Un réformateur catholique a la fin du XVe siècle, Jean Geiler de Kaysersberg: prédicateur a la Cathédrale de Strasbourg, 1478-1510; étude sur sa vie et son temps

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C. Delagrave, 1876 - 583 pages
 

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Page 173 - ... la liberté et l'amour! Fasse le ciel que ce crime ne soit' pas cruellement châtié ! fasse le ciel que la logique de la spoliation n'atteigne pas ses dernières conséquences, et que d'implacables vengeurs, renchérissant sur vos exemples, ne viennent pas envelopper les coupables et les innocents dans une commune proscription, au nom des principes dont la spoliation des Ordres religieux a été la première victoire! Les fils de ceux qui ont partout détruit les monastères ont déjà appris...
Page xxvi - Non poteris servire mundoet domino. Amor Domini liber est, solus in corde hominis vult dominari. Fateor, pacieris fatuas muliercularum et aliorum nobilium oblocutiones. Dicent : Et unde istec religio ? et profecto itidem te ex tibi subditis exprobrabitur, etsi non in faciem , tamen in terga ; sed hoc vince. Tandem enim cum viceris, lumen tuum clarius sole effulget omnibusque exemplar eris virtutum et in omnium admirationem statueris. Preterea nunquam ocieris, sed diem divide et cuilibet tempori opera...
Page xxviii - Scio quia utile est homini bencvolenti se in talibus modice exercitare, et illis neglectis raro ad majora perveniri. De confitendo et communicando nescio quid tibi moris sit, neque de hoc scribo, cum te statim sacerdotium accepturum existimem. Quantum autem bonum sit crebra cum communione confessio nemo seit quam qui experitur ; et quid periculi ex taliumomissione patiatur, nemo seit quam qui periculum cum sui jactura fecit.
Page xxviii - Cave ne alterius dicta vel facta jocose vel seriöse eo absente sive presente deprehendas sed si non vis commendare. sile, nisi putes te posse proficere. Habe semper oculum ad tua facta et dicta et statera rationis trutina , facile deprehendes quid bonum aut malum. Hoc unum serva :fac ea que scis, et indubie dominus intelligere tibi dabit quod nescis.
Page 172 - Rendez donc à chacun ce qui lui est dû ; le tribut , à qui vous devez le tribut , les impôts , à qui vous devez les impôts ; la crainte , à qui vous devez la crainte ^l'honneur , à qui vous devez l'honneur.
Page 113 - Le premier de tous les services que conféraient « les moines à la société chrétienne, c'était de prier, « de prier beaucoup , de prier toujours pour tous « ceux qui prient mal ou qui ne prient point. La « chrétienté honorait et estimait surtout en eux cette « immense force d'intercession ; ces supplications « toujours actives, toujours ferventes; ces torrents « de prières sans cesse versées aux pieds de Dieu, qui
Page 581 - Do sitzt ein hantwercks man und zert den ganzen tag, und verzert me weder er fur sin person im husz in zweien oder drien tagen verthet, lat sin husfrow und kind in grossem mangel. Er verspielt, was er die gantz woch gewunnen hat oder me, und entlehent oder wurt zu eynem dieb. Verlurt er, so wütet er und wurt ungeduldig, in gelangt nit zu thun, wen er heim kumbt, so schlecht er wib und kind dar nieder. Gewynt er den, so kan im die stub und spile niemans erleiden, und also ist der schad nit allein...
Page v - Es ist bisz har ein Ordnung gestattet und geschafft nit on schmoch und Verachtung gots. gewichter stet und personen, der heiligen sacrament und christlicher und bebstlicher ordenung und ouch keiserlicher gesatz , mit singen und schrihen weltlicher ouch etwan schandbarer und spotlicher lieder, durch den Roraffen zu den ziten der heiligen pfingsten in der houbtkilchen.
Page 114 - dit encore cet éloquent prélat, « en nous jetant au fond de cette vallée de misères, a voulu donner à notre faiblesse, à nos crimes mêmes, contre lui, contre sa justice, la puissance de la prière. Quand l'homme se décide à prier, et quand il prie bien , sa faiblesse même devient une force. La prière égale et surpasse quelquefois la puissance de Dieu. Elle triomphe de sa volonté, de sa colère, de sa justice même 1.
Page 144 - Mais dès à présent nous avons le droit de dire aux détracteurs habituels des moines, qui sont en même temps les apologistes de leur proscription : Savez-vous quel est le seul reproche que vous puissiez justement leur adresser? C'est de vous avoir ressemblé. Qu'était-ce donc que cette dégénération, cette sensualité, ce relâchement dont vous leur faites un crime, si ce n'est une conformité trop exacte avec votre propre genre de vie ? D'où nous viennent d'ailleurs ces étranges censeurs?

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