ration qui, autrefois, déshonorait leurs pages. Une observation plus importante encore, c'est la manière dont les habitants de la rive gauche du Rhin témoignent leur attachement à la France par l'indifférence qu'ils montrent pour tout ce qui concerne leurs relations avec l'Allemagne. Its se séparent eux-m mes de leurs frères de la rive droite et de tout ce qui est relatif à l'intérêt général de la confédération germanique. MORNING POST. MON CHER MARQUIS., U. R. Paris, le 17 mars 1819. L'acrimonie avec laquelle les journaux anglais se sont prononcés sur les incroyables mesures qui ont été prises par le gouverne en français, a donné les plus grandes inquiétades nou seulement aux ministres révolutionnaires, mais même à S. M. On sent que les puissances alliées out droit de demander compte à notre gouvernement de la faiblesse e de la pusillanimité de sa marche, qui compromet une seconde fo s la tranquillité de toute l'Europe. La révolution ayant été consolidée par l'acte qui récompense le crime et la trahison, les cris de la monarchie expiraute ne sont plus entendus. Decaze triomphe, entouré des chefs de la faction bonapartiste; mais son triomphe est momentané, car tout ce qui est criminel ne peut pas être durable. La suppression du ministère de la police, dont on a tant parlé, n'est qu'apparente; car jamais ses agents n'ont eu plus d'actitivité. Les présidents des colléges électoraux de la Sarthe, du Finis ère, de la Loire-Inférieure et du Rhône, étaient à peine nommés, que déjà un grand nombre d'agents confidentiels se rendaient dans ces départements avec J'ordre d'influencer les élections. Le ministère jacobin a tort de s'alarmer; les royalistes ne se présenteront pas pour voter, car ils savent que les élections ne seront pas libres. Du reste, les liens qui les unissent sont plus étroits que jamais; mais comme ils sont invisibles, il n'est pas au pouvoir d'un favori de les détruire, Vous avez sans doute entendu parler de l'amnistie accordée au duc de Bassano et à Grouchy. Ce dernier est déjà élevé à la pairie in petto. On ne s'occupe plus maintenant du maréchal S. qu'on attend et qui apprendra sans doute au ministre de la guerre, comment on s' s'y prend pour poser une armée chargée de la défense de la monarchie. On assure que cette armée, qu'on organise avec beaucoup que dis : de d'activité, sera dirigée sur le Rhin au commencement du mois de mai. Si vous ne pouvez deviner cette énigne, chargez le prince de M. de vous en donner l'explication. Nous avons encore cinq ducs qui attendent la pairie, savoir les dues de Bassano, de Rovigo, de Dalmatie, Padoue et de Vicence; et s'ils étaient oubliés, les royalistes ne manqueraient pas de crier à l'injustice après la noinination des ducs d'Albufera, de Trévise et par-dessus tout du prince d'Eckmülh. Au reste, il serait fort injuste de supposer M. Decaze capable d'un pareil oubli. Les projets suivants sont à l'ordre du jour au conseil d'état : 1° Annuler, comme injustes, les condamnations à mort prononcées en 1816 contre plusieurs individus convaincus de crime de lèse-majesté. 2 Accorder à la reine Hortense, sous la garantie de son serment de fidélité, une autorisation de retourner en France, où elle sera protégée par celui qu'elle protégeait autrefois. 3 Accorder une amnistie à tous les individus portés sur la liste des 38, dont plusieurs sont déjà rentrés. 4° Permettre aux régicides de revenir en France, attendu qu'ils mènent à l'extérieur une vie très-malheurease, qui ne peut qu'affliger les cœurs sensibles. 5° Hater l'organisation de l'armée révolutionnaire (je veux dire de l'armée de réserve) de la faire commander par des officiers à demi-solde, afin qu'elle soit prête à marcher au premier signal. 6 Elever un autel expiatoire aux victimes de la révolution du 20 mars, sans distinguer en rien leurs opinions, c'est-à-dire, au maréchal Ney, au général vendéen Laroche - Jacquelin, à Mouton Duvernet, au général Suzannet, à la Bédoyère, etc., etc. Ne croyez pas, mou cher inarquis, que mon intention soit de vous mystifier: ces projets existent réellement, et avant quinze jours deux d'entr'eux seront mis à exécution et successivement les autres, jusqu'à l'accomplissement définitif du plan que je viens de vous exposer. Il est possible cependant que l'énergie avec laquelle les journaux anglais se sont expliqués dans ces dernières circonstances, arrête momentanément la marche audacieuse de nos ministres. FIN DU SIXIÈME VOLUME. TABLE GÉNÉRALE des Matières contenues dans le 6 Volume. Extérieur.Situation intérieure de l'Espagne Intérieur Ecole de médecine de Montpellier. Spectacles. Lettre sur l'introduction de la force armée dans Mémoire à la Chambre des députés, concernant les Sports d'armes. Prisonniers de guerre Garde nationale. Idées générales de l'organisation d'une force propre à la défense du sol français 34 Variétés.. Correspondance de Paris, extraite des journaux anglais Pétition à la Chambre des députés, relative à la proposition faite Extérieur.Nouveaux éclaircissements sur la situation intérieure Réclamation en faveur de M. Dennier, réfugié à Anvers, et arbi trairement expulsé de la Belgique Lettre sur les consulats. Intérieur. Réflexions L'homme monarchique. — Emigrés naufragés Le patriote de tous les temps Lettre de Poitiers. . Abolition de la torture en France Guerre. Intendants militaires. Pétition de MM, les officiers, membres de la Légion d'honneur, 48 89 93 95 domiciliés à Fontainebleau, à la Chambre des députés. Lettre de Paris, sur les anciers polonais... Garde nationale. —Réclamation d'un garde national du Morbihan. Lettre de Saint-Etienne. .. Ordre judiciaire. - Jugement d'Alençon 96 97 101 105 108 Pétition à la Chambre des députés, sur le monopole du tabac Correspondance de Paris, extraite des journaux angluis Procès des généraux César et Constantin Faucher, frères jumeaux de la Réole, condamnés à mort le 24 septembre 1815, par le premier conseil de guerre de la 11a division militaire; jugement confirmé par celui de révision le 26, et exécuté le 27 à Bordeaux. Suivi de leur correspondance pendant leur détention au fort de Hà. Pièces servir à la demande en réhabilitation des frères Faucher.. pour Intérieur Paris, 31 mars 1819. Correspondance de Paris extraite des journaux anglais . 116 117 118 124 132 133 145 149 153 160 De l'Impr. de C.-F. PATRIS, rue de la Colombe, no 4, quai de la Cité. |