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AVANT-PROPOS.

PENDANT le cours de notre révolution, on a vu, selon la direction des événements et des esprits, des réputations s'élever et se détruire. Dans les vicissitudes des partis, la calomnie s'est chargée tour à tour du soin de déshonorer le vaincu et de justifier aux yeux du vulgaire l'application des lois auxquelles le vainqueur avait confié sa vengeance; souvent la victime a parù coupable en montant à l'échafaud, et la condamnation a toujours en ses apologistes. Lorsque la raison reprend enfin son empire, lorsque l'opinion publique cherche à se fixer sur les hommes et sur les choses, c'est alors qu'il convient de la saisir de nouveau des pièces du procès sanglant des victimes, afin de la mettre à même de réviser les jugements avec impartialité, et de rendre aux individus la place que leur assignent leur conduite du moment et le cours de leur vie entière.

Il est vrai que déjà l'odieux tableau des réactions de 1815 n'a que trop souvent attristé nos lecteurs nous-mêmes, fatigués de tant d'horreurs, nous avons été tentés, plus d'une fois, de renoncer à la tâche pénible de les retracer en nous écriant avec le poëte « Périsse la mémoire de ces temps affreux!» Mais aujourdui les hommes et les passions d'alors, nous pressent de toute part, et peut-être est-il à craindre de les voir triompher de nouveau. Nous croyons donc devoir appeler l'attention publique sur les circonstances qui ont accompagné la ruine de deux illustres citoyens. Offrir dans le plus déplorable exemple des excès révolutionnaires, une leçon

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element propre à Time des hommes q de ces excès, à rete Susme pourrait y pre la France eu garde à ramener une sembl à la patrie non moius ses enfants qui ont su avec honneur.

La famille de Césa se devait de, soulev voile qui nous dérol meats de ses infortu citons d'avoir été ch pièces d'un procès si journaux : cette publ n'en comprend ceper rité militaire a reten et de Constantin Fauc à l'honneur des aut Mais ce que nous en venger la mémoire les calomnies dirigé Leur translation o fut faite avec tant connurent leur acte tants avant de compa improvisée: Constan ques notes. Son frèr leur tête, notre defe rendu compte des de

(1) Expression de M. 1 tat major de la 11 divisi

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est probable qu'elle restera à jamais dans 'oubli.

L'un des avocats qui plaidèrent au conseil de évision, nous a dit avoir brûlé les notes qui serirent à établir les moyens de nullité que préentait la première procédure.

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Ce que nous publions fera connaître les motifs le l'arrestation, de la détention et de la mise en jugement. Il sera facile de voir quelles sont es bases de la condamnation. Nous ferons précéder les pièces du procès par les lettres que César Faucher écrivit en 1814 aux autorités de Bordeaux et à lord d'Halousie, pendant l'occupation de cette ville par les troupes anglaises; egardant cet événement comme le prélude de ceux dont ces deux frères furent victimes en 1815.

Dans les pièces qui font partie de cet ouvrage, et que César et Constantin ne prévoyaient pas levoir être livrées à l'impression, nous remplacerons par des points quelques passages qui sont cependant loin d'être indifférents ou étrangers u récit de leur malheur. Mais ils rappellent les faits qui porteraient des coups trop rudes l'amour-propre, et mème à l'honneur de. eurs ennemis et à celui de leur famille; et, ous ce rapport, leur publicité perpétuerait des entiments que nous désirons voir s'assoupir et 'éteindre. D'après le vocu de la famille, nous aisons également le nom de quelques individus qui ont manifesté des intentions criminelles ; eut-être leur avaient-elles été suggérées, ou i elles leur appartenaient, leur jeunesse fait roire qu'elles leur étaient inspirées par l'esprit 'exagération, par le fanatisme et le délire qu'enintent les révolutions.

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(1) Expression de M. le comte la P......, alors chef d'étal major de la 11o division militaire.

il est probable qu'elle restera à jamais dans l'oubli.

L'un des avocats qui plaidèrent au conseil de révision, nous a dit avoir brûlé les notes qui servirent à établir les moyens de nullité que présentait la première procédure.

Ce que nous publions fera connaître les motifs de l'arrestation, de la détention et de la mise en jugement. Il sera facile de voir quelles sont les bases de la condamnation. Nous ferons précéder les pièces du procès par les lettres que César Faucher écrivit en 1814 aux autorités de Bordeaux et à lord d'Halousie, pendant l'occupation de cette ville par les troupes anglaises; regardant cet événement comme le prélude de ceux dont ces deux frères furent victimes en 1815.

Dans les pièces qui font partie de cet ouvrage, et que César et Constantin ne prévoyaient pas devoir être livrées à l'impression, nous remplacerons par des points quelques passages qui sont cependant loin d'être indifférents ou étrangers au récit de leur malheur. Mais ils rappellent des faits qui porteraient des coups trop rudes à l'amour - propre, et mème à l'honneur de leurs ennemis et à celui de leur famille; et, sous ce rapport, leur publicité perpétuerait des sentiments que nous désirons voir s'assoupir et s'éteindre. D'après le vocu de la famille, nous taisons également le nom de quelques individus qui ont manifesté des intentions criminelles ; peut-être leur avaient-elles été suggérées, ou si elles leur appartenaient, leur jeunesse fait croire qu'elles leur étaient inspirées par l'esprit d'exagération, par le fanatisme et le délire qu'enfantent les révolutions.

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