utiles & néceffai res. tructions c'eft qu'elle nous fournit des inftructions utiles & néceffaires. Outre les exemples que j'en ai cités ci-deffus d'après Mr. de Voltaire, en voici encore quelques autres. Les avantures de Phaéton & d'Icare nous font connoître les fuites funeftes de l'Ambition. L'hiftoire de Tantale & celle des Harpies peuvent s'appliquer aux Avares. La métamorphofe de Narciffe réprésente par faitement ceux qui, par une folle vanité, n'aiment qu'eux-mêmes. On reconnoit les remords d'une mauvaise confcience dans les Furies qui tourmentoient Orefte, & dans le Vautour qui rongeoit le foie de Prométhée. Qui ne voit dans la Fable de Médu fe, dont la feule vue pétrifioit, l'effet que produit une paffion, jufqu'à faire perdre tout fentiment. L'équipage de Perfée, qui eft monté fur le Cheval Pegase, & qui por te en main un Miroir en guise de Bouclier, nous fait entendre que la diligence & la fageffe font néceffaires pour réuffir dans une entreprise. Quatre Or D. Combien y a-t-il d'Ordres de Divini dres de Di- tés Payennes? vinités Pa yennes 1. Les Dieux Suprêmes. R. Les Anciens en diftinguoient quatre. Le prémier de ces Ordres comprenoit les Dieux Suprêmes, ou les Grands Dieux, & étoit divifé en deux claffes.. Les Dieux de la prémière claffe, au nombre de douze, mi-partie de l'un & de l'autre fexe, for moient le Confeil de Jupiter, favoir, Jupi ter, Junon, Neptune, Cérès, Mercure, Minerve, Vefta, Apollon, Diane, Mars, Vénus, & Vulcain. On les appelloit Dieux Confentes. Ceux de la feconde claffe n'avoient point féance à ce Confeil fuprême: leur titre étoit Dii feletti, ou les Dieux choifis, eboifis, favoir Saturne, Genius, le Soleil,. Orcus, Bacchus, la Terre & la Lune. lls Dieux nommés Dii mino- Le fecond Ordre comprenoit les Dieux, 2. Les qu'on nommoit Dii minorum. Gentium. n'avoient point de place dans le Ciel. Pan, Pomone, Flore, Palès, & les autres Divinités champêtres étoient de ce nombre. rum Gentium. Les Demi-Dieux occupoient le troifiè- 3. Les De me Ordre; c'étoient les Divinités qui ti-mi-Dieuxroient leur origine d'un Dieu & d'une Mortelle, ou d'un Mortel & d'une Déeffe; tels étoient Hercule, Efculape, Caftor & Pollux, &c. Les Divinités du quatrième Ordre étoient Les Vertuss les Vertus qui avoient formé les Grandshommes, comme la Fidélité, la Concorde, ou les Mifères de la vie, & même les Vices, &c. On fait encore des Divinités Payennes, Autre did'autres divifions, comme celles qui fui-vifion. vent. Les Dieux du Ciel: Célus, Saturne, Ju-1. Les piter, Junon, Minerve, Mars, Vulcain, Dieux du Mercure, Apollon, Diane, Bacchus, &c. Ciel. Les Dieux de la Terre: Cybèle ou la 2. Les Mère des Dieux, Vefta, les Dieux Lares, Dieux de les Dieux, Pénates, les Dieux des Jardins, la Terre. Pan, les Faunes, les Satyres, Palès, les Divinités Champêtres, les Nymphes, les Muses, &c. la Mer. Les Dieux de la Mer: L'Océan & Thé- 3 Les tis, Neptune & Amphitrite, Nérée, & les Dieux de Néréïdes, Doris & les Tritons, les Dryades, les Napées, les Syrènes, Eole & les Vents. Les Dieux de l'Enfer: Pluton, Cérès, 4. Les Proferpine, les trois Juges d'Enfer, Ea Dieux de Ee 7 que l'Enfer Nombre que, Minos, Rhadamanthe, les Parques; le Deftin, les Furies, les Dieux Manes, Charon. D. Combien compte-t-on de fausses Dides fauffes vinités? Divinités. Auteurs R. Leur nombre eft prodigieux: Varron le fait monter jufqu'à trente mille. Il ne faut pas s'en étonner. On en avoit inventé pour préfider aux différentes parties de l'Univers, aux paffions, aux divers befoins de la vie. On comptoit plus de trois cens Jupiters, & plus de quarante Hercules. D. Quels font les Auteurs des Fables hé des Fables roïques? héroïques. Ouvrages qui traitent de la Fable. Le Livre R. Ce font Orphée, Homère, Héfiode & Ovide. D. Quelle eft la meilleure méthode d'enfeigner la Fable à la Jeuneffe? R. Jufqu'à préfent nous n'en avons au cune qui n'ait quelque défaut; & c'eft ce qui a fait fouhaiter à Mr. Rollin qu'on travaillat à une Hiftoire de la Fable, qui pût être mise entre les mains de tout le monde, & qui fut faite exprès pour les Jeunesgens. Le Livre du Père Gautruche est à peudu Père près de ce genre, mais il n'a pas affez d'éGautruche. tendue, non plus que le Traité du Père Jouvenci, dont le titre eft Appendix de Diis, & qui d'ailleurs eft excellent. Celui de nier. Celui de l'Abbé Banier renferme une l'Abbé Ba-grande partie de ce qu'on peut defirer fur la Fable, dont il tire le fond de l'Hiftoire même; mais cet Ouvrage eft trop favant & trop étendu pour de Jeunes-gens. Dictionai re de la Fable. Pour entendre le fujet de bien des Tableaux, & lire fans obftacle les plus beaux Ou BACCHUS, fils de St comme le Dieu de la yeu de la guerre. On le un chartrainé par des tant les peuples à la Vieillard Silene qui lui l'honoroient particu |