LE SATYRE ET LE PASSANT. Au fond d'un antre sauvage On les eût vus sur la mousse, Pour se sauver de la pluie, Son hôte n'eut pas la peine Puis sur le mets qu'on lui donne, Délicat il souffle aussi. Le satyre s'en étonne : Notre hôte, à quoi bon ceci? L'un refroidit mon potage; L'autre réchauffe ma main. Ne plaise aux dieux que je couche Avec vous sous même toit! Arrière ceux dont la bouche Souffle le chaud et le froid. LE CHEVAL ET LE LOUP. Un certain loup, dans la saison Un loup, dis-je, au sortir des rigueurs de l'hiver, Bonne chasse, dit-il, qui l'auroit à son croc!" Qu'il connoît les vertus et les propriétés Qu'il sait guérir, sans qu'il se flatte, Toutes sortes de maux. Si dom coursier vouloit Ne point celer sa maladie, Lui loup, gratis, le guériroit; Paître ainsi, sans être lié, Témoignoit quelque mal, selon la médecine. J'ai, dit la bête chevaline, Un apostume sous le pied. *Tu me serais assuré. Cette expression vient du jeu de cartes appelé hoc. |