Fables inédites des XIIe, XIIIe, et XIVe siècles et fables de La Fontaine: rapprochées de celles de tous les auteurs qui avoient, avant lui, traité les mêmes sujets, précédées d'une notice sur les fabulistes, Volume 1

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E. Cabin, 1825 - Fables - 603 pages

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Page 82 - Les vents me sont moins qu'à vous redoutables; Je plie , et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici Contre leurs coups épouvantables Résisté sans courber le dos ; Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots , Du bout de l'horizon accourt avec furie Le plus terrible des enfants Que le nord eût portés jusque-là dans ses flancs. L'arbre tient bon ; le roseau plie. Le vent redouble ses efforts , Et fait si bien qu'il déracine Celui de qui la tête au ciel était voisine , Et dont les pieds touchaient...
Page 81 - Le Chêne un jour dit au Roseau : Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ; Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau. Le moindre vent qui d'aventure Fait rider la face de l'eau, Vous oblige à baisser la tête : Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d'arrêter les rayons du Soleil, Brave l'effort de la tempête.
Page 157 - La feinte est un pays plein de terres désertes : Tous les jours nos auteurs y font des découvertes.
Page 53 - Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage? Dit cet animal plein de rage: Tu seras châtié de ta témérité. -Sire, répond l'agneau, que Votre Majesté Ne se mette pas en colère; Mais plutôt qu'elle considère Que je me vas désaltérant Dans le courant. Plus de vingt pas au-dessous d'Elle, Et que par conséquent en aucune façon Je ne puis troubler sa boisson.
Page 3 - A ces mots le corbeau ne se sent pas de joie ; Et, pour montrer sa belle voix, II ouvre un large bec, laisse tomber sa proie. Le renard s'en saisit, et dit : 'Mon bon monsieur, Apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui l'écoute : Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.
Page 312 - Travaillez, prenez de la peine. C'est le fonds qui manque le moins. Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage Que nous ont laissé nos parents : Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout. Remuez...
Page 117 - L'invisible ennemi triomphe et rit de voir Qu'il n'est griffe ni dent en la bête irritée Qui de la mettre en sang ne fasse son devoir. Le malheureux lion se déchire lui-même, Fait résonner sa queue à l'entour de ses flancs, Bat l'air, qui n'en peut mais (l), et sa fureur extrême Le fatigue, l'abat : le voilà sur les dents.
Page 110 - Ce qu'on donne aux méchants, toujours on le regrette. Pour tirer d'eux ce qu'on leur prête, II faut que l'on en vienne aux coups ; II faut plaider, il faut combattre. Laissez-leur prendre un pied chez vous, Ils en auront bientôt pris quatre.
Page 312 - Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage Que nous ont laissé nos parents : Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout. Remuez votre champ dès qu'on aura fait Toût : Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place Où la main ne passe et repasse.
Page 3 - Hé, bonjour, monsieur du Corbeau Que vous êtes joli! que vous me semblez beau! Sans mentir, si votre ramage Se rapporte à votre plumage, Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois.

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