Et, de peur de supercherie, Le tourne, le retourne, approche son museau, C'est, dit-il, un cadavre; ôtons-nous, car il sent. Court à son compagnon, lui dit que c'est merveille Qu'il n'ait eu seulement que la peur pour tout mal. Eh bien! ajouta-t-il, la peau de l'animal? Mais que t'a-t-il dit à l'oreille? Car il t'approchait de bien près, Te retournant avec sa serre. Il m'a dit qu'il ne faut jamais Vendre la peau de l'ours qu'on ne l'ait mis par terre. L'ANE VÊTU DE LA PEAU DU LION. De la peau du lion l'âne s'étant vêtu Et, bien qu'animal sans vertu Il faisoit trembler tout le monde. Un petit bout d'oreille échappé par malheur Découvrit la fourbe et l'erreur : Martin fit alors son office. Ceux qui ne savoient pas la ruse et la malice S'étonnoient de voir que Martin. Chassât les lions au moulin. Force gens font du bruit en France Par qui cet apologue est rendu familier. Un équipage cavalier * Fait les trois quarts de leur vaillance. Virtus, courage. |