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le mouvement des Cieux du haut d'une Montagne, qui étoit près de la mer, tomba dedans & fe noya, ce qui a encore donné lieu à la métamorphofe.

Médufe, confiderée comme Reine à qui Tête de Perfée coupa la tête, marque la victoire Médule. qu'il remporta fur cette Princeffe, qu'il dé pouilla de fes Etats. Médufe, regardée comme une belle Femme que l'on ne peut voir fans attachement, ce que le Poète exprime par le pouvoir qu'elle avoit de convertir les Hommes en Rochers, & à qui Perfée coupe la Tête, fignifie le mépris que fit Perfée de cette Beauté, qui avoit été fatale à plufieurs perfonnes. Le fang de cette Tête, qui produit des Serpens, marque les fuites funeftes de l'atta chement aux Femmes. Le Cheval Pégafe qui naquit du fang de cette Tête, à qui on donne des Ailes, eft employé dans cette Fable pour marquer la Renommée. Les combats de Perfée contre Phinée, où il employa la Tête de Médufe pour arrêter les efforts de fes Ennemis, qui étoient plus puiffans que lui, font connoître qu'un grand Capitaine profite de tout, le jour d'une bataille, & que quand il eft inférieur en Troupes, il fe rend fupérieur par fon habileté à employer fes forces. A l'égard de Polydecte, Roi de l'Ile de Sériphe qui fut converti en pierre à la vue de la Tête de Médufe, on veut apprendre qu'il y a des expéditions dans la vie des grandshommes fi furprenantes, qu'on ne peut les entendre fans tomber dans un étonnement, qui rend ceux qui les écoutent comme immobiles.

Thé

Thefée.

Jafon &
Médée.

Théfée, fils d'Egée, fut un des fept Garçons que les Athéniens envoyèrent à Minos Roi de Crète, pour le fatisfaire du meurtre de fon Fils, lequel étant devenu grand, tua un des Capitaines de Minos qui fe nommoit Taurus, dont on a fait Minotaure. Ayant été renfermé dans le labyrinthe de Dédale, il en fortit avec le fecours d'Ariadné fille de Minos, & ayant enfuite délivré Athènes du tribut qu'elle payoit au Roi de Crète, il fit plufieurs actions héroïques, auxquelles les Poètes ont ajouté plufieurs circonftances fabu leuses.

Jafon eft un des plus grands Héros des Poètes; il étoit fils d'Eson Roi de Thef falie, qui le laiffa fous la tutelle de Pélias. Il fut inftruit par Chiron, & Pélias craignant de perdre l'autorité dont il jouïffoit pendant la tutelle de ce jeune Prince, lui perfuada d'entreprendre la conquête de la Colchide. Jason, fans examiner les intentions de fon Tuteur affembla plufieurs Braves avec lui, & é quipa un Vaiffeau auquel on donna le nom d'Argos, & l'on nomma Argonau tes, les Jeunes - gens qui firent la conquête de la Toifon d'or, qui n'étoit que les trésors de cette Province. Jafon s'étant fait aimer de Médée, fille d'Eete Roi de Colchos, elle lui donna le moyen d'enlever les Tréfors de fon père, qu'il faifoit garder fort foigneufement, ce que les Poetes ont exprimé par le Dragon qui gardoit la Toifon d'Or. Médée rajeunit Efon, Père de Jafon, au retour de cette conquête, parce qu'elle lui mon

tra

tra l'ufage de quelques fimples qui avoient la vertu de fortifier la chaleur naturelle, qui s'éteint peu à peu dans les vieillards; & comme les remèdes ne produisent pas les mêmes effets dans toutes fortes de perfonnes, Pélias mourut pour avoir ufé du même remède qu'Efon; & l'on a feint que Médée, qu'on fait paffer pour une Magicienne, parce que tout ce qui eft au deffus des connoiffances du Peuple paffe pour Magie, avoit fait mourir Pélias. Jafon avoit époufé Médée, qui avoit tout quitté pour le fuivre, & peu de tems après fon retour il époufa Créüfe, fille de Créon Roi de Corinthe. Cette in. fidélité rendit Médée fi furieuse, qu'elle fit mourir le Père & fes Enfans, & fe fit emporter par des Dragons volans, ce qui fignifie la promptitude avec laquelle elle fe retira, pour éviter la punition de fon crime.

de Bellé

L'Hiftoire de Bellerophon eft tirée, à L'hiftoire ce qu'on prétend, de ce qui arriva à Jofeph dans la maifon de Putiphar, dont la même rophon eft la Femme devint amoureufe de lui, & que celle qui n'ayant pu le corrompre ni par pro- de Jofeph. meffes ni par menaces l'accufa d'avoir > voulu attenter à fon honneur. Putiphar trop crédule fit mettre Jofeph en prifon, où il fouffrit beaucoup mais par fa douceur & par fa fageffe il en fortit glorieufement. Bellerophon étoit fils d'un Roi d'Egypte. Sténobée, Femme de Proclus. Roi d'Argos, auprès de qui il s'étoit retiré, devint amoureufe de Bellerophon. Cette Femme, irritée du refus de ce jeune Prince, dit à fon Mari qu'il avoit voulu

la

la corrompre, & Proclus envoya Bellérophon chez Jobates Père de Sténobée, avec des Lettres pour le faire mourir. On l'expofa à plufieurs dangers, dont il fe tira par fon adreffe.

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Qui comprend ce qu'il y a de plus néceffaire pour l'inr telligence des Poètes, de l'hiftoire fabuleuse, de la Sculpture, de la Peinture, des Statues, des Tapilferies, & autres Monumens, & des termes de l'Aftronomie.

A

Prêtre d'Apollon, qui lui accorda le don de Prophétie, & lui donna une Fleche fur laquelle il parcouroit les airs.

cou

Abondance, Divinité allé gorique, repréfentée fous la figure d'une Femme, ronnée d'une guirlande de Fleurs, qui tient de la main droite une Corne remplie de toutes fortes de fruits, que l'on nomme Corned Abondan ce; & de l'autre main un faifceau d'Epis de plusieurs fortes de grains.

Abfyrthe, Fils d'Aétès, Roi de Colchos, & Frère de Mé dée, fut envoyé par fon Père à la pourfuite de Jafon, qui venoit d'enlever Médée avec la Toifon d'Or; mais Médée mit fon Frère en piè ces, & répandit dans le che min fes membres, qui arrêtèrent quelque tems la pour

fuite du Roi, & donnèrent aux Grecs le tems de s'embarquer.

Acamas, Fils de Théfée & de Phèdre, étoit au fiège de Troie, & fut député pour aller avec Diomède redemander Helène.

Acanthe, Nymphe changée en une Plante ainfi nommée.

Acafte, Fils de Pélias, Roi de Theffalie, fut un des Ar gonautes.

Acefte, Roi de Sicile, étoit Fils du Fleuve Crinifus, & d'Egefte Fille d'Hippotas.

Achelaus, vaincu par Hercule, fe transforma en Taureau; mais Hercule le terraffa une feconde fois, & lui enleva une de fes Cornes.

Achéron, Fleuve de la Thefprotie, dont on a fait un Fleuve d'Enfer, parce que fon eau étoit mal faine.

·Achérufe, Lac d'Egypte près de Memphis, où les an ciens Egyptiens venoient dé

pofer

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