DE L'ACADÉMIE DE MACON, SOCIÉTÉ DES ARTS, SCIENCES, BELLES-LETTRES ET D'AGRICULTURE, RÉDIGÉES ET MISES EN ORDRE PAR LÉONCE LENORMAND, Secrétaire perpétuel. TOME 1or, FAISANT SUITE AUX COMPTES-RENDUS DES TRAVAUX DE LA A MACON, IMPRIMERIE DE DEJUSSIEU, RUE DE LA BARRE. AVERTISSEMENT. Depuis sa fondation jusqu'à ce jour, la Société académique de Mácon s'est contentée de publier, à des intervalles irréguliers de trois ou quatre années, des COMPTES-RENDUS de ses travaux artistiques, scientifiques, littéraires et agricoles. Il est résulté de l'irrégularité même de ces publications que des Rapports intéressants et des Mémoires originaux sont restés long-temps enfouis dans les archives de la Société, et que ce retard forcé a temporairement stérilisé l'utile influence que devait exercer la mise en lumière de ces travaux. Cette réflexion s'applique notamment aux recherches relatives à l'agriculture, à la viticulture et à l'œnologie, recherches auxquelles plusieurs membres se sont livrés avec autant de savoir que de dévouement. D'un autre côté, depuis trois ans surtout, l'Académie de Mácon a voulu célébrer avec une solennité inaccoutumée ses séances annuelles de distribution de récompenses agricoles. Les médailles et les primes pécuniaires qui sont réparties, en ces occasions, entre les plus dignes agriculteurs tirent certainement un nouveau prix de la pompe dont leur remise est entourée. A ces intéressantes cérémonies affluent en grand nombre des citoyens de toutes les conditions; et l'Académie, pour faire servir au bien général la faveur que l'opinion publique lui accorde, confie à des orateurs d'un mérite reconnu la mission de prononcer des discours où sont traités tantôt des principes d'agriculture pratique, tantôt des questions d'économie politique, tantôt des leçons de morale sociale. Or, ces discours, élaborés dans un but largement philanthropique. doivent franchir, cela est désirable, l'étroite enceinte où ils sont prononcés, pour aller porter au loin leur action féconde et salutaire. Il est donc important que, de même que la plupart des autres œuvres de l'Académie, ils reçoivent une publicité d'autant plus prompte, que discours et travaux empruntent à l'époque même où ils ont été faits un intérêt d'actualité qui s'affaiblirait en vieillissant. C'est pour donner satisfaction à ce besoin que l'Académie de Mácon, dans sa séance du 30 janvier 1851, a décidé que les procès-verbaux de ses réunions mensuelles seraient désormais livrés à la publicité dans le mois qui suivrait leur adoption. Ces procès-verbaux, dans lesquels seront intercales les Rapports et Mémoires originaux, soit textuellement, soit par extraits, suivant leur importance, constitueront, sous le titre d'Annales de l'Académie de Mâcon, une publication pério |