Bibliotheque des mémoires relatifs a l'histoire de France, Volume 14

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Firmin-Didot, 1879 - France
 

Common terms and phrases

Popular passages

Page 202 - Les soudans qu'à genoux cet univers contemple, Leurs usages, leurs droits, ne sont point mon exemple; Je sais que notre loi, favorable aux plaisirs, Ouvre un champ sans limite à nos vastes désirs...
Page 165 - Par d'illustres avis je n'éblouis personne ; Je satisfais ensemble et peuple et courtisans , Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans : Par leur seule beauté ma plume est estimée : Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée; Et pense toutefois n'avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d'égal.
Page 29 - Naples. (Note de l'auteur.) répondit M. de Clermont, je vais te chanter un air, et , si tu peux en battre juste la mesure, je disputerai ensuite avec toi tant que tu voudras sur Gluck et sur Piccini. » Le chevalier eut la prudence de se défier assez de son oreille pour ne pas accepter cette embarrassante proposition! Et c'est cette oreille si délicate qui ne peut supporter la musique baroque d'/phigénie!
Page 203 - L'homme est plus juste; et d'un sexe jaloux Nous nous vengeons autant qu'il est en nous. Croyez surtout que je vous rends justice. J'aime ce cœur qui n'a point d'artifice; J'admire encore à quel point vous avez Développé vos talents cultivés.
Page 341 - L'héroïsme calme n'excite pas seulement notre admiration, il nous inspire une affection personnelle pour celui qui développe à nos yeux un si beau caractère, et ce sentiment n'a rien que de juste; car l'on ne peut réellement compter que sur un courage désintéressé et pur dans ses motifs, qui ne doit rien à l'exemple, aux circonstances ou à la vivacité des , passions. Un ancien a dit, en parlant de...
Page 202 - Que je puis à mon gré, prodiguant mes tendresses, Recevoir à mes pieds l'encens de mes maîtresses ; Et tranquille au sérail, dictant mes volontés, Gouverner mon pays du sein des voluptés.
Page 12 - J'ai vu aujourd'hui Lekain donner à un débutant une leçon de déclamation. Ce jeune homme , au milieu de la scène , saisit le bras de la princesse; Lekain, choqué de ce mouvement, lui a dit : Monsieur, si vous voulez paraître passionné, ayez l'air de craindre de toucher la robe de celle que vous aimez. Que de sentiment , et combien de choses délicates dans ce mot ! On les retrouve toutes dans le jeu parfait de cet acteur inimitable. Aussi...
Page 336 - ... dignité suprême dont il était revêtu; c'étaient plutôt ses manières que sa configuration qui manquaient de noblesse, car il était grand et bien proportionné. Ses mœurs irréprochables commandaient l'estime et ses vertus privées méritaient tous les respects; mais il n'avait ni l'éclat qui impose, ni la grâce qui séduit, ni la fermeté qui contient. Ces moyens si puissants pour gouverner les hommes et plus particulièrement les Français, lui manquaient absolument. Raison de plus...
Page 384 - Mais ses nombreux amis eurent à regretter que son défaut de jugement et la fougue de son caractère lui aient fait commettre deux fautes assez graves pour imprimer sur sa mémoire une tache ineffaçable. Des discours bien follement coupables furent prononcés dans l'Assemblée nationale , mais on n'y entendit peut-être que deux mots atroces , et ce fut Barnave qui les prononça. Après les meurtres de Berthier et de Foulon, crimes que des circonstances horribles rendaient encore plus odieux, il...
Page 378 - Necker avait tenté de se coaliser avec le comte de Mirabeau ; ils eurent ensemble une conférence dont parle madame de Staël dans ses Mémoires sur son père. Je vis Mirabeau au sortir de cet entretien , qui ne dura pas de moins de cinq heures et qui n'aboutit à rien. Voici ses propres mots :

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