Mémoires de la vie publique de M. Fouché, duc d'Otrante: contenant sa correspondance avec Napoléon, Murat, le comte d'Artois, le duc de Wellington, le prince Blucher, sa majesté Louis XVIII, le comte Blacas, etc., etc

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Plancher, 1819 - France - 158 pages
 

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Page 102 - Française veut vivre sous un monarque. Elle veut aussi que ce monarque règne sous l'empire des lois. La république nous a fait connaître tout ce qu'ont de funeste les excès de la liberté ; l'empire , tout ce qu'a de funeste l'excès du pouvoir. Notre vœu , et il est immuable , est de trouver à égale distance de ces excès , l'indépendance , l'ordre et la paix de l'Europe.
Page 103 - Dès que ce traité aura reçu la signature du souverain qui sera appelé à gouverner la France, ce souverain recevra le sceptre et la couronne des mains de la nation. Dans l'état actuel des lumières de l'Europe, un des plus grands malheurs du genre humain, ce sont les divisions de la France et de l'Angleterre ; unissons-nous pour le bonheur du Monde.
Page 151 - En 181/4, les hommes qni nous agitent aujourd'hui , voulaient aussi frapper le passé en ne songeant ni au présent ni à l'avenir. Osons le dire : le passé n'a jamais été d'aucune considération pour les grands princes ni pour les hommes d'état , que pour y puiser des leçons. Le présent et l'avenir sont les deux seules boussoles des gouvernemens. Ce n'est pas de ce qu'on a fait, mais de ce qu'on fait...
Page 54 - Il était de mon devoir de vous en détourner, j'ai rempli ce devoir avec conscience. Mais aujourd'hui que votre décision est arrêtée, je dois à l'amitié que vous avez pour moi., de vous dire, que la moindre hésitation serait funeste. Elle donnerait à vos nouveaux alliés le droit de se défier de vous et de vous demander des garanties.
Page 135 - France sera pacifiée eh un clin-d'oeil sous tous les rapports qui peuvent intéresser les souverains; mais elle ne le sera jamais pleinement relativement .au repos et au bonheur du Roi, si tout n'est pas...
Page 115 - ... droits à un peuple plus sa juste défiance le porte à conserver ceux qu'on ne peut lui disputer, et que c'est toujours ainsi que l'amour s'affaiblit, et que les révolutions se préparent. Nous vous en conjurons, Sire...
Page 150 - II ya eu des ordonnances d'exil. Votre « Majesté devait cet acte de répression à sa « propre dignité, et chacun sent que d'autres « circonstances ont pu encore nécessiter cette « punition. Il est certain cependant que le « parti constitutionnel a craint de voir dans « ces premiers actes de l'autorité...
Page 111 - J'espère avoir bientôt avec votre Altesse des rapprochemens qui nous conduiront les uns et les autres à l'oeuvre de la paix , par des moyens plus conformes à la raison et à la justice. L'armistice nous permettra de traiter dans Paris : et il sera facile de nous entendre sur le grand principe que le repos de la France est une condition indispensable du repos de l'Europe. Ce n'est qu'en voyant de près la nation et l'armée que vous pourrez juger à quoi tient ce repos et la stabilité de notre...
Page 122 - Autant les cbances périlleuses d'une conspiration et du secret qu'elle aurait exigé auraient pu faire avorter ses projets, autant il put compter avec une espèce de certitude sur la stupeur que produit toujours une grande nouveauté , et sur l'irréflexion et l'entraînement des esprits, quand ils sont frappés soudainement par une entreprise audacieuse et inattendue. Une défection isolée et qui -e devint que trop décisive...
Page 51 - Je n'ai point le sot amour-propre de voir mieux qu'un autre, si, » chacun avait la même franchise, il vous tiendrait le même langage. Il vous aurait parlé comme moi après la paix de Tilsit, après la paix de Vienne , avant la guerre contre la Russie, et en dernier lieu à Dresde.

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