Ce vieil ami que tant d'ivresse accueille, Par un héros, ce héros adopté, Bénit jadis, à sa première feuille,
L'arbre naissant de notre liberté.
Mais aujourd'hui, que l'arbre et son feuillage Bravent en paix la foudre et les hivers, Il vient s'asseoir sous son fertile ombrage. Jours de triomphe, éclairez l'univers !
Autour de lui, vois nos chefs, vois nos sages, Nos vieux soldats se rappelant ses traits; Vois tout un peuple, et ces tribus sauvages, A son seul nom sortant de leurs forêts. L'arbre sacré, sur ce concours immense, Forme un abri de rameaux toujours verts. Les vents au loin porteront sa semence. Jours de triomphe, éclairez l'univers !
L'Européen que frappent ces paroles, Servit des rois, suivit des conquérants; Un peuple esclave encensait ces idoles; Un peuple libre a des honneurs plus grands. Hélas! dit-il, et son œil sur les ondes Semble chercher des bords lointains et chers! Que la vertu rapproche les deux mondes!
Jours de triomphe, éclairez l'univers ! BÉRANGER
6. LA MARSEILLAISE.
ALLONS, enfants de la patrie: Le jour de gloire est arrivé: Contre nous de la tyrannie L'étendard sanglant est levé. Entendez-vous dans les campagnes Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans vos bras Egorger vos fils, vos compagnes.
Aux armes! citoyens; formez vos bataillons; Marchez;-qu'un sang impur abreuve vos sillons!
Aux armes! citoyens; formons nos bataillons; Marchons ;-qu'un sang impur abreuve nos sillons!
Que veut cette horde d'esclaves, De traîtres, de rois conjurés? Pour qui ces ignobles entraves, Ces fers dès longtemps préparés ? -Français, pour nous, ah ! quel outrage, Quels transports il doit exciter! C'est nous qu'on ose menacer De rendre à l'antique esclavage! Aux armes, etc.
Quoi! des cohortes étrangères. Feraient la loi dans nos foyers! Quoi! ces phalanges mercenaires Terrasseraient nos fiers guerriers! Grand Dieu! par des mains enchaînées1 Nos fronts sous le joug se plieraient! De vils despotes deviendraient Les maîtres de nos destinées ! Aux armes, etc.
Tremblez, tyrans! et vous, perfides, L'opprobre de tous les partis; Tremblez!.. vos projets parricides Vont enfin recevoir leur prix. Tout est soldat pour vous combattre, S'ils tombent, nos jeunes héros, La France en produit de nouveaux, Contre vous tout prêts à se battre. Aux armes, etc.
Français en guerriers magnanimes, Portez ou retenez vos coups:
Épargnez les tristes victimes, A regret s'armant contre vous;- Mais ces despotes sanguinaires, Mais les complices de Bouillé. :. Tous ces tigres qui, sans pitié, Déchirent le sein de leur mère : Aux armes, etc.
'Literally, by chained-hands, i. e., by the hands of slaves, of mercenary soldiers. The meaning of this word has often been misunderstood. The style of the Marseillaise Hymn, is perhaps, in one or two places, not strictly correct.
1 A poetical license; this should be auquel. § 39, (2.)
A, à (with a grave accent), pre. at or¦
to. Abondance, n. f. abundance, plenty. Aboutir, v. n. 2. to end in, to come to.
Abreuver, v. a. 1. to water, to fill. Abyme or abîme, n. m. abyss, depth. Abri, n. m. shelter.
Académicien, n. m. Academician. Académie, n. f. academy. Accent, n. m. accent, pl. voice. Acclamation, n. f. acclamation. Accompagner, v. a. 1. to accompany. Accorder, v. a. 1. to grant (s') v. r. to agree.
Accourir, v. n. ir. 2. to run, to hasten to.
Accueillir, v. a. ir. 2. to welcome.
Acheter, v. a. 1. to buy.
Adresser, v. a. 1. to address; (s'), ref. to apply.
Affectation, n. f. affectation. Affligé, p. & adj. v. grieved, af flicted. Afrique, Africa.
Agacer, v. a. 1. to entice, to tease. Agile, adj. nimble, light.
Agiter, v. a. to agitate, to shake. Agneau, n. m. lamb.
Ah! int. Ah.
Aigle, n. m. eagle. Aile, n. f. wing.
Aimer, v. a. 1. to love, to like. Ainsi, adv. thus, so. Air, n. m. air.
Airain, n. m. brass. Aisément, adv. easily. Ajouter, v. a. 1. to add.
Achever, v. a. 1. to achieve, com- Alarm, n. f. alarm.
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