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souffrant les resserrer dans les bornes de la nécessité cont naître et maintenir les droits de tous les tribunaux y distrihuer toutes les charges à des citoyens dignes de servir l'Etat; juger ceux qui jugent les hominibs josavbiroce qu'il fant pardonner et punir dans les magistrats donp la nature est d'être faibles, at le devoir demespas l'être; présider à toys cas conseils où se discute le sort des pepples; balan cer cer la clémence du prines et l'intérêt de la justice; être auprès du souverain lé protecteur, et non le calomniateur de la nation-vuoe tag'o ; àti79q2019 97tov 9b jagamuchi 2002 62 63 90 THOMAS, Élogeda d'Aguesseau, s entov ab tot taisɔ li'upeosiq sup., 29golò zbuerg zulq 29t

2.

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-ts iup Jasquisite Cure de camaro ¿9106 campagne. 19 iup 19,9908ba9qb arqorq sa ab tot bust 319 Le pasteur sur lequel la politique peut-être{né daigne pas abaisser ses regards, ce ministre relégué dans da poussière et l'obscurité des campagnes, voilà l'homme de Dieu qui les éclaire, et l'homme de l'Etat qui les calme. Simple comme eux, pauvre avec eux, parceque son nécessaire même devient leur patrimoine, il les élève au-dessus de l'empire du temps, pour ne leur laisser ni 95 96120qb le désir de ses trompeuses promesses, ni le regret de ses

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Portés félicités. A sa voix, d'autres

fragiles

A sa voix, d'autres cieux, d'autres tré10:00 1999

sors s'ouvrent pour eux; à sa voix, ils

stilliefees als courent en foule aux pieds de ce Dieu qui compte leurs Jarmes; ce Dieu, 2gb atoresq, 291, 40 20 p en

lour

qui doit venger de cette exhéslagpol redation civile à laquelle une 201709210290 Providence qu'on apprend à bénir les a dévoués. Les subsides, les impôts, Tes lois fiscales, les éléments mêmes, fatiguent leur triste lio nub 19719800-19910 25 9 Sup

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tout.

existence; dociles à cette voix paternelle qui les rassemble, qui les ranime 195 ils tolèrent, ils supportent, ils oublient -31 as. Je ne sais quelle onction puissante s'échappe de nos tabernacles; le sentiment toujours actif de cette autre vie qui nous attend adoucit dans les pauvres toute l'amer-,

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hal de paix

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tume de la vie présenté. Ah! la foi n'a point de malheureux : ces mystères de miséricorde dont on les environne ces ombres, ces figures, le traité de protection et de qui se renouvelle dans la prière publique entre le ciel et la terre, tout les remue, tout les attendrit dans nos temples; ils gémissent, mais ils espèrent, et ils en sortent consolés. kung aurat, tokoh sa odds I Ce n'est pas tout: garant des promesses divines, ce pasteur, cet ange tutélaire les réalise en quelque sorte, dès cette vie, par les secours, par les soins les plus généreux, les plus constants: je dis les soins; et peut-être, hommes superbes, n'avez-vous jamais compris la force et l'étendue de cette expression! Peignez-vous les ravages d'un mal épidémique, ou plutôt placez-vous dans ces cabanes infectes, habitées par la mort seule, incertaine sur le choix de ses victimes: hélas ! l'objet le moins affreux qui frappe vos regards est le mourant lui-même; épouse enfants, tout ce qui l'environne semble être sorti du cercueil pour y entrer pêle-mêle avec lui. Si l'horreur du dernier moment est si pénétrante au milieu des pompes de la vanité, sous le dais de l'opulence, qui couvre encore de son faste l'orgueilleuse proie que la mort lui arrache, quelle impression doit-elle produire dans des lieux où toutes les misères et toutes les horreurs sont rassemblées? mad ib men që Voilà ce que bravent le zèle et le courage pastoral. La bhogar li nature, l'amitié, les ressources de l'art, le ministre de la religion seul remplace tout; seul au milieu des gémissements et des pleurs, livré lui-même à l'activité du poison qui dévore tout à ses yeux, il l'affaiblit, il le détourne; ir 916 giggo ba ce qu'il ne peut sauver, il le console, il le porte jusque dans le sein de Dieu : nuls témoins, nuls spectateurs, rien ne le soutient; ni la gloire, ni le préjuge, ni l'amour de la renommée, ces grandes faiblesses de la nature, auxquelles on doit tant de vertus; son ame, ses principes,

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le ciel qui l'observe, voilà sa force et sa récompense. Le monde, cet ingrat qu'il faut plaindre et servir, ne le connait pas s'occupe-t-il, hélas! d'un citoyen utile, qui n'a d'autre mérite que celui de vivre dans l'habitude d'un héroisme ignoré?

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L'abbé DE BOISMONT. Sermon pour l'établissement d'un hôpital ecclésiastique et militaire.

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...

Le Fanatisme.

Les attentats du fanatisme ne sont pas du nombre de ceux qu'il faut déférer à la rigueur des lois ; car les lois ne sont plus quand le fanatisme domine. Tous les autres crimes ont à redouter ou le châtiment, ou l'opprobre: les siens portent un caractère qui en impose à l'autorité, à la force, à l'opinion: un saint respect les garantit trop souvent de la peine, et toujours de la honte; leur atrocité même inspire une religieuse terreur; et si quelquefois ils sont punis, ils n'en sont que plus révérés. Le fanatisme se regarde comme l'ange exterminateur, chargé des vengeances du ciel; il ne reconnaît ni frein, ni loi, ni juge sur la terre. Au trône, il oppose l'autel; aux rois, il parle au nom de Dieu; aux cris de la nature et de l'huma-. nité, il répond par des anathèmes: alors tout se tait devant lui; l'horreur qu'il inspire est muctte. Tyran des ames et des esprits, il y étouffe le sentiment et la lumière naturelle; il en chasse la honte, la pitié, les remords: plus d'opprobre, plus de supplice capable de l'intimider; tout est pour lui gloire et triomphe. Que lui opposer meine du haut du trône qu'il regarde du haut des cieux? peuples et rois, tout se confond devant celui qui ne distingue parmi les hommes que ses esclaves et ses victimes: c'est sur-tout aux rois qu'il s'adresse, soit pour

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en faire

กา

ses ministres, soit pour en faire des exemples plus éclatants de ses fureurs; car ils ne sont sacrés pour lui qu'autant qu'il est sacré pour eux aussi les, a-t-on yus quelquefois le servir en le détestant, et, de peur d'attirer sa rage súr

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eux-mêmes, lui laisser dévorer sa proie, et lui livrer des millions d'hommes pour l'assouvir et l'apaiser (1) T (A), in 10-1

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C'est celui dont la profession principale est de cultiver saraison pour ajouter à celle des autres. C'est dans in genre d'ambition; qui lui est particulier,' qu'il concentre toute l'activité tout l'intérêt que les autres hommes dis persent sur les différents objets qui les entraînent tour a tour, Jaloux d'étendre et de multiplier ses idées, if remonte dans les siècles, et s'avance 94ravers des monu

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ments épars de l'antiquité, pour y recueillir, sur des traces souvent presque effacées, l'ame et la pensée des grands hommes de tous les ages. I converse avec eux dans leur langue, dont il se sert pour enrichir la sienne. Il parcourt le domaine de la littérature étrangère, dont il remporte des dépouilles honorables au trésor de la littérature nationale. Doué de ces organes heureux qui font aimer avec passion le beau et le vrai en tout genre, il laisse les esprits étroits et prévenus's'efforcer en vain de plier à une mème mesure tous les talents et tous les caracteres, et il jouit de la variété féconde et sublime de la nature dans les différents moyens qu'elle a donnés à ses favoris pour charmer

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(1) Voyez, Philosophie morale et pratique, deux morceaux du P, Guénard contre l'abus de là philosophie. 1, 291819) 96 mmol

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le's hommes, les éclairer et les servir. C'est pour lui surtout que rien n'esti perdu de ce qui se fait de bon et de louable, c'est pour une oreille telle que la sienne que Virgile a mis tarit de charme dans l'harmonie de ses vers; c'est pour un juge aussi sensible que Racine répandit un it by on jour si doux dans les replis des anies tendres, que Tacite jeta des lueurs affreuses dans les profondeurs de l'ame des tyrans; c'est à lui que s'adressait Montesquieu quand il plaidait pour l'humanité, Fénélon quand il embellissait la vertu. Pour lui toute vérité est une conquête, tout chef-d'œuvre est une jouissance. Accoutumé à puiser également dans ses réflexions et dans celles d'autrui şil no sera ni seul dans la retraite, ni étranger dans la société enfin, quel que soit le travail où il s'applique, soit qu'il marche à pas mesurés dans le monde intellectuel des spéculations mathématiques, ou qu'il s'égare dans le monde enchanté de la poésie, soit qu'il attendrisse les hommes sur la scène, ou qu'il les instruise dans l'histoire, en portant ses tributs au temple des arts,, il ne cherchera pas à renverser ses concurrents dans sa route, ni à déshonorer leurs offrandes pour relever le prix de la sienne; il ne détournera pas des triomphes d'autrui son œil consterné, les cris de la renommée ne seront pas pour son ame un bruit importun, ot au lieu que la médiocrité inquiète et jalouse gémit de tous les paces parceque le champ du génie se rétrécit sans cesse a ses faibles yeux, le véritable homme de lettres, le parcourant d'un regard plus yaste et plus sûr, y verra toujours

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succes.

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et un monument à éleyer, et une place à obtenir (1),

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LA HARPE, Discours de réception à l'Académie 2100 2107? française & fo', a org

(1) Voyez, dans la Philosophie morale et pratique, le véritable Homme de lettres, l'Homme de lettres citoyens par. Thomas, même circonstance, discours de réception à l'Académie française.

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