faire confiderable d'une chose indifferente. A propos de cela, un Provincial raconta un Démêlé fameux, qui étoit arrivé autrefois dans une petite Eglife de fa Province, entre le Tréforier & le Chantre, qui font les deux premières Dignitez de cette Eglife, pour favoir fi un Lutrin feroit placé à un endroit ou à un autre. La chofe fut trouvée plaifante. Sur cela un des Savans de l'affemblée, qui ne pouvoit pas oublier sitôt la difpute, me demanda: Si moi, qui voulois fi peu de matière pour un Poëme Heroïque, j'entreprendrois d'en faire un, fur un Démêlé auffi peu chargé d'incidens que celui de cette Eglife. J'eus plûtôt dit, pourquoi non? que je n'eus fait réflexion fur ce qu'il me demandoit. Cela fit faire un éclat de rire à la compagnie, & je ne pûs m'empêcher de rire comme les autres: ne penfant pas en effet moi-même que je dûffe jamais me mettre en état de tenir parole. Néanmoins le foir me trouvant de loifir, je rêvai à la chose, & aïant imaginé en géneral la plaifanterie que le Lecteur va voir, j'en fis vingt vers que je montrai à mes Amis. Ce commencement les réjouit affez. Le plaifir que je vis qu'ils y prenoient, m'en fit faire encore vingt autres: Ainfi de vingt vers en vingt vers, j'ai pouffé enfin l'Ouvrage à près de neuf cens Vers. Voilà toute l'Hiftoire de la bagatelle que je donne au Public. J'aurois bien voulu la lui donner achevée; mais 7 des raifons très-fecretes, & dont le Lecteur trouvera bon que je ne l'inftruise pas, m'en ont empêché. Je ne me ferois pourtant pas preffé de le donner imparfait, comme il eft, n'eût été les miferables fragmens, qui en ont couru. C'eft un Burlefque nouveau, dont je me fuis avifé en notre Langue. Car au lieu que dans l'autre Burlesque Didon & Enée parloient comme des Harangeres & des Crocheteurs, dans celui-ci une Horlogère & un Horloger parlent comme Didon & Enée. Je ne fai donc fi mon Poëme aura les qualitez propres à fatisfaire un Lecteur: mais j'ofe me flater qu'il aura au moins l'agrément de la nouveauté, puisque je ne penfe pas, qu'il y ait d'Ouvrage de cette nature en notre Langue: La défaite des Bouts-rimez de Sarrazin étant plûtôt une pure Allegorie, qu'un Poëme comme celui-ci. 4. Un Provincial raconta &c.] Cette circonftance fecrettes font que le Poëme n'étoit pas encore eft inventée pour dépaïfer les Lecteurs. achevé. 5. Un des Savans de l'assemblée.] Monfieur le Premier Préfident de Lamoignon. 6. Après de neuf-cens Vers.] Cela n'eft vrai qu'à l'égard de la première édition du Lutrin, qui ne contenoit que quatre Chants. 7. Des raisons très-fecrettes.] Ces raifons très FIN DU TOME 8. Une Horlogère un Horloger.] Une Perruquière & un Perruquier. Voiez le Lutrin, & les Remarques. 9. La défaite &c.] Dulot vaincu, on la défaite des Bouts-rimex, Poëme en quatre Chants, par Mr. Sarrazin. II. ET DERNIER. TABLE TABLE DES A Belli, Auteur de la Moëlle Théologique, I. 262, 363 Ablancourt, célèbre Traducteur, I. 101. aux Notes, Abondance vicieufe & ftérile, I. 27 Académiciens comparez aux Hurons & aux Topinamboux, I. 408. II. 314, 315 Académie Françoife, fon établissement & fes loix, II. 251. & fuiv. Action, il n'en faut qu'une pour le fujet d'une Pièce dramatique. 41 I. Adam, fa défobeïffance & fa chûte, I. 153, 187 Admiration, quelles chofes font plus capables de nous en infpirer, II. 68, 69 Adulle, montagne d'où le Rhin prend fa fource, I. 192 Afranius, Poëte comique, jugement qu'en fait Age d'or, fa defcription, I. 187. 188. Peinture A. Alain Chartier, cité, I. 297. aux Notes. Alexandre le Grand n'avoit permis qu'à Apelle de le peindre, I. 4 pourquoi blâmé par Boileau, I. 76. voulut porter fes conquêtes au delà du Gange, I. 140. Réponse que lui fit un Pirate, ibid. aux Notes. Froide louange de ce Prince comparé avec un Rheteur, II. 10. Pourquoi appelé le Macédonien, ibid. aux Notes. Sa Réponse à Parménion touchant les offres de Darius, digne de fa grandeur d'ame, II. 18. 140 མ་་ ་་ I. 32 Alfane, nom de Cheval, Boileau repris fur le fens de ce mot, I. 52. aux Notes. Alidor, nom deguifé d'un Partisan, I. 94. Epiibid. gramme de Furetiere contre lui, Aloides, quels Géans, II. 16, 17. aux Notes. Alouetes, en quelle faifon on les mange, Alpinus, critiqué par Horace, II. 247 Amand (Saint) défauts de fon genie, II, 111. 145. Son Ode de la Solitude critiquée, II. 111. Voiez Saint-Amand. Ambition, les effets. I. 76 D'Ambre (le Marquis) fuit le Roi au paffage du Rhin, I. 197 Amis, distinction de divers genres d'Amis, I. 111 aux Notes. Amis de Boileau, I. 248, 249. Sincerité que nous devons à nos Amis, II. 2. Utilité qui nous revient de confulter nos Amis fur nos défauts, II. 87. Exemples finguliers làdeffus, II. 88 Amour, portrait ingenieux de cette paffion, II. 26 Amour de Dieu, Epître fur cette vertu, 1. 256. A quelle occafion, & quand compofée, aux Notes. L'Amour de Dieu eft le fruit de la contrition, I. 257. Effets de l'Amour de Dieu, 259. Il eft l'ame du Sacrement de Penitence, I. 260. Sans cet Amour toutes les autres vertus ne font rien, ibid. difference entre l'AII. 305 mour affectif & l'effectif, Amphicrate, en quoi blâmé par Longin. Amphion, faifoit mouvoir les pierres par fon 1. Iii2 II. 7 chant. chant. I. 382 121 Anciens, comment doivent être imitez, I. 1. aux tes, ibid. IL. 42 I. 184 Avoit fait une étude particuliere des écrits de Argent, vertu de l'Argent, te, II. 27 Ariftobule, paffage de cet Auteur Juif, II. 163, 164 Ariftophane caractere de ce Poëte, Art Poëtique de Boileau, à quelle occafion, & te, II. 204 II. 10 Aftree, Roman d'Honoré d'Urfé, II. 203. Suite ibid. ment, I. 333 334. aux Notes. Ballade de La B. & fuiv. 125. & fuiv. Il faut l'éviter dans tou- Bauni, célèbre Cafuifte, re, Bellay (du) eftime qu'on avoit autrefois pour fes 11. 159 I. 244. aux Notes. Bernier, Medecin, célèbre Voiageur, I. 36. aux Bertaud, Poëte François. Bezons, Confeiller d'Etat, Prédeceffeur de Boi- Bacchylide, comparaifun de ce Poëte avec Pin- Bible. fi la fimplicité des termes en fait la fubli- II. 65 mité, II 136. Auteurs qui ne pouvoient souf- 159 Bien, quel eft, felon Démosthène, le plus grand Ballet, Auteur des Jugemens des Savans, repris, Barbin, fameux Libraire, I. 1. 91 de Barbin, ce que c'eft, Barreau, description des abus qui s'y gliffent, I. f 17 Barrin, Chantre de la Sainte Chapelle, I. 331. aux Notes. Bartas (du) autrefois eftimé, I. 264 Baffeffe, voyez Puerilité. Ecrivains célèbres tom- 1. 142 I.. 44-49 1. 401 1.264 I. 119, 120 I.. 56. Blafon, fon origine, gauche, II. 305. aux Notes. Sujet de fon Epitre Dixième, II. 312. Quand il faifoit des Vers, il fongeoit toujours à dire ce qui ne s'eft point encore dit en notre Langue, ibid. Sur fes vieux jours fuïoit le bruit & ne pouvoit prefque plus marcher à moins qu'on ne le foûtînt, II. 314 315. aux Notes. Ses ennemis difoient que fon Art Poëtique est une Traduction de la Poëtique d'Horace, II. 415. Ses Oeuvres ont été traduites en prefque toutes les Langues de l'Europe, II. 420, 421. aux Notes. Poëme qu'il promettoit de donner un jour au Public, II. 424. Jugement que fait de Boileau l'Apologite de Mr. Huet, II. 181. 182 Boileau (Gilles) de l'Académie Françoife, frere de l'Auteur, fa jaloufie contre notre Poëte, I. 15. 90. 401. aux Notes. Sa mort, II. 91. aux Notes. Boileau (Hugues ) Confeffeur du Roi Charles V. & Treforier de la S., Chapelle, I. 335. aux Notes. Boileau (Baltazar) Coufin de l'Auteur, I. 212. aux Notes. Boileau (Jerôme) frere aîné de l'Auteur, fon caractere. I. 47 lent de contrefaire, I. 93. aux Notes. Voiez II. 206. Ses ennemis lui reprochoient d'avoir imité les Anciens, I. 93. aux Notes. Il. 296, 411, 415. Lui faifoient un crime d'Etat, d'un mot innocent, I. 98. Lieu de fa naiffance, I. 116. aux Notes. Surnommé le chafte Boileau, I. 128. aux Notes. Confirmé dans la qualité de Noble, I. 137. aux Notes. N'a jamais pris parti dans les démêlez fur la Grace, I. 151. & II. 315. aux Notes. Son démêlé avec les Journalistes de Trévoux, I. 168. 169. Accueil favorable que le Roi lui fait, I. 180. 181. Eft le premier de nos Poëtes qui ait parlé de l'Artillerie moderne, I. 197. aux Notes. Ecrit à Mr. le Comte de Buffi, 1. 201. Repris, I. 203. Sa parenté, 1. 207. Eft gratifié d'une penfion par le Roi, I. 180, 181. 208. En quel tems fes Satires furent imprimées la première fois, I. 213. 11. 294. aux Notes. Plufieurs Satires lui font Boileau, Abbé, Docteur de Sorbonne, frere de fauffement attribuées, I. 213. aux Notes, II. l'Auteur, I. 262. II. 305. aux Notes. Ses Vers 302. Il tire avantage de la haine de fes enne- Latins fur le Portrait de fon Pere, I. 424. Rux mis, 1. 222. 223. Sonnet contre lui, & con- Notes. Son Livre des Flagellans, 1. 414 tre Racine, I. 226. aux Notes. Il remercie le Roi, dans fon Epître huitième, I. 227. aux Notes. Raifon qui fait eftimer fes Vers, I. 234. Caractere de fon Efprit, I. 247. Ses parens, fa vie & fa fortune, 1. 247. 248. Choifi, avec Mr. Racine, pour écrire l'Hiftoire du Roi, I. 219. aux Notes 243. & II. 253. & 416. aux Notes. Aimé des Grands, I. 248. aux Notes. Jéfuites de fes Amis, I. 249. Son apologie par Mr. Arnaud, I. 249. aux Notes. II. 280, 313. & fuiv. Adreffe une Epître à fon jardinier, I. 250. Travailloit fuivant la difpofition de fon efprit, I. 278. aux Notes. A fait un couplet contre Liniere, I. 290. aux Notes. Deux de fes Sonnets fur la Mort d'une Parente. I. 397 398. Sa génerofité envers Patru, I. 415, Il a poffedé un Benefice fimple, dont il fit fa démiffion, & comment, I. 417. 418. aux Notes. Eloge de fon Pere, I. 423. Epitaphe de fa Mere, I. 424. Brouillé avec fon frere ainé, ibid. Belle action qu'il fit à l'égard de Mr. Corneille, felon fon Commentateur, I. 426. aux Notes. Critique de ce Commentateur fur ce fujet, I. 427. aux Notes. Vers pour fon portrait, I. 428. & fuiv. Quel eft le plus beau de fes portraits, I. 430. Son Bufte a été fait en marbre par Mr. Girardon, ibid. Faifoit revoir tous fes Ouvrages à Mr. Patru, II. 27. aux Notes. En quel tems il donna au Public fa Traduction de Longin, & dans quelle vue eft-ce qu'il la fit, I. II. aux Notes. 413. Il étoit fujet à l'Afthme ou à une difficulté de refpirer, I.. : 89. 305. aux Notes. En quelle année & comment il fut reçu à l'Académie Françoise, II. 251. & fuiv. aux Notes. Son Art Poëtique traduit en Portugais, II. 269. & 421. aux Notes. N'entendoit point cette Langue, 11. 269. aux Notes Se piquoit d'être franc, II. 298. aux Notes. Année de fa Naiffance,IL. 302.aux Notes. Il avoit peine à entendre fur tout de l'oreille mort. Boileau de Puimorin, frere puiné de l'Auteur, Bombes comparées au tonnerre, Boucingo, fameux Marchand de vin, 284 Bouillon, mechant Poëte, I. 107. II. 353. aux 1. 422 Bout faut, critique Boileau. I. 32. Son démêlé avec ce Poëte, & leur reconciliation, I. 67 Boyer, Poëte médiocre, 1. 316. aux Notes. Bre |