Mémoires du Duc de Rovigo: pour servir à l'histoire de l'empereur Napoléon, Volume 4

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Page 346 - Concevez- vous , ••s'écria-t-il, une malveillance aussi noire du frère qui me doit le plus? quand j'étais lieutenant d'artillerie , je l'élevai sur ma solde , je partageais avec lui le pain que j'avais, et voilà ce qu'il me fait!
Page 51 - France sans violer ouvertement les engagemens contractés envers elle, et dont aucune infraction de la part de Napoléon n'avait affaibli la sainteté. D'ailleurs, quand même le cabinet de Pétersbourg, passant...
Page 311 - J'inspirais de la frayeur à tout le monde ; chacun faisait ses paquets, on n'entendait parler que d'exils, d'emprisonnemens et pis encore ; enfin je crois que la nouvelle d'une peste sur quelque point de la côte n'aurait pas plus effrayé que ma nomination au ministère de la police. Dans l'armée, où l'on savait moins ce que c'était que cette besogne, on trouva, ma nomination d'autant moins...
Page 358 - Il m'est bien prouvé que le duc d'Orléans n'était pas un méchant homme. S'il avait eu les vices dont on entache sa mémoire, rien ne l'aurait pu empêcher d'exécuter le projet qu'on lui a supposé : il n'a été que le levier dont se sont servis les meneurs de cette époque, qui l'ont compromis avec eux, pour trouver des prétextes de lui extorquer de l'argent, et il paraît bien qu'une fois qu'ils ont commencé, les demandes n'ont plus eu de bornes.
Page 99 - H n'ya pas d.amour de la gloire qui puisse justifier nu pareil massacre^ Qu'on se figure tous ces hommes morts cuits par l'incendie, foulés ensuite aux pieds des chevaux et réduits en hachis sous les roues du train d'artillerie On marchait dans un bourbier de chair humaine cuite qui répandait une odeur infecte. Cela fut au point que, pour tout enterrer, on fut obligé de se servir de pelles comme pour nettoyer un chemin bourbeux.
Page 192 - SA Majesté témoigne son mécontentement au maréchal prince de Ponte-Corvo pour son ordre du jour daté de Léopoldau, le 7 juillet, qui a été inséré à une même époque dans presque tous les journaux, dans les termes suivans : « Saxons, dans la journée du 5 juillet, sept à « huit mille d'entre vous ont percé le centre de « l'armée ennemie , et se sont portés à Deutsch...
Page 193 - Vous avez combattu jusqu'à minuit, et bivaqué au milieu des lignes autrichiennes. Le 6, dès la pointe du jour, vous avez recommencé le combat avec la même persévérance, et au milieu des ravages de l'artillerie ennemie, vos colonnes vivantes sont restées immobiles comme l'airain. Le grand Napoléon a vu votre dévouement ; il vous compte parmi ses braves.
Page 380 - ... armée. Ce qui m'y avait déterminé, c'est que j'avais remarqué que la plus grande partie des vols étaient commis par des domestiques; tous les hommes détenus pour quelque prévention de délits étaient des domestiques. Il n'ya pas de ville au monde où l'on prenne moins de renseignements qu'à Paris sur un domestique qui se présente pour entrer au service d'une maison. Les mauvais sujets connaissent aussi les imperfections de la société, c'est là le champ qu'ils ont mis en exploitation....
Page 63 - ... voulu. Vous ne me mandez pas si les boulangers et les constructeurs de fours, dont j'ai ordonné la réquisition à Metz, Strasbourg et Nancy, sont arrivés. Je suis fâché que vous ne m'ayez pas écrit là-dessus. Cela est très - important. Faites lever une compagnie de maçons bavarois à Munich. Je les prendrai à mes frais; vous savez qu'on ne saurait trop en avoir. Je vous ai écrit hier matin par le télégraphe ; à midi , par l'estafette : en réfléchissant sur les pièces que j'ai...
Page 285 - C'était à mon tour à coucher cette nuit-là dans le salon de service; l'Empereur avait été s'établir hors du château , à la maison de. la chaucellerie : on serait venu la nuit me dire que Paris brûlait, que je n'aurais pas été le réveiller, dans la crainte de ne trouver personne.

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