113 ENDIMION, PASTORALE. ACTE I. Le Théâtre représente un bois. SCENE I PAN, UN SATYRE, LICORIS LICORIS à Pan. CESSEZ, cessez d'être amant d'une ingrare. LI SAT YR E. Choisissez mieux l'objet de vos desirs. LICOR I S. Dans votre amour il n'est rien qui vous flatte. LE SATYRE. Elle a contre l'amour armé tout son courage: LE SATYRE 1 T LICOR I Sa Cessez, cessez d'être amant d'une ingrate, Choisissez mieux l'objet de vos desirs; Dans votre amour il n'est rien qui vous flatte, Ne perdez poiut de précieux soupirs. PAN. La froideur et l'indifférence Près d'un amant fidelle Est-il une cruelle Qui ne soit en danger? LICORI S. Quittez une vaine espérance. LE SATYR E. Du moins vous courez le hasard LICORI S. Quittez une vaine espérance. SATYRE. Dussiez-vous être heureux, vous le seriez trop tard. PAN. Je ne sens point mon cœur effrayé des obstacles, Ce n'est pas en faveur des timides amans. (Pan sort avec le Satyre, et Licoris demeure seule pendant quelques momens). SCENE II. DIANE, LICOR IS. LICORIS à Diane qu'elle voit arriver. QUEL UEL bonheur vous conduit dans ce lieu solitaire Pan vient de sortir de ces lieux. DIANE. Laissons à cet amant une audace si vaine, Elle aura le succès qu'elle peut mériter. Mais, que me veut Ismène ? Il la faut écouter. SCENE III DIANE, LICORIS, ISMEN E. IS MÈNE. DÉESSE, à vos genoux, qu'avec respect j'embrasse, Mon cœur s'est dégagé d'un malheureux amour : L'amour n'ose sur vous étendre sa puissance, Si je ne suis auprès de vous. Quels malheurs, quels destins contraires, De l'amour pour jamais vous font rompre les nœuds? Endimion toujours néglige-t-il vos vœux ! IS MÈNE. Il redouble pour moi ses mépris ordinaires ; Trop funeste projet, où je crus tant de charmes. Un feu qu'il faut éteindre ; Tu me donnois, pour l'augmenter, DIANE. Quand l'amour est en courroux, S'il revient jamais vers vous Vous ne répondez point, je vois votre embarras. Is MN E. Daignez me presser moins, il n'y reviendra pas. DIANE E T LICORI S. Vous aimez, vous aimez encore Vos liens ne sont pas rompus. IS MEN E. Vous, dont je suis la souveraine, Nymphes, qui sur mes pas vous plaisez à chasser A l'amour, comme vous, elle veut renoncer. A |