHENSIBLE, dans CELUI QUI EST CE QU'IL EST?

Quand même on accorderait que la

substance divine est susceptible d'affections distinctes, ( ce qui serait absurde) et que chaque personne de la trinité est une affection de cette substance, qui nous a dit que ces affections se bornent au nombre de trois ?

Je m'en tiens à ce peu de raisonnements; car si je voulais m'enfoncer dans les objections, je n'aurais jamais fini.

En effet, si l'on faisait un corps complet de toutes les raisons que les trinitaires ont apportées pour expliquer ce mystère, ce corps serait peut-être la meilleure preuve que l'on pourrait donner de l'excès d'extravagance où l'esprit humain peut parvenir, lorsqu'il se permet de bâtir sur des principes désavoués par la plus saine raison; ce serait une collection confuse d'impertinences, de sophismes et d'absurdités entassées les unes sur les autres, et qui n'aboutissent qu'à établir la plus monstrueuse des opinions. Il ne faut pas s'étonner, après cela, si les peintres se sont ingérés de représenter la divinité, tantôt avec trois têtes, ou trois

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