YSOPET II. FABLE XXIII. Comment un Cheval feri un Lyon du pied desrieres, si qu'il l'a afronté. Un cheval si estoit En un pré où paissoit : A li vint un lion Et li dist qu'il estoit Bon mire et qu'il savoit 1 Sire, dit le cheval, Frere, dit le lion, Souffrez, dit le lion, Le cheval bien savoit A li tolir la vie. 3 Bessiez vous, sire mire, (a) De ses deux piés derriere A si frapé le miere Fols estoit le lion Car il, se bien voussist, Qui veult par traison De mal et de dommage.. VARIANTES. 5 Manuscr. de la biblioth. du Roi. Baissiez vous, sire miere, Si verrez par derrière, Dist le cheval, le mal. 1 Mire, médecin.- Merir, contenter, satisfaire, remercier. - 3 Tolir, ôter, de ferre, tuli.— 4 Desrire, derrière : licence commune à cette époque.5 Tex, tels. Il en auroit vaincu quatorze semblables.- 6 Estal, lieu, place. FABLE IX. — (91.) Le Laboureur et ses Enfants. Travaillez, prenez de la peine : Un riche laboureur, sentant sa fin prochaine, Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l'endroit : mais un peu de courage Le père mort, les fils vous retournent le champ, D'argent, point de caché. Mais le père fut sage Que le travail est un trésor. GRECS. Æs.-Cor., 22; II 22; Epichar., de dict. Socrat. Xenoph., lib. 2 : Lésiod. ππλοῦσιν θεοί Laboribus vendunt nobis omnia bona dei. Των πόνων πωλοῦσιν ἡμῖν πάντα τ' άγαθ' οἱ θεοί. Εργ. και ημέρ., ν. 308. |