Cours de psychologie: fait à Paris sous les auspices du gouvernement, Volume 2

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J. A. Merklein, 1838 - Psychology
 

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Page 216 - ... subsister sans lui un seul moment. Je voulus chercher après cela d'autres vérités; et m'étant proposé l'objet, des géomètres, que je concevais comme un corps continu , ou un espace indéfiniment étendu en longueur, largeur et hauteur ou profondeur, divisible en diverses parties...
Page 215 - ... en lui, mais que toutes les autres y étaient: comme je voyais que le 'doute, l'inconstance, la tristesse et choses semblables n'y pouvaient être, vu que j'eusse été moimême bien aise d'en être exempt. Puis, outre cela, j'avais des idées de plusieurs choses sensibles et corporelles; car, quoique je supposasse que je rêvais, et que tout ce que je voyais ou imaginais était faux, je ne pouvais nier toutefois que les idées n'en fussent véritablement en ma pensée...
Page 215 - Car, suivant les raisonnements que je viens de faire, pour connaître la nature de Dieu, autant que la mienne en était capable, je n'avais qu'à considérer de toutes les choses dont je trouvais en moi quelque idée, si c'était perfection, ou non, de les posséder, et j'étais assuré DESCARTES qu'aucune de celles qui marquaient quelque imperfection n'était en lui, mais que toutes les autres y étaient.
Page 214 - Ensuite de quoi, faisant réflexion sur ce que je doutais, et que par conséquent mon être n'était pas tout parfait, car je voyais clairement que c'était une plus grande perfection de connaître que de douter, je m'avisai de chercher d'où j'avais appris à penser à quelque chose de plus parfait que je n'étais, et je connus évidemment que ce devait être de quelque nature qui fût en effet plus parfaite.
Page 217 - Car, par exemple, je voyais bien que, supposant un triangle, il fallait que ses trois angles fussent égaux à deux droits, mais je ne voyais rien pour cela qui m'assurât qu'il y eût au monde aucun triangle ; au lieu que, revenant à examiner l'idée que j'avais d'un être parfait, je trouvais que l'existence y était comprise en même façon qu'il est compris en celle d'un triangle que ses trois angles sont égaux à deux droits, ou, en celle d'une sphère, que toutes ses parties sont également...
Page 217 - Mais ce qui fait qu'il y en a plusieurs qui se persuadent qu'il ya de la difficulté à' le connaître, et même aussi à connaître ce que c'est que leur âme, c'est qu'ils n'élèvent jamais leur esprit au delà des choses sensibles , et qu'ils sont tellement accoutumés à ne rien considérer qu'en l'imaginant, qui est une façon de penser particulière pour les choses matérielles , que tout ce qui n'est pas imaginable leur semble n'être pas intelligible.
Page 100 - Il ne distingua de long-temps ni « grandeurs, ni distances, ni situations, ni même «figures. Un 'objet d'un pouce mis devant son « œil, et qui lui cachait une maison, lui paraissait « aussi grand que la maison. Tout ce qu'il voyait « lui semblait d'abord être sur ses y*eux et les « toucher comme les objets du tact touchent la
Page 215 - Et pour ce qu'il n'ya pas moins de répugnance que le plus parfait soit une suite et une dépendance du moins. parfait qu'il y en a que de rien procède quelque chose, je ne la...
Page 223 - S'il ya quelque chose, il est ;, puisque tout ce qui est vient de lui; mais quand il n'y aurait aucune chose en particulier, il serait, parce qu'il est par luimême et qu'on ne peut le concevoir clairement comme n'étant point, si ce n'est qu'on se le représente comme un, être en particulier, ou comme un tel être, et que l'on considère ainsi toute autre idée que la sienne. Car ceux qui ne voient pas que Dieu soit, ordinairement ils ne considèrent point l'êlre, mais un tel être, et par conséquent...
Page 222 - Mais l'idée de Dieu ou de l'être en général, de l'être sans restriction, de l'être infini , n'est point une fiction de l'esprit. Ce n'est point une idée composée qui renferme quelque contradiction; il n'ya rien de plus simple, quoiqu'elle comprenne tout ce qui est et tout ce qui peut être. Or cette idée simple et naturelle de l'être ou de l'infini renferme l'existence nécessaire ; car il est évident que l'être (je ne dis pas un tel être] a son existence par lui-même; et que l'être...

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