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Du Fleuve ainfi domté la déroute éclatante

A Wurts jufqu'en fon camp va porter l'épouvante:
Wurts, l'efpoir du païs, & l'appui de fes murs,

Wurts.... ah quel nom, GRAND RO! quel Hector que ce Wurts!

145 Sans ce terrible nom, mal né pour les oreilles, • Que j'allois à tes yeux étaler de merveilles! Bien-tôt on eût vů Skink dans mes Vers emporté, De fes fameux remparts démentir la fierté. Bien-tôt.... mais Wurts s'oppofe à l'ardeur qui m'anime. 150 Finiffons, il eft tems: auffi-bien fi la rime

Alloit mal à propos m'engager dans Arnheim,

Je ne fai pour fortir de porte qu'Hildesheim.

O! que le Ciel foigneux de notre Poëfie,
GRAND ROI, ne nous fit-il plus voifins de l'Afie!
*55 Bien-tôt victorieux de cent Peuples altiers,
Tu nous aurois fourni des rimes à milliers.
Il n'eft plaine en ces lieux fi fèche & fi ftérile,
Qui ne foit en beaux mots par tout riche & fertile.

REMARQUES.

travailloit à fon Poëme du Lutrin: ainfi il étoit rempli de la lecture de tous les meilleurs Poëmes Epiques, tant Grecs, Latins, qu'Italiens. C'eft auffi la raifon pour laquelle cette Epître IV. tient beaucoup de la nature du Poëme Epique..

Vers 142. A Wurts jufqu'en fon camp &c.] Warts, Maréchal de Camp des Hollandois, commandoit le camp deftiné à s'oppofer au paffage du Rhin, mais le Régiment des Cuiraffiers aiant paffé, les troupes de Wurts lâchèrent le pié, fi tôt qu'elles eurent fait la première décharge: & ce fuccès aïant donné courage à ceux qui étoient encore dans l'eau, ils fe hâtèrent de joindre les Cuiraffiers, qui après avoir ainfi chaffé les Ennemis, s'étoient arrêtez fur le bord pour les attendre. Wurts étoit du Holstein, d'une naiffance médiocre. Il avoit aquis beaucoup de réputation en défendant Cracovie pour les Suédois contre les Impériaux. Il eft mort à Hambourg.

Vers 148. De fes fameux remparts démentir la fierté.] Le Fort de Skink fut affiègé par nos Troupes le 18. de Juin, & pris le 21.

Les habitans du Pais difoient que ce Fort: étoit imprenable. Il avoit été furpris en 1636. par les Espagnols qui s'en rendirent maîtres; & les Hollandois ne purent le reprendre qu'après un fiège fameux qui dura huit mois. Il n'y reftoit plus que douze hommes qui fe défendoient encore.

Vers 151. M'engager dans Arn beim.] Ville confidérable des Provinces-Unies, dans le Duché de Gueldre. Elle fut prife par nos troupes fous le commandement de Mr. de Turenne le 14. de Juin, 1672.

Vers 152. De porte qu'Hildesheim.]

Petite ville de l'Electorat de Trèves.

Vers 154 Plus voifins de l'Afie.] De la Grèce Afiatique dans laquelle étoit fituée la fameufe Ville de Troie, ou d'llion..

Vers 158. Qui ne foit en beaux mots par tout riche & fertile. &c.] Selon Quintilien, la Langue Grecque étoit tellement au deffus de la Latine, pour la douceur de la prononciation , que les Poëtes Latins em ploïoient plus volontiers les noms Grecs, quand ils vouloient rendre leurs vers dour

Là plus d'un Bourg fameux par fon antique nom 160 Vient offrir à l'oreille un agréable son.

Quel plaifir de Te fuivre aux rives du Scamandre!
D'y trouver d'Ilion la poëtique cendre:

De juger fi les Grecs, qui brifèrent fes Tours, Firent plus en dix ans que Louis en dix jours! 165 Mais pourquoi fans raifon défespérer ma veine?

Vers 161.

REMARQUES..

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& faciles. Tantò eft Sermo Græcus Latino
jucundior, ut noftri Poeta quoties dulce car-
men effe voluerunt, illorum id nominibus exor-
nent. Quintilien, Inftit. L. XII. c. 10.
Aux rives du Scaman-
dre.] Dans l'Edition de 1701. en petit volu-
me, il y a de Scamandre, mais c'est une
faute d'impreffion, & il faut lire du Scaman-
dre, comme il y a dans toutes les autres é-
ditions. Voïez la Remarque fur le vers 285.,,
du Chant III. de l'Art poëtique.

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,, gens lui étoient venus dire que vous aviez écrit une Lettre fanglante contre lui, ,, pleine de plaifanteries contre fon Epitre, & que cette Lettre couroit le monde. Qu'il ,, répondit à cela qu'on la lui montrât, & ,, que fi elle étoit telle, il y répondroit, non feulement pour juftifier fon Ouvra,, ge, mais encore pour avoir l'honneur d'entrer en lice avec un tel combattant. Que perfonne ne la lui aïant montrée, il ,, n'y avoit pas fongé depuis: fon feul def Vers dernier. Je t'attens dans deux ans ,, fein étant de répondre par un Ouvrage aux bords de l'Hellefpont.] Après la publica-,, d'efprit juftificatif, à un autre Ouvrage tion de cette Epître, il revint à l'Auteur que qui avoit critiqué le fien, mais fans y mêle Comte de Buffi-Rabutin en avoit fait une ler les perfonnes. Que quand vous auriez critique fanglante. Mr. Defpréaux réfolut dit pis que pendre de lui, il étoit trop de s'en vanger, & il dit fon deffein à quel-,, jufte, & trop honnête homme, pour ne ques perfonnes, par le moïen defquelles Mr. vous pas toujours eftimer, & par conféde Buffi en fut informé dans une de fes terres ,, quent, pour en dire quelque chofe qui où il étoit relégué. Ce Comte prit adroite- ,, pût vous déplaire. Que les choses d'efprit ment les devans pour prévenir la Satire. Dars,, que vous aviez faites, fans compter vos cette vue, le 20. d'Avril, 1673. il écrivit féparément au P. Rapin, & au Comte de Limoges, tous deux amis de Mr. Defpréaux,,, pour les prier de voir ce Poëte, & de le détourner de fon entreprise. Les Lettres fui-,, vantes diront ce qu'il en arriva.

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autres faits, étoient dignes de l'estime de ,, tout le monde, & dureroit même à la pofterité. . . . . Là-deffus il me montra une pièce manufcrite que Liniere avoit faite contre fon Epître, dans laquelle, après avoir dit cent chofes offenfantes, il ajoûte que Mr. de Buffi en dit bien d'autres ,, plus fortes, dans une Lettre qu'il a écrite à un de fes amis. . . . . Defpréaux me dit enfuite, qu'on lui avoit dit encore, ,, que dans votre Lettre il y avoit des choses un peu contre le Roi, comme par éxem,,ple, fur ce qu'il difoit que le Roi prendroit tant de Villes qu'il ne le pourroit fuivre, & qu'il l'alloit attendre aux bords de l'Hellefpont; vous mettiez au bout, Tarare pon ", pon..... Il ajoûta, en fortant, qu'il vous feroit un compliment, s'il croïoit ,, que fa Lettre fut bien reçue, parce qu'il favoit bien qu'il n'y avoit point d'avances ,, qu'il ne dût faire pour mériter l'honneur de vos bonnes graces. * Let

Réponse du Comte de Limoges au Comte de Buff.,,A Paris le 26. Avril, 1673. Auffi-tôt que j'ai eu reçu votre Lettre, Monfieur, j'ai été trouver Defpréaux, qui m'a dit qu'il m'étoit obligé de l'avis que je lui donnois; Qu'il étoit votre ferviteur, qu'il,, l'avoit toûjours été, & qu'il le feroit toute fa vie. Qu'il étoit vrai que pendant ces vacations il étoit à Bâville avec le P. Rapin; Qu'il le pria de vous envoïer fon Epître de fa part avec un compliment. Que le P. Rapin lui avoit dit que vous lui aviez fait une réponse fort honnête à ce compliment; qu'à fon retour à Paris mille

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Est-il dans l'Univers de plage fi lointaine,

Où 'ta valeur, GRAND ROI, ne Te puiffe porter,
Et ne m'offre bien-tôt des exploits à chanter?

Non, non, ne faisons plus de plaintes inutiles;
170 Puifqu'ainfi dans deux mois tu prens quarante Villes,
Affuré des bons Vers dont Ton bras me répond,
Je t'attends dans deux ans aux bords de l'Hellefpont.

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REMARQUES.

Lettre de Mr. Despréaux à Mr. de Bufi, du 25. Mai, 1673., Monfieur, J'avoue ,, que j'ai été inquiet du bruit qui a couru, ,, que vous aviez écrit une Lettre par laquelle vous me déchiriez moi & l'Epître que j'ai écrite au Roi fur-la Campagne de Hollan,,de; car outre le jufte chagrin que j'avois de me voir maltraiter par l'homme du monde que j'eftime & que j'admire le plus, j'avois de la peine à digérer le plaifir que cela alloit faire à mes ennemis. Je n'en ,, ai pourtant jamais été bien perfuadé. Et ,, le moïen de penfer que l'homme de la Cour qui a le plus d'efprit, pût entrer dans les interêts de l'Abbé Cotin, & fe réfoudre à avoir raison même avec lui?

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leur en ai de l'obligation, puifque c'est ce "qui m'a attiré les paroles obligeantes que vous avez écrites fur mon fujet. Je vous fuplie de croire que je fens cet honneur comme je dois, & que je fuis, &c. *Réponse du Comte de Buffi. A Chazeu, 30. Mai, 1673.,,Je ne faurois affez dignement répondre à votre Lettre, Monfieur. ,, Elle eft fi pleine d'honnêtetés & de louan,, ges, que j'en fuis confus. Je vous dirai feulement, que je n'ai rien vû de votre fa,, çon, que je n'aie trouvé très-beau & très,, naturel; & que j'ai remarqué dans vos Ouvrages un air d'honnête homme que j'ai encore estimé plus que tout le refte. C'eft ce qui m'a fait fouhaiter d'avoir commerce avec vous: & puifque l'occafion s'en préfente aujourd'hui, je vous en demande la continuation, & votre amitié, vous affûrant de la mienne. Pour mon eltime, vous n'en devez pas douter, puif,, que vos ennemis mêmes vous l'accordent dans leur cœur s'ils ne font pas les plus fottes gens du monde.

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99 La Lettre que vous avez écrite à Mr. le Comte de Limoges, a achevé de me defabufer, & je voi bien que tout ce bruit n'a été qu'un artifice très-ridicule de mes très-ridicules Ennemis. Mais quelque mau,, vais deffein qu'ils aient eu contre moi, je

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* Cette Lettre a été imprimée dans la première partie des Nouvelles Lettres du Comte de Bussi, in 12. l'an 1709. pag. 288. avec quelques changemens que l'on a faits dans le tour & dans les paroles. [Ces Nouvelles Lettres ont été inferées dans l'Edition des Lettres du Comte de Buffi faite à Amfterdam en 1715. où toutes les Lettres font rangées felon l'ordre Chronologique. La Lettre citée ici fe trouve à la page 383. du Tom, il, de cette Edition. AvD, de l'Ed, d'Amft.]

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Tom. I.

Cc

EPITRE

L

5

EPITRE V.

A M. DE GUILLERAGUES,

SECRETAIRE DU CABINET..

SPRIT né pour la Cour, & Maître en l'art de plaire,
GUILLERAGUES, qui fais & parler & te taire,.
Appren-moi, fi je dois ou me taire, ou parler.
Faut-il dans la Satire encor me fignaler,

Et dans ce champ fécond en plaifantes malices,
Faire encore aux Auteurs redouter mes caprices?
Jadis, non fans tumulte, on m'y vit éclater:
Quand mon efprit plus jeune, & prompt à s'irriter,
Alpiroit moins au nom de difcret & de fage:

10 Que mes cheveux plus noirs ombrageoient mon vifage..
Maintenant que le tems a meuri mes defirs,
Que mon âge, amoureux de plus fages plaisirs,

REMARQUES.

E fujet de cette Epitre eft la Connoiffance de foi-même. L'Auteur fait voir que cette connoiffance eft la fource de notre félicité: ce n'eft ni l'ambition, ni les richeffes, ni les Sciences, ni enfin les biens exterieurs, qui peuvent nous rendre heureux dans le monde notre bonheur dépend uniquement de nous; & c'eft dans nous-mêmes que nous devons le chercher. Cette réfléxion a été faite par un Ecrivain célèbre. * Nous cherchons, dit-il, notre bonheur hors de nous-mêmes, & dans l'opinion des hommes que nous connoiffons flateurs, peu fincères, fans équité, pleins d'envie, de caprices, & de préventions: quelle bizarrerie! Cette Epître fut composée en 1674. & publiée l'année fuivante. Mr. de Guilleragues, à qui elle eft adreffée, étoit de Bourdeaux, où il avoit été Premier Préfident de la Cour des Aides. En ce tems-là il fe fit connoître à Mr. le Prince de Conti, Gouverneur de Languedoc, qui le fit Secretaire de fes commandemens, & l'obligea. de quitter la Province. Il eut l'agrément du Roi, pour la charge de Secretaire de la Chambre & du Cabinet de Sa Majefté; &

Caractères de la Bruyère, chap. de l'Homme pag. 3950

pendant quelque tems il eut la direction de la Gazette. Il n'y avoit perfonne à la Cour qui eût plus de Politeffe, qui parlât plus agréablement, qui entendît mieux la fine railferie, ni qui fût plus généralement aimé, que Mr. de Guilleragues. Au mois de Décembre 1677. le Roi le nomma Ambassadeur à Conftantinople, où il alla en 1679. & il mourut d'Apoplexie quelques années après. IMITATIONS. Vers 2. Qui fais

& parler & te taire.] Perfe, Satire IV.v. y. Dicenda tacendaque calles.

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IMITATIONS. Vers 3. Appren-moi, fi je. dois ou me taire ou parler.] Scaliger le pere commence ainfi une Satire:

At melius fuerat non fcribere; namque ta

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Bien-tôt s'en va frapper à fon neuvième lustre; J'aime mieux mon repos qu'un embarras illuftre. 15 Que d'une égale ardeur mille Auteurs animez Aiguifent contre moi leurs traits envenimez:

Que tout, jufqu'à Pinchêne, & m'infulte & m'accable. Aujourd'hui vieux Lion je fuis doux & traitable. Je n'arme point contre eux mes ongles émouffez, 20 Ainfi que mes beaux jours, mes chagrins font paffez. Je ne fens plus l'aigreur de ma bile première, Et laiffe aux froids Rimeurs une libre carrière.

Ainfi donc Philosophe à la Raison soûmis, Mes défauts deformais font mes feuls ennemis. 25 C'est l'Erreur que je fuis; c'est la Vertu que j'aime. Je fonge à me connoître, & me cherche en moi-même. C'eft là l'unique étude où je veux m'attacher. Que l'Aftrolabe en main un autre aille chercher Si le Soleil eft fixe, ou tourne fur fon axe; 30 Si Saturne à nos yeux peut faire un parallaxe:

REMARQUES.

il la donna au public; & par conféquent il approchoit de fon neuvième luftre; c'eft à dire de fa 41. année.

Vers 17. Que tout jusqu'à Pinchêne, &c.] Voiez la Remarque fur le vers 163. du cinquième Chant du Lutrin, où il eft parlé de Pinchêne. Il avoit écrit quelque chofe contre notre Auteur, mais il ne fentit point la force de cette Satire: aïant crû au contraire que Mr. Defpréaux lui demandoit grace en cet endroit, & il en tiroit vanité.

IMITATIONS. Vers 26. Je Songe à me connoître, & me cherche en moi-même.] Voilà le fujet de cette Epître. Le texte s'en trouve dans ces deux mots du fententieux Perfe: Tecum habita. Sat. IV. à la fin. Et dans celui-ci: Ne te quafiveris extra. Sat. I. v. 7. Et enfin dans ce vers, qui eft le 23. de la Satire IV.

Ut nemo in fe fe tentat defcendere, nemo. Vers 28. Que, PAftrolabe en main, &c.] Voïez ce qu'on a dit fur le vers 429. de la Satire X. [Mr. Defpréaux a fait dans ce vers & dans les fuivans deux ou trois fautes trèsconfiderables. 1. L'Aftrolabe n'est pas un Inftrument propre à obferver fi le Soleil est

fixe, ou s'il tourne fur fon axe. Madame de la Sabliere avoit raifon d'en reprendre Mr. Defpréaux, qui eût beaucoup mieux fait de profiter de la Critique de cette Dame, que de s'en vanger en la dépeignant comme une favante ridicule dans fa X. Satire. 2. Etre fixe par rapport au Soleil, & tourner fur fon axe, ne font pas deux chofes oppofées; car le Soleil eft fixe, & il tourne en même tems fur fon axe: il n'y a donc point-là d'alternative. 3. Le mot de Parallaxe eft feminin, & non pas mafculin; comme l'a fait Mr. Defpréaux, qui n'en favoit aparemment pas le genre. Cela eft bien plus vraisemblable, que de dire, comme fait le Commentateur dans la Remarque fuivante, que Mr. Defpréaux a préferé le mafculin comme plus poétique. Les Poëtes ne fe font jamais donné la liberté de changer les genres à leur fantaisie; & Mr. Defpréaux étoit trop judicieux & trop exa& pour donner dans ce defaut. Voyez la Remarque fur le 91. vers du IV. Chant de l'Art Poëtique, où l'on raporte l'extrait d'une de fes Lettres. ADD. de l'Edit. d'Amft.]

Vers 30. Si Saturne à nos yeux peut faire un parallaxe.] Les Aftronomes appèlent PaCc a rallaxe,

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