Qui les croque, qui les tue; Et grenouilles de se plaindre, Et Jupin de leur dire : Eh quoi! votre désir A ses lois croit-il nous astreindre? Vous avez dû premièrement Garder votre gouvernement; Mais ne l'ayant pas fait, il vous devoit suffire Que votre premier roi fût débonnaire et doux : De celui-ci contentez-vous, d'en rencontrer un pire. Capitaine renard alloit de compagnie Avec son ami bouc des plus hauts encornés : Après qu'abondamment tous deux en eurent pris, Puis sur tes cornes m'élevant, Par ma barbe, dit l'autre, il est bon; et je loue Les gens bien sensés comme toi. Je n'aurois jamais, quant à moi, Trouvé ce secret, je l'avoue. Le renard sort du puits, laisse son compagnon, Pour l'exhorter à patience. Si le ciel t'eût, dit-il, donné par excellence Descendu dans ce puits. Or, adieu; j'en suis hors: En toute chose il faut considérer la fin. L'AIGLE, LA LALE, ET LA CHATTE. L'aigle avoit ses petits au haut d'un arbre creux, Voyez-vous à nos pieds fouir incessamment L'arbre tombant, ils seront dévorés ; Qu'ils s'en tiennent pour assurés. A l'endroit Où la laie étoit en gésine*. Ma bonne amie et ma voisine, Lui dit-elle tout bas, je vous donne un avis: Son courroux tomberoit sur moi. En couche. |