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Puisque nous sommes sur le chapitre de la viticulture, nous ne sortirons pas de ce sujet sans parler d'un procédé employé avec succès dans l'Hérault, pour combattre l'oïdium. Ce procédé, qui nous a été communiqué par un de nos collègues, M. Gibert, de Bordeaux, consiste à faire un mélange d'égale partie de soufre et de sel, et à répandre cette poudre sur les racines du cep. Cette opération peut s'effectuer chez nous au moment de fossurer (sommarder), mais dans le Midi, on opère même en hiver.

M. Gibert se croit fondé à croire que cette poudre est un toxique des moins dispendicux pour anéantir ces myriades d'insectes microscopiques qui, en attaquant les racines, tarissent sensiblement la sève au moment où le pied en a le plus besoin. Cette suppression se fait principalement sentir sur les parties molles et déliées du végétal, feuilles et fruits, et de ee commencement de décomposition naît le parasite cryptogamique qu'on nomme oïdium, ou moisissure. Quoiqu'il en soit de la cause présumée de cette maladie, on doit faire tous ses efforts pour la prévenir.

VIONNET, Vice-Président.

Culture de la pomme de terre à Billancourt.

M. Victor Chatel a procédé dernièrement, à Billancourt, à l'arrachage des pommes de terre qui composaient son spécimen de culture, dont le but était, ainsi que nous l'avons annoncé, d'offrir une démonstration de ses théories ingénieuses sur la physiologie et la culture de ce précieux tubercule.

L'arrachage, hâtons-nous de le dire, a justifié les assertions de M. Chatel sur tous les points.

Ainsi 1o des pommes de terre plantées malades ont donné une récolte abondante et très-saine. M. Chatel soutient, on le sait, que la maladie des pommes de terre n'est pas héréditaire et ne provient pas des tubercules.

2o Plusieurs petits tubercules ont produit chacun deux gros tubercules. M. Chatel enseigne que pour obtenir une bonne récolte avec de petits tubercules, il faut en placer plusieurs circulairement.

3o Les pommes de terre dites femelles, c'est-à-dire à germes filiformes (menus et longs comme des brins de fil), n'ont produit qu'à peine des rudiments de tige. M. Chatel enseigne la stérilité de ces tubercules filiformes.

4o Les pommes de terre males ou à bourgeons charnus, plantées avec les germes retournés en bas, ont produit de faibles récoltes. Au contraire, les tubercules plantés dans leur direction naturelle ont donné de nombreux et gros tubercules.

5o Les expériences relatives à la plantation hâtive et tardive ont égale

ment justifié les opinions de M. Chatel, qui enseigne qu'on doit semer de bonne heure les pommes de terre tardives, c'est-à-dire en même temps que les hâtives.

6o Les pommes de terre filiformes doivent donc être exclues de plantations, puisqu'elles sont stériles. Un autre motif de les garder pour la consommation, c'est qu'elles sont de meilleure conservation que les tubercules à germes féconds, qui sont beaucoup plus prompts à entrer en fermentation.

Quant aux gros tubercules qui contiennent des germes charnus d'un côté, des germes filiformes de l'autre, on peut les couper en deux et ne planter que le fragment pourvu de germes males.

Telles sont, entre autres, les intéressantes remarques qui ont été soumises aux spectateurs à l'arrachage des pommes de terre par M. Chatel. Il faut y ajouter les bons résultats obtenus des pommes de terre qui avaient été verdies à l'air, au soleil d'automne avant la replantation. Encore une recette fort utile à signaler pour obtenir des tubercules abondants et de bonne qualité.

Enfin beaucoup de plants ont été détruits en tout ou en partie par le ver blanc, qui foisonne dans le sol de Billancourt en imbibant les plants de pétrole, on peut les sauver de ces fléaux.

Sur la question du buttage, M. Chatel a aussi démontré que les variétés de pommes de terre qui poussent beaucoup de bourgeons à la surface du sol et même au-dessus, le long de la tige, comme dans la pomme de terre d'Australie, doivent recevoir plusieurs buttages, tandis que les variétés dont les tubercules se forment plus profondément, doivent être plantées à 20 et 25 centimètres et ne pas être buttées.

Louis HERVÉ.

(Gazette des Campagnes).

L'huile de pétrole comme insecticide.

La Science pour tous fait remarquer que l'huile de pétrole, si usitée aujourd'hui pour l'éclairage, est un insecticide d'une efficacité incomparable. La meilleure pour cet effet est la non épurée. Elle se vend à très-bas prix dans le commerce de droguerie en gros.

L'arrosage des fraisiers avec de l'eau à laquelle on a ajouté, par arrosoir, quelques grammes d'huile de pétrole, détruit ou éloigne le man ou ver blanc du hanneton, qui fait tant de mal à cette culture.

Un peu de pétrole brut mêlé à beaucoup d'eau (30 gr. par litre, on agite le mélange avant de s'en servir) est un poison sûr pour les courtillières. Avec un entonnoir, on verse un peu de ce mélange dans leurs trous: elles ne tardent pas à mourir.

La peste immonde des cafards, cette vermine tenace de nos maisons, est obligée de battre en retraite devant le pétrole (comme devant la benzine,

dont nous avions déjà signalé la vertu cafardicide, mais le pétrole a bien moins d'odeur) Des injections d'eau pétrolisée (G0 gr. par litre) sous les fourneaux et dans les crevasses et trous des murs, purgent infailliblement les maisons de ces hôtes incommodes; mais il faut détruire les jeunes générations écloses des œufs pondus avant une première opération.

La gale étant occasionnée par le développement d'un insecte parasite, l'acarus, est très-promptement et radicalement guérie au début, par des onctions de pétrole. Des frictions d'eau pétrolisée nettoient instantanément les animaux domestiques des insectes parasites qui les incommodent. On doit savonner l'animal quelques instants après la friction.

Le journal d'horticulture de l'Aube assure qu'un membre de la Société d'horticulture de ce département, dont la maison était infestée de rats et de souris, fut débarrassé de ces hôtes malfaisants peu de temps après l'introduction dans sa cave d'un dépôt d'huile de pétrole. Ce même sociétaire ayant eu l'idée d'arroser son jardin avec de l'eau qui avait séjourné dans les tonneaux vides ayant renfermé du pétrole, en vit disparaitre toutes les limaces.

Le Sel contre les Blés cariés.

1

Au moment des semailles de blé, nous appelons l'attention des cultivateurs sur une note qui vient d'être communiquée au Comice agricole de Lille.

<< Jamais la carie, dit l'auteur de cette communication, n'a produit plus de ravages que cette anné. Il y a des champs où, sur deux épis, on en trouve un atteint de cette maladie, d'où résulte une grande diminution de récolte et une moisson de détestable qualité. Les moyens à employer pour combattre le mal sont pourtant simples et d'une efficacité incontestable. Ils ont été vérifiés par les agronomes les plus recommandables, et les cultivateurs qui les connaissent sont coupables de n'y pas recourir. »

L'auteur de la note ajoute que, de tous les moyens usités pour préserver la carie des blés, le sel marin additionné de chaux dans le chaulage des semences, est la substance qui a eu jusqu'ici le plus d'efficacité. Du blé de semence, qui avait trempé dans l'eau de mer et qui a donné d'excellentes récoltes, a mis les cultivateurs sur la voie de ce préservatif. Nous recommandons donc cette addition du sel marin à la chaux, ou au guauo, ou au liquide Boutin, dans les grains destinés aux semailles des céréales.

ERRATUM. Hector Berge.

(Journal de la Société d'Agriculture de l'Ain).

Page 351, ligne 2, au lieu de par le même, lisez : par M.

FIN DE LA Sme ANNÉE (1867).

POLIGNY, IMP. DE MARESCHAL,

TABLE DES MATIÈRES.

Inconvénients et Dangers des Blés tachés de semences étrangères, par M.

Rouget, 142.

Jésus-Dieu, poésie, par Mile Mélanie Bourotte, 15.

Journal de Jean Grivel, publié par M. Chereau, analyse par M. Cler, 208.
La Croix des bois, poésie, par Mlle Mélanie Bourotte, 209.

La Fête des Ecoliers, poésië, par M. Emile Kreyenbielhi, T45.

La Fête-Dien, poésie, par M. Louis de Verrières, 351.

La Foi, poésie, par M. Lonis Oppepin,-1177 c

La Gregarine, faux- Chignons et Perruques, par M. Jean Sénamaud, 171. La Mécanique agricole, par M. Gindre, 50,

La Mort d'une Mere, poésie, par M. Louis de Veyrieres, 52.

La Prière du Poete, poésie, par M. Hector Berge, 278.

La Solanine des Pommes de terre, par M. A. Rouget, 25.

La Suette milaire et la Coca du Peron, analyse par M. Rouget. .177.

La Vallée de Baume, par M. Fauconnet, 119, -151, 184, 212, 249, 281, 313.

La Vieille flarpe, poésie, par M Melanie Bourotte, 311..

La Violette, poésie, par M. Louis de Vevrieres, 350.

Le bon Temps, poésie, par M. Louis de Veyrières, 241.

Le Calvaire des Femmes, par Mme Gagneur, analyse par M. Cler, 305.

Le Christ aux Travailleurs, poésie, par M. Louis Oppepin, 246.

Le Fumier de ferme, par M. F. Lefebvre, 288.

Le Laboureur et ses Bœufs, poésie, par M. Hector Berge, 349.

Le Plâtre et les moyens de l'employer, par M. Emile Gueymard, 128..

Les Affections charbonneuses, par M. Rouget, 174.

Les Astronomes et la fin du monde en 1909, par M. Jules Léon, 172. -
Les Eaux médicinales ferrugineuses de la Franche-Comté, par M. Rouget, 333.
Le Sel contre les Blés carries, 366.

Le Sel marin et le Sel des salines, par M. Alexis Monnot-Arbilleur, 205,
Les Forgerons, poésie, par M. Emile Kreyenbielh, 55.

Les Hommes d'élite, par M. Evariste Carrance, analyse par M. H.-G. Cler, 21. Les Maladies du Vin, par M. Aussel, 341.

Le Sonnet du Gentilhomme pauvre, poésie, par M. Louis de Veyrières, 147. Le Sonnet d'un Homme du peuple, poésie, 183.

Le Sorcier, poésie, par M. Goux, analyse par M. A. Dupuy, 17.

Les Progrès de la Chimie, poésie, par M. Jules Léon, 351.

Les Serviteurs de l'Agriculture, par M. Sorel, 343.

Les Vignes dureront-elles éternellement à la même place? par M.Joigneaux, 96. Le Thé, par M. Périer, 300.

Lons-le-Saunier, par M. Marminia, 46.

L'Outre-Tombe des Célibataires, par M.. Gindre, 86..
L'Utopiste, poésie, par M. Louis de Veyrières, 279.
Maladie des Pommes de terre, par M. Victor Chatel, 29.
Mes Jouets d'enfance, poésie, par M. Hector Berge, 88.

Moteur électro-magnétique de Male comte de Molin, 27 L
Necrologie, 256,

Note sur les anciennes Ecoles de médecine de la rue de la Bucherie, par
M. Achille Chereau, analyse par M.-H.-G. Clér 273. it
Nouvelle Greffe pour la vigne, par M. Jean Sisley, 31.
Octobre est venu, poésie, par M. Casimir Blondeau, 118.
Près d'un Berceau, poésie, par M. Achille Millien, 277.
Programme du Concours de 1867, 191.

Quelques observations sur le Palissage des Vignes, par M. Vionnet, 159. Recherches expérimentales sur l'Agriculture et la Botanique, par M. Chonnaux-Dubisson, 197, 231, 263, 294.

Séances agricoles publiques, 24, 92, 156, 359.

Séances générales, 22, 56, 90, 124, 154, 187, 216, 253, 355, 358.

Société de Thérapeutique expérimentale de France, 256.

Tayant, poésie, par Mile Métanje Bourotte, 245.

In illustre Enfant de Poligny jusqu'ici oublié, par M. A. Chereau, 327.

FIN DE LA TABLE

بوع

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