Œuvres philosophiques de Maine de Biran, Volume 2

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Popular passages

Page 129 - ... chaque substance simple ou monade, qui fait le centre d'une substance composée (comme par exemple, d'un animal), et le principe de son unicité, est environnée d'une masse composée par une infinité d'autres monades, qui constituent le corps propre de cette monade centrale suivant les affections duquel elle représente, comme dans une manière de centre, les choses qui sont hors d'elle.
Page 297 - Tous les peuples ont les mêmes sens, et sur les sens se forment les idées ; aussi, nous voyons les fables même de tous les peuples se ressembler beaucoup.
Page 383 - Dieu qui nous a formés pour cet état d'immortalité, et qui nous a donné pour arrhes son Esprit. 6. Nous sommes donc toujours pleins de confiance; et comme nous savons que , pendant que nous habitons dans ce corps , nous sommes éloignés du Seigneur et hors de notre patrie , 7.
Page 393 - Entre les deux termes simultanés et indivisibles du même rapport, comment distinguer un antécédent et un conséquent ? Mais si l'on consulte le témoignage intérieur, la primauté de l'idée ou de la notion indépendante du signe variable peut-elle être douteuse ? Id.
Page 129 - Et c'est faute de cette distinction que les cartésiens ont manqué, en comptant pour rien les perceptions dont on ne s'aperçoit pas, comme le peuple compte pour rien les corps insensibles.
Page 389 - Rien de plus faux ou de plus contraire à toute expérience psychologique. L'évidence n'est jamais trompeuse, pas plus que le sentiment. Celui qui voit avec la raison voit bien réellement la vérité présente à son esprit; il ne se trompe ou ne trompe qu'en affirmant...
Page 402 - N'ai-je pas vu que la sensation qui s'élève ensuite ne me représente rien de ce qui se fait, ni dans le soleil, ni dans mes organes ; et que si j'entends que le soleil est si grand, que ses rayons sont si vifs et traversent en moins d'un clin d'œil un espace immense, je vois ces vérités dans une lumière intérieure, c'est-à-dire dans ma raison, par laquelle je juge et des sens, et de leurs organes, et de leurs objets...
Page 116 - ... éléments divers dans la sensation réputée la plus simple. Et si nous voulons conserver un langage, basé toutefois sur d'autres hypothèses, nous pourrons y admettre une matière variable et multiple, fondée au dehors ou dans l'organe sensitif excité par des impressions quelconques; et une forme constante identique toute fondée dans le sujet moi, et dans l'aperception de ses propres actes ou le sentiment de leurs résultats. Maintenant je crois qu'il n'est pas impossible de prouver, sans...
Page 190 - ... perdis le sentiment de mon existence. Ce sommeil fut profond ; mais je ne sais s'il fut de longue durée, n'ayant point encore l'idée du temps, et ne pouvant le mesurer. Mon réveil ne fut qu'une seconde naissance, et je sentis seulement que j'avais cessé d'être. Cet anéantissement que je venais d'éprouver me donna quelque idée de crainte, et me fit sentir que je ne devais pas exister toujours. J'eus une autre inquiétude, je ne savais si je n'avais pas laissé dans le sommeil quelque partie...
Page 292 - ... détermine la notion à une existence particulière , comme le géomètre généralise l'idée du cercle particulier qu'il a tracé , lorsqu'il considère la circonférence sans faire attention à la longueur déterminée du rayon qui la détermine, etc. En consultant ce sens intime, en procédant par voie d'expérience intérieure , on conçoit que la force que nous sentons opérer en nous par le vouloir est toujours un des termes de chacune de ces relations universelles et nécessaires que...

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