Bibliothèque des mémoires relatifs à l'histoire de France pendant le 18e et le 19e siècle, Volume 12

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1848 - France
 

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Page 276 - Barbaroux dans un salon par où quelqu'un de nous passait à chaque instant. Depuis que cette fille a fixé sur elle les regards de l'univers, nous nous sommes mutuellement rappelé toutes les circonstances de ses visites , dont il est clair maintenant qu'une grâce sollicitée pour quelques-uns de ses parens n'était que le prétexte.
Page 309 - ... beauté, mais aussitôt délaissées par ton inconstance ; je t'ai vu cent fois envier les délices de cet amour , à la fois vif et tendre , respectueux et fortuné , toujours fidèle et toujours nouveau , de ce véritable amour que m'inspirait , que me rendait mon épouse. D'abord, en cas d'attaque, elle me construisit une retraite impénétrable aux assassins. Nos précautions ainsi prises, nous nous abandonnâmes à la douceur présente de notre position. Nous reprîmes cette vie simple et...
Page 338 - ... écoulées , sans que j'en reçusse aucunes nouvelles , il était clair qu'on ne l'avait pas envoyée, ou qu'elle n'était point parvenue. Mon désir d'affronter tous les hasards , pour me faire jour jusqu'à Paris, n'en était devenu que plus vif. Nous touchions cependant à l'époque critique. Il venait de luire le jour fatal , le jour d'une séparation longue et peut-être éternelle entre des hommes à jamais étroitement liés par tout ce que l'amitié tendre , la vertu pure , et une infortune...
Page 298 - ... place , la brigade de gendarmerie un peu sur la droite; on nous dit de monter au premier étage d'une maison qu'on nous montra : nous nous y rendîmes en bon ordre. Tous les administrateurs étaient rassemblés ; ils revirent nos congés , mais d'un air beaucoup moins malhonnête; ensuite ils se retirèrent dans un coin : le président revint , et nous dit : « Nous allons vous donner séjour. » Nous répétâmes notre intention formelle de presser notre marche, et d'arriver chez nous le jour...
Page 271 - Puisaye , que l'administration de l'Eure conjurait de ne point l'abandonner , de déclarer qu'Évreux n'était point tenable ; et en effet, dès le lendemain, il s'éloigna de seize lieues , abandonnant , sans coup férir , tout un département. A l'arrivée du courrier qui nous apportait tant de tristes nouvelles, Wimpfen ne parut pas même étonné. Il ya plus; il nous assura bientôt qu'il n'y avait rien de malheureux dans tout cela ; il parla de fortifier Caen, de déclarer cette ville en état...
Page 132 - ... placé sur la Tombe. La troisième colonne aux ordres du général Neuilly , débouchant aussi par le même pont , devait attaquer en même temps le village de Nerwinde par sa droite. Ces trois colonnes formaient l'attaque de droite, commandée par le général en chef Valence qui devait ensuite, en cas de succès, par un quart de conversion par sa gauche , poussant la gauche de l'ennemi devant lui, continuer à marcher en bataille , laissant Landen derrière lui , et faisant face à Saint-Tron....
Page 133 - Over-Helpen, devait attaquer devant elle en se dirigeant sur Neerlanden , observant de ne jamais dépasser la tête de la cinquième colonne. La septième colonne, aux ordres du général Ruault, devait passer la rivière au pont d'Orsmaël, et attaquer par le grand chemin de SaintTron.
Page 367 - Lamarche, homme faible. Auprès de cette femme qui souriait aux approches de la mort , il était dans l'accablement. Elle le soutenait , elle le consolait ; et jusqu'au pied de l'échafaud , par un dernier égard, digne de cette grande âme : Allez le premier, lui dit-elle , que je vous épargne au moins la douleur de voir couler mon sang (i).
Page 137 - Nerwinde sur un ordre verbal ; Miranda, après s'être emparé du village d'Orsmaël, a eu tort de céder à la terreur de ses troupes , et a tout perdu en ordonnant la retraite qui est devenue une déroute. Les Impériaux ont fait la première faute de ne pas défendre les bords de la...
Page 345 - A quelques pas cependant je m'arrête, je tourne la tête, je jette un regard inquiet sur les gens de bien que je quitte. Eux aussi s'étaient retournés, eux aussi me regardaient; et tandis que je tremblais pour eux, ils tremblaient pour moi. Je les vois prêts à s'élancer pour me retenir encore, je leur fais un dernier signe de la main , je reprends mon chemin , je m'éloigne ; je plonge sur cette immense route de Paris un regard d'espérance mêlée de quelque étonnement.

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