Page images
PDF
EPUB

Sedulitate sua, tympana dicta Cato?
Quærunt quà faciant concepta medullitus;
Non est qui faciat præmeditata sagax.
Nil prodesset enim sensata condere jura,
Constanti vultu ni tueretur ea.

Parturient montes, nascetur ridiculus mus:
Nil prodest abs re magna futura loqui.

N. B. L'impéritie des copistes a sans doute accru les fautes de rhythme, de sens et de langage que l'on trouve dans cette fable; nous n'avons cherché pas à rétablir les vers défectueux. Nous n'avons pas cru, malgré cela, sa publication inutile; elle peut servir à comparer les poëtes latins du XIVe siècle à ceux du XII et ceux du XIIIe siècle.

[blocks in formation]
[merged small][graphic][subsumed][subsumed][merged small]

A chacun plaist cest alection : 4
Tuit s'en retournent faisant feste,
Et chascun d'aler estoit preste.
A tant es vous une vies souris 5
Qui estoit touste alangoris: 6
Elle estoit et vielle et boiteuse :
De demander fust curieuse
Ce qui estoit fait au concile
Où l'en avoit esté deus mille.
L'en li dit de fil en eguille,
Veci Calabre, veci Puille,
Oncques déliberation

N'ot mès si grant discrecion. 7
La vielle dit: qui la liera ?

Et qui tout droit au chat ira?
Qui mettra ceci a effet?

Tout ne vaut riens se il n'est fet.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

trouve un pied de trop dans ce vers.—6 Alangoris, languissant, affoibli, de languor. -7 N'ot mès, n'eut ou n'y eut jamais.- 8 Sieult, à la coutume, de 9 Ponée, importance, poids, de pondus.

solere,

FABLE III.—(25.)

Le Loup plaidant contre le Renard pardevant le Singe.

Un loup disoit que l'on l'avoit volé.
Un renard, son voisin, d'assez mauvaise vie,
Pour ce prétendu vol par lui fut appelé.
Devant le singe il fut plaidé,

Non point par avocats, mais par chaque partie.
Thémis n'avoit point travaillé,

De mémoire de singe, à fait plus embrouillé.
Le magistrat suoit en son lit de justice.
Après qu'on eut bien contesté,

Répliqué, crié, tempêté,

Le juge, instruit de leur malice,

Leur dit: Je vous connois de long-temps, mes amis, Et tous deux vous paierez l'amende :

Car toi, loup, tu te plains, quoiqu'on ne t'ait rien pris
Et toi, renard, as pris ce que l'on te demande.

Le juge prétendoit qu'à tort et à travers,
On ne sauroit manquer, condamnant un pervers.

Quelques personnes de bon sens ont cru que l'impossibilité et la contradiction qui est dans le jugement de ce singe étoit une chose à censurer; mais je ne m'en suis servi qu'après Phèdre. C'est en cela que consiste le bon mot, selon mon avis. (Note de La Fontaine.)

GRECS. Æs.-Camer., 214; Diog.-Laert., Vie de Diogènes le Cynique. Diogènes entendit un jour deux avocats et les condamna tous deux, disant que l'un avoit dérobé ce dont il s'agissoit, et que l'autre ne l'avoit pas perdu.

Plutarque. Apophthegmes des Grecs, Philippe. Sur le différend de deux

« PreviousContinue »