CHEZ ARTHUS-BERTRAND, Libraire, rue Haute- 1811. SEINE Légers oiseaux, venez ne craignez plus : Dans le vallon ia rose vient d'éclore; Ne tardez plus, cédez, troupe fidelle, Voici l'ormeau dont le mobile ombrage Vous reverrez demain votre patrie, Et moi, traînant mes ennuis solitaires, DELISLE SEJOURNÉ. LE TROUBADOUR ET LA BERGÈRE. ROMANCE. TROUBADOUR de belle apparence Désir que jeunesse fait naître Ont loué sa témérité ! Doit-il craindre près d'un village D'éprouver la sévérité ? LE TROUBADOUR. Dieu vous gard' jeune pastourelle.... Que faites seule en ce vallon? LA BERGERE. Je caresse la fleur nouvelle Et la garantis du frelon. LE TROUBADOUR. Chantiez, me semble, une romance.... LA BERGERE. Si voulez que la recommence, AVRIL 1811. LE TROUBADOUR. Eh quoi! gentille pastourelle, 24 Craignez de me voir près de vous? LA BERGÈRE. Veux plaire à mon ami fidelle, LE TROUBADOUR. Vous ignorez, fille innocente, L'amour de mon ami s'augmente LE TROUBADOUR. Me direz votre nom, la belle? LA BERGERE, en souriant, LE TROUBADOUR. Montrez un peu trop de finesse, Pour bien-aimé n'ai que simplesse, LE TROUBADOUR. Voyez-vous dans cette aumonière Mon ami n'a que la rivière Le Troubadour avec instance, Par Mme DE MONTANCLOS. 5 |