L'hypocrite, en fraudes fertile, Dès l'enfance est pétri de fard. FARDEAU, s. m., faix, charge. Pesant fardeau. Lourd fardeau. Porter un fardeau. Se charger d'un fardeau. Se décharger d'un fardeau. Mettre bas un furdeau. Avoir un pesant farleau sur les épaules. DICT. DE L'ACAD. « O corps mortel! fardeau accablant. » (Voy. empéchement.) BOIL. Boss. «On le vit porter lui-même les corps morts » de ses soldats, et courber ses épaules royales » sous ces fardeaux de charité et de miséricorde » chrétienne. »> FLÉCH. Les siens d'un si grand nombre accablent ce vaisseau, Que la mer l'engloutit avec tout son fardeau. COR. Enfin, las de souffrir, jetant là son furdeau. Six chevaux attelés à ce fardeau pesant. Voudrois-je, de la terre inutile fardeau, etc. RAC. Jetant bas son fardeau. FARDEAU, au fig., emploi qui est accompagné de plusieurs obligations, et qui demande beaucoup de soin et de travail pour s'en bien acquitter. C'est un grand fardeau qu'une couronne. L'épiscopat est un fardeau redoutable. C'est un fardeau trop pesant pour lui. DICT. DE L'ACAD. Rouss. Vous qui..... Avez délivré l'homme, ô l'utile docteur! BOIL. De l'importun fardeau d'aimer son créateur. (Voyez pesant.) FARDER, v. act., mettre du fard. Se farder le visage. Une femme qui se farde. FARDER, au fig., donuer à une chose un faux lustre qui en cache les défauts. Farder un drap, une étoffe. Farder sa marchandise. On dit aussi, farder son discours, farder son Langage, pour dire, remplir son discours, son langage de faux ornemens d'éloquence. DICT. L'un n'est point trop fardé, mais sa muse est trop nue. BOILEAU. Que furde l'art du discours. FARDÉ, ÉE, participe. Femme fardée. Visage farde. Marchandise furdée. Discours fardé. FAROUCHE, adj. des deux genres, sauvage, qui n'est point apprivoisé, qui s'épouvante et s'enfuit quand on l'approche. Animal farouche. Bete farouche. Apprivoiser une béte farouche. En ce sens, il ne se dit que des bêtes. DICT. DE L'AC. Ce monstre si furouche. Pareils aux animaux farcuches et stupides. RAC. Rouss. Il se dit, en général, de tout ce qui est penible, de tout ce qui demande de grands ef- Il se dit, par extension, des personnes, et forts, de grands talens, de grandes qualités, signifie rude, misanthrope et peu traitable. de grandes dépenses, de grands sacrifices. Homme furouche. Femme farouche. Peuples fa« Un si grand accroissement de notre far-rouches. Esprit farouche. Humeur farouche. Boss. » deau. » Naturel farouche. «Ils se chargent inconsidérément d'un fardeau qui les accable. >> FLÉCH. « Chargé d'un fardeau pesant, et n'ayant » pas l'onction sainte qui l'adoucit. - Le temps >> fait tout l'embarras, tout l'ennui et le fardeau le plus pesant de notre vie. Un far»deau qui nous pèse et nous fatigue. » MASS. « Accablé d'un fardeau qu'il ne peut ni por»ter ni quitter. Chargé du redoutable far» dean de l'administration des finances, sans D'AGUESS. >> en être accablé. » Les An On ne croyoit pas qu'il osât prendre sur » lui le fardeau du gouvernement. » glois ont toujours porté le plus grand fardeau VOLT. » de cette alliance. » (Quitter) le fardeau que sa main est lasse de porter. Ne peut, après ma mort, tomber mieux qu'en ta main. Ft d'injustes fardeaux n'accable point ses frères. Et mon esprit trouble Laisse là le fardeau dont il est accablé. Et ma muse tremblante RAC. Fuit d'an si grand furdeau la charge trop pesante. Qui jamais ne sortant de sa stupidité, DICT. DE L'ACAD. FASCINER, v. act., ensorceler par une sorte de charme qui fait qu'on ne voit point les choses comme elles sont. A croit qu'on l'a fasciné. FASCINER, au fig., charmer, éblouir par un faux éclat; imposer par une belle apparence. L'amour fascine les yeux. On se laisse fasciner par les vanités, par les grandeurs du monde. FASTE, s. m. sans pluriel, vaine ostentation, affectation de paroître avec éclat. Faire les choses avec faste. Aimer le faste. Donner dans le faste. Hair le faste. C'est un homme sans faste. Il paroit un grand fuste dans ses actions, dans ses paroles. Il est plein de faste. C'est un homme de faste. Il donne tout au fuste. Il étale un grand DICT. DE L'ACAD. fuste. « Voilà l'ostentation et le faste réprimé. Pour anéau» Eunemi du faste et de l'éclat. Boss. » tir le faste des grandeurs humaines. » « Un mérite si éclatant et si exempt de fuste » et d'ostentation. » (Voyez opposer.") FLÉCя. Tout le faste et tout l'appareil de la raison » humaine. Se dépouillant de tout le faste La ville, imi» qui environne la grandeur. » tatrice éternelle de la cour, en copie le faste. Le fuste qui accompagne la grandeur et les » dignités. Une autorité tranquille, qui, à >> l'ombre du faste qui l'environne, etc. » porte la divine eucharistie dans un panier » d'osier. O faste vraiment épiscopal et digne Désintéressé » d'un ministre de la croix ! >> sans faste. Majestueux sans faste.» (Voyez » enfler, monde, reste.) - «Son mépris pour le faste. » MASS. VOLT. Lorsque avec tant de fuste il a vu ses faisceaux, etc. (Voyez marcher.) Il brave le fuste orgueilleux. Un sage altier, au seul faste attaché. COR. RAC. (Il vit) tomber de ses grands mots le faste pédantesque. Et bravant du méchant le faste couronné. Il voit, sans marmure et sans peine, Briller le faste dédaigneux. BOILEAU. Plus d'innocence dans vos cœurs. FASTES, s. m. plur. On appelle ainsi les tables ou livres du calendrier des Romains. Les Romains marquoient dins leurs fustes les jours de leurs fetes, de leurs assemblées publiques, de leurs jeux. Les jours malheureux étoient marqués dans les fastes. On appelle fastes consulaires, les tables où les noms de tous les consuls sont rangés dans leur ordre chronologique. Et ne me pique point du fustueux effort FAT, adj. sans fém. (le T se prononce), impertinent, sans jugement, plein de complaisance pour lui-même. Cet homme est extrêmement fat. Il se met plus ordinairement au substantif. C'est un grand fat, un vrai fat. Il parle, il réDICT. DE L'ACAD. pond en fut. Et mêle, en se vantant soi-même à tout propos, Je sors de chez un fat.... Un far, dont la mollesse S'en va chercher ailleurs quelque fat qu'il abuse. FATAL, ALE, adj. ( il n'a point de pluriel au masc.), qui porte avec soi une destinée inévitable. Le cheveu fatal de Nisus. Le dard fatal de Cephale. Le tison fatal de Meleagre. Lo fatale. Decret fatal: Arret fatal. Quand l'heure On appelle figurément et dans le style sou-fatale est arrivee, tenu, fastes, les registres publics contenant de grandes et mémorables actious. Dans ce sens, on appelle le Martyrologe, les fastes sacrés de L'Église. 1 C'est ainsi qu'au-delà de la fatale barque. (Voyez soie.) RAC. Il signifie aussi, qui entraîne avec soi quelque suite d'événemens importans, qui décide de quelque chose en bien ou en mal. Dans la plu part des affaires, il y a un moment fatal. Le terme fatal pour le retrait est l'an et jour. DICT. Ces portes fatales. » (Voyez porte.) FLECH. Du fil fatal. (Voyez fil, instant.) FATAL, funeste, qui produit de grands malheurs, qui a des suites malheureuses. Ambition fatale. Amour fatal au repos. La bataille de Pharsale fut fatale à la république romaine. Le nom des Scipions étoit fatal à l'Afrique. DICT. «Malgré cette fatale foiblesse. Combien » l'hérésie est fatale à la royauté et à toute au»torité légitime. Les armes françoises, fa» tales à leur tyrannie. Ce qu'il y a de plus » fatal à la vie humaine, l'art militaire, etc. >> BOSSUET. « Il commence une campagne qui sembloit » devoir être si fatale à l'Empire. Moment » fatal pour tant de pauvres dont, etc. » fatales années, où la discorde, etc. » fatales divisions.» (Voyez bandeau, haie, opposition, souffle.) FLÉCH. Ces «Le sang de France, toujours fatal aux in» fidèles.» (Voyez terreur.) MASS. Cet hymen m'est fatal. Nouvelle dignité, fatale à mon honneur. Une guerre fatale aux nations. Mais le voici ce bras à Rome si fatal. Un fatal aveuglement. Et réparant da sort l'aveuglement fatal. science, signal. ) Ta fatale beauté. Cette ile guerrière Si fatale aux Ottomans. (Voyez labyrinthe, vapeur.) BOIL. main i Rouss. FATALEMENT, adv., par fatalité, par une destinée inévitable. Il signifie aussi, par un malheur extraordinaire. Il arriva fatalement que... DICT. DE L'AC. Par un fils de Noé fatalement sauvée. BOIL. FATALISME, s. m., doctrine de ceux qui attribuent tout au destin. FATALISTE, s. m., philosophe de la secte de ceux qui n'admettent d'autre cause de l'univers, et dans l'univers, que la fatalité ou le destin. Les anciens attachoient au mot de destin le sens que les modernes attachent à celui de fatalité. FATALITÉ, s. f., destinée inévitable. Par une certaine fatalité. Il y a de la fatalité, il y a quelque fatalité en cela. Une étrange fatalité. Il semble qu'il y ait quelque fatalité à oela. Les stoïciens donnoient tout à la fatalité. DICT. << Par une espèce de fatalité glorieuse à ce » conquérant, aucun prince ne peut recevoir » de louanges qu'il ne les partage. » Boss. Tous deux forcés à l'hymenée Par la fatalité la plus inopinée. COR. Rouse. FATIDIQUE, adj. des deux genres, qui déclare ce que les destins ont ordonné. Le vol fatidique des oiseaux. Le trépied fatidique. Les chénes fatidiques de la forêt de Dodone. Il n'est guère en usage que dans la poésie. FATIGANT, ANTE, adj., qui donne de la fatigue. Ce travail est trop fatigant. Exercice bien fatigant. Une journée bien fatigante. Il signifie aussi importun. Conversation fatigante. C'est un homme bien fatigant. Des discours fatigans. DICT. DE L'ACAD. « Une fatigante érudition. » D'AGUESS. Il signifie encore, qui demande une attention peuible. Lecture fatigante. FATIGUE, s. f., travail pénible et capable de lasser. Endurer, souffrir, supporter la fa-` tigue. Se faire à la fatigue. S'endurcir à la fatigue. Une longue contention d'esprit est d'une grande fatigue. DICT. DE L'ACAD. «Ne refuser aucune fatigue. » leurs fatigues. » « Ces respectueuses déférences, qui délassent » si agréablement des soins de l'autorité, fai« soient la plus pénible fatigue de la sienne. » MASSILLON. Un cœur qu'ont endurci la fatigue et les ans. RAC. Illustres compagnons de mes longues fatigues. BOIL. (Voyez consumer, souffler.) FATIGUE DE (de ou du désiguant ce qui cause FAT I fatigue). La fatigue du chemin. Les fatigues -- est peint d'une manière lourde par l'excès du soin que le peintre y a mis, ou celui qui, à force d'ètre nettoyé, a perdu quelque chose de Boss. ses demi-teintes. Un ouvrage de sculpture est Les fa-fatigué, quand il manque de franchise. La ma FLECH. nière d'un graveur est fatiguée, quand il emploie beaucoup de travail dans les choses qui pouvoient faire leur effet avec moins d'ouvrage. FATRAS, s. m., terme qui se dit par mépris, d'un amas confus de plusieurs choses. Un fatras de livres, de papiers, d'écritures. La fatigue des ménagemens et des intrigues. › - Cassé par les fatigues de ses voyages et de > ses guerres. >> MASS. On dit qu'un homme est homme de fatigue pour dire qu'il est capable de résister à la fatigue; et, dans le même sens, on dit : Un cheval de fatigue. Un manteau de fatigue. Un habit de fatigue. FATIGUE, lassitude causée par le travail. Il n'en peut plus de fatigue. FATIGUER, v. apt., donuer de la fatigue, de la peine. Fatiguer l'ennemi. La lecture falique la vue. Vous me fatiguez les oreilles avec DICT, DE L'ACAD. Los contes. « Un fardeau qui nous pèse et nous fatigue. » MASSILLON. FATIGUER, au fig., importuner. Il fatigue tout le monde du rait de ses aventures. Il fatigue ses juges par des sollicitations continuelles. Il me fatigue par ses visites. DICT. DE L'ACAD. « Les richesses l'inquiètent, les honneurs le » fatiguent. Sans fatiguer le ciel par des » Vœux inutiles. >> MASS. Ainsi done mes bontés vous fatiguent peut-être. prompte servitude a fatigué Tibère. Leur Sans vous fatiguer d'un récit inutile. Elle m'a fatigue de ce nom ennemi. Sans plus les fatiguer d'inutiles prières. (Voyez possesseur.) RAC. Sans les fanguer d'une louange vaine. De ses froides douceurs fatiguer tout le monde. BOIL. Rouss. Les vaines terreurs, qui fatiguent et rebutent plus que les véritables. » Boss. MASS. BOIL. Fatiguée du com- « Les peuples, fatigués d'une longue guerre. » FLÉCHILE « Fatigués du monde, ils se donnent à JésusFatigues des honneurs qu'on leur > Christ. > rend >> Fatigué d'un long siége inutile. Fatigués d'une longue et pénible retraite. MASS. RAC. Et qui, des vains efforts de votre rhétorique Justement fatigué, s'endort ou voas critique. BOIL. On appelle, couleurs fatiguées, celles qui ont été trop tourmentées sur la toile, et qui ont perdu leur fraicheur; tableau fatigué, celui qui Ne me réplique point; je connois ton fatras. BOIL. FATUITÉ, s. f., impertinence, sottise qui tient à un excès de houne opinion de soi-même. N'admirez-vous pas la fatuité de cet homme? Quelle fatuité! il se dit anssi d'un discours impertinent que quelqu'un tient à son avantage. It a dit une grande fatuité. FAUNE, s. m., dieu champêtre des Latins. Les faunes et les satyres. FAUSSAIRE, s. m., celui qui altère des actes ou qui en fait de faux. C'est un faussaire. Il est reconnu pour faussaire. Il se dit aussi de celui qui fait de fausses siDICT. DE L'ACAD. gnatures. Combien y trouve-t-on d'impudentes faussaires? BOIL. FAUSSEMENT, ade., contre la vérité. Il avance faussement. Il soutient faussement une telle chose. Étre accusé faussement. DIC. DE L'A. Un fils faussement accusé. De toute illusion l'adroite faussete Ne tend qu'à faire aux yeux briller la vérité. BOIL. FAUSSETÉ, chose fausse. Il m'a dit une funsseté. C'est une fausseté. Accusé, prévenu, atteint et convaincu de fausseté. Une fausseté vérifice, reconnue. Faire une fausseté. Une histoire pleine de faussetés. Débiter, répandre des faussetes sur le compte de quelqu'un. FAUSSETE, duplicité, hypocrisie, malignité cachée. On a reconnu une grande fausscté dans cet homme-là, dans son procédé. Il a beaucoup de fausseté dans le coeur, dans l'esprit. FAUTE, s. f., manquement contre le devoir, contre la loi. Paute légère, rémiaitle, pardonrable. Grande fante. Lourde faat.. L'e te ensidérable. Faire une faute. Commettre une Fode, line Dieu lui pardonne ses fautes. Toutes fintes sont personnelles. Rejeter lå ficute sur að lui en faut pas attribuer, intouler i jente. La faite n'en est pas à cet homme-là. Ce n'est pas sa fute. Tomber en faute. Retomber dans la même DICT. DE L'ACAD. faute. « Comme, dans la gloire éternelle, les fautes 1 » des saints pénitens, couvertes de ce qu'ils ont » fait pour les réparer, et de l'éclat infini de la » divine miséricorde, ne paroissent plus; ainsi, » dans des fautes si sincèrement reconnues, et » dans la suite si glorieusement réparées par de » fideles services, il ne faut plus regarder que » l'humble aveu du prince qui s'en repentit et » la clémence du grand roi qui les oublia. » Il se ressouvint de toutes les fautes qu'il avoit » commises. Pour le convaincre de sa faute. - Réparer ses fautes passées. - Une ame forte, » que ses fautes ne dominent pas, et qui ne » craint pas de les envisager de près, par une » secrète confiance des ressources qu'elle sent » pour les surmonter. - En expiation de ses fautes.» Boss. Justifier une faute. Ne dissimulons pas » une faute qu'elle a si fort exagérée. » fautes sur lesquelles on ne s'examine pas » mème aujourd'hui. Les fautes pour les» quelles elle se croyoit chatiée. Adoucir une faute pardonnable. Elle se reproche la dé»licatesse de sa complexion, comme si c'eût » été sa faule, et nou pas celle de la nature. » Afin de réparer leurs fautes. - Une profession » où les fontes ne sont jamais petites, et sont » presque toujours irréparables. » (Voyez poids.) FLÉCHIER. 1 « Marlborough, qui remarquoit toutes ces » fautes, arrange son armée pour en profiter.» VOLTAIRE. A ces mots, mais trop tard, reconnoissant ma faute. BOILEAU. FAUTE, manquement, imperfection en quelque ouvrage. Il y a bien des fautes dans cette toile, dans cette broderie. DICT. DE L'ACAD. «On a passé beaucoup de foutes contre la » langue, contre l'élégance, et contre la netteté » de la construction. » VOLT. Un ouvrage où les fautes fourmillent. Un sege ami... Sur vos fautes jamais ne vous laisse paisible. BOIL. FAUTE, dans le sens de manque, de disette, s'emploie adverbialement, tantót avec une préposition, et tantôt sans préposition. Il n'a pu voir cette charge, faute d'argent. Il est mort, faute de secours, faute d'alimens, faute de manger. Faute par lui de fournir des titres, il perdra ses droits. DICT. DE L'ACAD. «La faute que nous faisons n'est de nous pas » être servis de ces noms, c'est de les avoir ap>>pliqués à des objets trop indignes. » Boss. « Les enfans mouroient entre les bras de leurs » mères, faute de pain. » FLECH. « il laisse dissiper son trésor, faute de soins » et d'attentions. >> MASS. Faute de me connoître. COR. C'est un feu qui s'éteint faute de nourriture. BOIL SANS FAUTE, façon de parler adverbiale, sans faillir. J'y serai demain sans faute. Je m'y rendrui, je m'y trouverai sans faute. FAUTEUR, TRICE, subst., celui, celle qui favorise, qui appuie un parti, une opinion. II ne se dit qu'en mauvaise part. Fauteur de rebelles. Fauteur d'hérétiques. On l'a condamné lui, ses fauteurs et adhérens. Les fauteurs de le rébellion de l'hérésie. Fautrice d'hérésie. FAUVE, adj. des deux genres, qui tire sur le roux. Poil fauve. Relié en veau fauve. On appelle les cerfs, daims, biches et chevreuils, Betes fauves. Chasser aux betes fauves. Les beles fauves ravagent tous les blés qui sont autour de la foret. FAUVETTE, s. f., petit oiseau, de plumage tirant sur le fauve, qui chante agréablement. Un nid de fauvelles. Fauvette à tete noire. FAUX, s. f., instrument dont on se sert pour couper Therbe des prés, les avoines, et qui consiste en une grande lame d'acier, large de trois doigts ou environ, un peu courbée, et emmanchée au bout d'un long baton. Faux tranchante. Emmancher une faux. Faux emmanchée à rebours. Rebattre une faux. Aiguiser une faux. Les avoines sont mûres, il est temps d'y mettre la faux. Autrefois on se servoit à la guerre de charriots armés de faux. Les poctes et les peintres représentent le Temps et la Mort avec une faux. DICT. DE L'ACAD. Et, la faux à la main, parmi vos marécages, BOIL |