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de neuf par minute, extrêmement superficielles ; le < pouls carotidien faible à 200; le pouls radial absolu« lument imperceptible, comme le fut aussi l'impulsion « cardiaque à la palpation. L'esprit était net et il n'y << avait pas de douleur. Je restai dans cet état pendant • une demi-heure, durant laquelle, en dehors de l'am« moniaque et de la digitale fréquemment renouvelées, - j'inhalai trois gouttes de nitrite d'amyle. Une amélio« ration notable dans l'action du cœur s'en suivit. Les « respirations s'accrurent jusqu'à quatorze par minute; « les pupilles se contractèrent et la peau devint moite et « tiède. A 10 heures du soir, le pouls radial était revenu << plein et réduit à 140 les respirations étaient de fré« quence normale et de force presque normale. L'amé<lioration continua. A 11 heures, la respiration était « normale et le pouls à 120. A ce moment, je souffrais « d'une douleur sourde à la région lombaire et d'un sen<< timent de grande faiblesse et de prostration. Une demi-heure après, eut lieu une diurèse copieuse.

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A une heure du matin, sauf un sentiment d'épuise• ment assez naturel, après un tel bouleversement des << fonctions vitales, j'étais entièrement remis. On me << transporta alors dans ma chambre, et je dormis profon« dément jusqu'à huit heures du matin. Pendant la jour« née, je fus incommodé par la sécheresse du pharynx, a et je souffris aussi de la faiblesse musculaire. Ces ma«< laises disparurent pendant la nuit suivante. »

Le docteur Bullock (Boston M. et S. Journal) rapporte le cas d'un homme âgé de vingt-quatre ans, qui avait absorbé 40 gouttes d'une solution au 1/25° en spray et injections pour anesthésie locale avant une tonsillotomie. Trois heures plus tard, le malade était pris subite

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ment de céphalalgie intense, vertige, nausées, rougeur de la face, respiration difficile et délire : « Quand je le « vis, il s'agitait dans son lit, dans un état de demi-cons« cience, marmottant à voix basse. Je pouvais, sans difficulté, le réveiller suffisamment pour répondre à mes

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« questions. Mais il retombait aussitôt dans son état pri«mitif. Il se plaignait de sensations de fourmillement « dans les extrémités, de sécheresse et de constriction de « la gorge, d'une sensation brûlante à l'estomac, de nau• sées et de céphalalgie intense; les pupilles étaient lar« gement dilatées. La figure était légèrement cyanosée. « La respiration variait de 10 à 14. Le pouls (126) est très • faible.

« J'administrai de suite 30 grammes de cognac, et quelques minutes après, 20 gouttes de teinture de di«gitale ; celle-ci fut rejetée un quart d'heure après. Je <fis alors une piqure de 5 grains de carbonate d'ammoniaque et je posai des sinapismes chauds sur la poi« trine et à l'épigastre. Un peu plus tard, je donnai de

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« nouveau du cognac et de la digitale que le malade garda. Vingt minutes après, le pouls était plus fort, << 115 pulsations, et la respiration moins embarrassée. Je « continuai à administrer du cognac et de la digitale à « des intervalles rapprochés, et à 5 heures du soir, j'eus « la satisfaction de voir le malade tomber dans un som« meil tranquille. Le pouls était de 105 et tout à fait plein, « la respiration 18 et la cyanose de la figure avait dis« paru. Il dormit tranquillement jusqu'à 9 heures du « soir. Quand il se réveilla, il dit alors qu'il se sentait « bien mieux, quoiqu'ayant un peu mal à la tête. Le « pouls était à 95, la respiration à 20. Il se rendormit < bientôt et reposa tranquillement presque toute la nuit.

« Le lendemain, il avait de l'engourdissement et du four« millement des extrémités, une sécheresse très grande « de la gorge et la vue troublée. Ces symptômes disparu« rent pendant la journée. »

Le docteur A. N. Blodgett (Boston M. et S. Journal) cite le cas du docteur R..., âgé de vingt-trois ans, fort et vigoureux, auquel il administra, par voie hypodermique, trois gouttes d'une solution à 12 p. 100. Trente secondes après la piqûre, « le malade commençait à se plaindre « d'une sensation de dépression extrême avec refroidis« sement et défaillance. On attribua tout d'abord ces « phénomènes à la peur ou à un état d'appréhension exa« gérée de l'action du médicament. Mais cette manière « de voir était erronée. Le malade devint bientôt cyaa nosé; la respiration prit un caractère suspirieux; le pouls était faible à 140. La figure était baignée de « sueurs froides et il y avait des intervalles de collapsus << profond avec pertes de connaissance. On aida le malade « à s'étendre sur un canapé où il resta complètement « inerte. On administra des stimulants, la chaleur de la « peau était maintenue par de chaudes couvertures; au « bout d'un quart d'heure le pouls démontrait un com« mencement d'amélioration dans l'état du malade. Avec « le rétablissement des fonctions organiques survint une « sorte de délire doux, le malade causant sans cesse sur << tous les sujets possibles et ne se rendant pas compte « de l'état où il se trouvait. Le pouls baissait bientôt à 80 « et la peau devenait chaude. Le délire disparut peu à « peu et le malade revint lentement à l'état normal.

Le docteur Mc' Intyre (Saint-Louis M. et S. Journal) cite le cas d'un homme âgé de quarante ans auquel on avait fait une piqùre d'un demi-grain pour combattre

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les effets d'un excès d'alcool. Elle fut suivie de paralysie partielle, d'un ralentissement et d'un embarras de la respiration. Le pouls était à 140 et il y avait une incapacité absolue de la parole ou de la déglutition. Le malade fut pendant quelque temps dans un état grave.

Le docteur Stickler, Medical Record, injecta cinq gouttes d'une solution à 20 p. 100 avant d'inciser un petit kyste. L'injection fut suivie de vertige, de mal de tête, de nausées, de diarrhée et d'insomnie qui persistèrent pendant trois jours.

Le docteur R. Steer Bowker rapporte le fait suivant: Une drachme (60 gouttes, d'une solution à 6 p. 100 était instillé dans l'œil avant et pendant l'opération de l'énucléation; trente minutes après la première instillation, la malade se trouva mal, la face pâlie, les lèvres cyanosées; elle eut des envies de vomir et le pouls était faible et accéléré. Elle se remit; mais deux heures et demie plus tard, le médecin fut mandé en toute hâte. A son arrivée, la malade était déjà mieux, quoique défaillante, les extrémités glacées et le pouls accéléré. On a administré un grog chaud et elle fut bientôt remise. Moins de quatre grains (24 centigr.) avaient été employés, mais « je crois, dit l'observateur, qu'il n'en fallait plus « beaucoup pour amener un résultat tragique.

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Le docteur James Magil rapporte le cas d'un garde du corps, d'une belle stature, qui avait subi l'injection d'un grain de cocaïne dans le prépuce en vue d'une opération pour le phimosis: quinze minutes après, le patient était tellement pâle et se plaignait d'une telle douleur précordiale, avec ralentissement, irrégularité et intermittence du pouls, que l'opération dut être ajournée. « Cet « état grave dura vingt minutes. »

Galezowski relate le cas d'une fille de douze ans à laquelle l'instillation dans l'œil de quinze gouttes d'une solution au 1/50 causa une céphalalgie violente; un malaise prononcé, de la titubation et un embarras paralytique de la langue, durant trente heures.

Adams Frost a vu un jeune homme de quatorze ans dans l'œil duquel on avait instillé une goutte d'une solution au 1/100°. Quelques instants après, les lèvres étaient bleues, la face pâle, avec des sueurs profuses; le pouls petit et ralenti. On administra de l'ammoniaque, mais près d'une heure s'écoula avant son rétablissement.

Heuse rapporte le cas d'une femme âgée de soixantedix ans, à laquelle on avait instillé trois gouttes d'une solution au 1/50 qui causèrent une forte dyspnée; le lendemain six gouttes furent suivies de dyspnée et de vomissements, et quelque temps après une instillation d'une quantité moindre produisit les mêmes symptômes. M. A. Roberts (Lancet) injecta soixante gouttes d'une solution à 6 p. 100 pour amputer un sein, le malade devint aveugle et parla avec incohérence. L'amaurose dura quatre heures.

M. Mayo Robson cite deux cas : dans le premier, la cocaïnisation (la quantité n'est pas indiquée) pour une circoncision fut suivie d'une syncope alarmante; dans le second, pour un polype nasal, il survint de l'aphasie qui dura quatre heures.

Le docteur Barsky, British Med. Journal, cite un cas dans lequel un peu plus d'un grain causa de la påleur, du vertige, un engourdissement général, de la dysphagie et de la dyspnée, de la constriction de la poitrine et des vomissements.

Le docteur Walter Tothill (London Med. Record)

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