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poëte mais MIGNARD est MIGNARD, LULLY est LULLY, et CORNEILLE est Corneille.

* Un homme libre, et qui n'a point de femme, s'il a quelque esprit, peut s'élever au-dessus de sa fortune, se mêler dans le monde, et aller de pair avec les plus honnêtes gens1: cela est moins facile à celui qui est engagé; il semble que le mariage met tout le monde dans son ordre".

* Après le mérite personnel, il faut l'avouer, ce sont les éminentes dignités et les grands titres dont les hommes tirent plus de distinction et plus d'éclat 6, et qui ne sait être un ÉRASME doit penser à être évêque. Quelques-uns, pour étendre leur renommée 3, entassent sur leurs personnes des pairies, des colliers d'ordre, des primaties, la pourpre, et ils auraient besoin d'une tiare. mais quel besoin a Trophime d'être cardinal?

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1. Mignard, peintre célèbre surtout par ses portraits, naquit à Troyes en 4608, et mourut à Paris, âgé de 60 ans. Le portrait de Mine d'Hervart, l'amie de La Fontaine, passait pour son chef-d'œuvre; et l'on entendit souvent le perroquet de cette dame parler à ce portrait comme si c'était sa maitresse.

2. Lulli, » né à Florence en 1633, mort à Paris en 1687, est le créateur de la musique française.

3.

Un homme libre. Molière, à l'étudier de près, ne fait pas ce qu'il prêche. Il représente les inconvénients, les passions, les ridicules, et dans sa vie il y tombe; La Bruyère, jamais. Les petites inconséquences de Tartuffe, il les a saisies, et son Onuphre est irréprochable de même pour sa conduite, il pense à tout, et se conforme à ses maximes, à son expérience. Molière est poěte, entraîné, irrégulier, mélange de naïveté et de feu, et plus grand, plus aimable peut-être par ses contradictions mêmes: La Bruyère est sage; il ne se maria jamais. SAINTE-BEUVE.

4. Les plus honnêtes. Les plus honorés, les plus nobles, qui ne sont pas toujours les plus honnêtes comme nous l'entendons aujourd'hui.

5. Son ordre. Dans sa condition, dans la place que lui donne sa naissance.

6.

Après le mérite, etc. Dites: les hommes tirent une distinction plus véritable du mérite personnel que des places et des dignités; ce sera vrai, mais commun. Le tour dont se sert La Bruyère renouvelle la pensée et la rend agréable. Il ne faut pas dédaigner ces artifices. La vérité est toujours bonne à répéter, et c'est bien mériter des hommes que de la leur dire de façon à ce qu'ils veuillent bien l'entendre. Pascal a rendu la même pensée avec sa grandeur habituelle: Les grands génies ont leur empire, leur éclat, leur grandeur, leurs victoires et n'ont nul besoin des grandeurs charnelles, qui n'ont nul rapport avec celles qu'ils cherchent. Ils sont vus des esprits, non des yeux, mais c'est assez. Les saints ont leur empire, leur éclat, leurs grandeurs, leurs victoires, et n'ont nul besoin des grandeurs charnelles ou spirituelles, qui ne sont pas de leur ordre, et qui n'ajoutent ni n'ôtent à la grandeur qu'ils désirent. Ils sont vus de Dieu et des anges, et non des corps et des esprits curieux: Dieu leur suffit.⚫

7. Quelques-uns. Les clefs nomment ici Charles-Maurice Letellier, archevêque de Reims, élu proviseur de Sorbonne après la mort de M. de Harlay, archevêque de Paris. Louvois voulut, en vain, le faire nommer cardinal.

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8. Etendre leur renommée. L'auteur s'est servi plusieurs fois heureusement de cette expression, étendre sa liberté, sa renommée. En latin, dilatare. 9. Trophime. Ce trait s'applique si évidemment à Bossuet, que plusieurs éditeurs, au lieu de Trophime ont imprimé Bénigne, prénom de l'évêque de Meaux. Mais la louange est beaucoup plus délicate, lorsque le lecteur trouve de lui-même le nom auquel elle s'applique. On sait pourquoi Bossuet, que La Bruyère appelle ailleurs un

* L'or éclaté, dites-vous, sur les habits de Philémon: il éclate de même chez les marchands. Il est habillé des plus belles étoffes le sont-elles moins toutes déployées dans les boutiques et à la pièce? Mais la broderie et les ornements y ajoutent encore la magnificence je loue donc le travail de l'ouvrier. Si on lui demande quelle heure il est, il tire une montre qui est un chef-d'œuvre; la garde de son épée est un onyx3; il a au doigt un gros diamant qu'il fait briller aux yeux, et qui est.parfait: il ne lui manque aucune de ces curieuses bagatelles que l'on porte sur soi autant pour la vanité que pour l'usage, et il ne se plaint non plus toute sorte de parure qu'un jeune homme qui a épousé une riche vieille. Vous m'inspirez enfin de la curiosité; il faut voir du moins des choses si précieuses: envoyez-moi cet habit et ces bijoux de Philémon, je vous quitte de la personne

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Tu te trompes, Philémon, si avec ce carrosse brillant, ce grand

Père de l'Eglise, ne fut pas cardinal. C'est lui qui fut chargé de rédiger la fameuse déclaration du clergé en 1682, qui proclama les droits de l'Eglise gallicane. Il la défendit dans un ouvrage prodigieux d'érudition. La cour de Rome ne put se résoudre à lui pardonner.- La Bruyère était très-lié avec Bossuet, qui le plaça chez M. le Duc. Ils se promenaient souvent ensemble en dissertant avec Pélisson, Fénelon, l'abbé Fleury et quelques autres hommes, dans cette allée du parc de Versailles que les courtisans eux-mêmes appelaient l'allée des philosophes. Il serait bien curieux de savoir ce que Bossuet, qui a si sévèrement condamné les comédies de Molière et les satires de Boileau, pensait des Caractères de La Bruyère, où il y a tant d'allusions directes et personnelles.

4. Le sont-elles. Ces étoffes sont-elles moins belles, lorsqu'on les voit toutes déployées. Il y a ici peut-être excès de concision.

2. Mais la broderie. C'est l'interlocuteur qui prend la parole. La Bruyère n'a pas jugé à propos de répéter chaque fois dites-vous. Le dialogue gagne en vivacité à cette suppression, et ne perd pas en clarté.

3. Agate. (Note de La Bruyère.)

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4. Il ne se plaint. » Il n'épargne rien, il ne se prive de rien pour sa parure. Boileau a dit de même :

Oh! que si cet hiver un rhume salutaire,

Guérissant de tous maux mon avare beau-père,
Pouvait, bien confessé, l'étendre en un cercueil,
Et remplir sa maison d'un agréable deuil!
Que mon âme, en ce jour de joie et d'opulence,
D'an superbe convoi plaindrait peu la dépense!

Ep. 5, v. 60-65.

El Lesage: Je me disposai à exercer la médecine aux dépens de qui il appartien trait. Je débutai par un alguazil qui avait une pleurésie. J'ordonnai qu'on le saignasans miséricorde, et qu'on ne lui plaignit point l'eau. Gilblas, 11, 3.

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5. Je vous quitte de la personne. Ce trait est ingénieux et plaisant; l'auteur sent qu'il n'en a pas assez dit, et laisse éclater son indignation dans le paragraphe suivant, puis il revient à l'indulgence froide et satirique. Personne ne sait plus facilement que lui

Passer du grave au doux, du plaisant au sévère.

6. Tu te trompes. Quelle énergie et quelle éloquence dans cette soudaine apostrophe Comme toutes ces expressions portent coup. Ces coquins et ces bétes font

nombre de coquins qui te suivent, et ces six bêtes qui te traînent, tu penses que l'on t'en estime davantage : l'on écarte tout cet attirail qui t'est étranger, pour pénétrer jusques à toi, qui n'es qu'un fat.

Ce n'est pas qu'il faut ' quelquefois pardonner à celui qui, avec un grand cortége, un habit riche et un magnifique équipage, s'en croit plus de naissance et plus d'esprit : il lit cela dans la contenance et dans les yeux de ceux qui lui parlent".

* Un homme à la cour, et souvent à la ville, qui a un long manteau de soie ou de drap de Hollande, une ceinture large et placée haut sur l'estomac, le soulier de maroquin, la calotte de même, d'un beau grain, un collet bien fait et bien empesé, les cheveux arrangés, et le teint vermeil ; qui avec cela se souvient de quelques distinctions métaphysiques, explique ce que c'est que la lumière de gloire, et sait précisément comment l'on voit Dieu; cela s'appelle un docteur. Une personne humble, qui est ensevelie dans le cabinet, qui a médité, cherché, consulté, confronté, lu ou écrit pendant toute sa vie, est un homme docte.

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une courte et vive peinture. On ne saurait exprimer d'une façon plus rapide et plas véhémente le mépris

De l'honnête homme à pied pour le fat en litière.

1. Ce n'est pas qu'il faut. Ce n'est pas que je ne convienne qu'il faut pardonner. Voltaire a dit de même: Ce n'est pas que depuis quelques années les acteurs ont enfin hasardé d'être ce qu'ils doivent être, des peintures vivantes; auparavant ils déclamaient. »

2. Qui lui parlent. Que l'on a bien fait de distinguer les hommes par l'extérieur, plutôt que par les qualités intérieures! Qui passera de nous deux ? qui cédera la place à l'autre? le moins habile? Mais je suis aussi habile que lui. Il faudra se battre sur cela. Il a quatre laquais et je n'en ai qu'un cela est visible; il n'y a qu'à compter; c'est à moi à céder, et je suis un sot si je conteste. Nous voilà en paix par ce moyen: ce qui est le plus grand des biens. Cela est admirable! On ne veut pas que j'honore un homme vêtu de brocatelle et suivi de sept à huit laquais! Eh! quoi! Il me fera donner des étrivières, si je ne le salue. Cet habit, c'est une force; il n'en est pas de même d'un cheval bien enharnaché à l'égard d'un autre. PASCAL, Pensées.

3. Ce teint vermeil.

Qu'il paraît bien nourri! quel vermillon! quel teint!
Le printemps dans sa fleur sur son visage est peint.
BOILEAU, Satire x.

4. Métaphysiques. Sait définir et distinguer les choses surnaturelles, entend les subtilités de la théologie. On sait combien la controverse fut à la mode dans tout le XVIIe siècle. Les femmes mêmes prenaient parti; madame de Sévigné lisait aussi facilement les discussions des jésuites et de Port-Royal, que les romans interminables de Scudéry et de La Calprénède. Boileau faisait en vers une dissertation sur la manière dont il faut aimer Dieu, et ce n'était pas le moins goûté de ses ouvrages. Notre docteur n'est donc point ici un pédant, mais un homme du monde et qui fera son chemin. Il serait curieux de comparer à cette définition du docteur mondain et subtil de la cour de Louis XIV, ce qu'on nous dit des abbés à la mode dans le siècle suivant. 5. Cela s'appelle. Façon de parler dédaigneuse.

6. Un homme dorte. Les clefs nomment ici le père Mabillon, savant et illustre bénédictin de la congregation de Saint-Maur, né en 1632, mort en 1707.

Chez nous, le soldat est brave, et l'homme de robe est savant; Dous n'allons pas plus loin '. Chez les Romains l'homme de robe était brave, et le soldat était savant : un Romain était tout ensemble et le soldat et l'homme de robe.

* Il semble que le héros est d'un seul métier, qui est celui de la guerre, et que le grand homme est de tous les métiers, ou de la robe, ou de l'épée, ou du cabinet, ou de la cour: l'un et l'autre mis ensemble ne pèsent pas un homme de bien.

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* Dans la guerre, la distinction entre le héros et le grand homme est délicate; toutes les vertus militaires font l'un et l'autre : il semble néanmoins que le premier soit jeune, entreprenant, d'une haute valeur, ferme dans les périls, intrépide; que l'autre excelle par un grand sens, par une vaste prévoyance, par une haute capacité, et par une longue expérience. Peut-être qu'ALEXANDRE n'était qu'un héros, et que CÉSAR était un grand homme.

4. Pas plus loin. La vie des Romains était partagée aux fonctions différentes de diverses professions. En effet, il n'y a guère eu de grands personnages à Rome qui n'aient passé par les dignités du sacerdoce, qui n'aient été du sénat, et tirés du sénat pour commander les armées. Aujourd'hui chaque profession fait un attachement particulier. La plus grande vertu des gens d'Eglise est de se donner tout entiers aux choses ecclésiastiques, et ceux que leur ambition a poussés au maniement des affaires, ont essayé mille reproches d'avoir corrompu la sainteté de vie où ils s'étaient destinés. Les gens de robe sont traités de ridicules aussitôt qu'ils veulent sortir de leur profession; et un homme de guerre ordinairement a de la honte de savoir quelque chose au delà de son métier.. SAINT-EVREMOND, Discours sur les historiens français. Oserionsnous dire que ce préjugé ait entièrement disparu de nos mœurs?

2. Ne pèsent pas, est beaucoup meilleur que ne valent pas. › ‹ Vrayement, dit Montaigne, il est bien plus aysé de parler comme Aristote, et vivre comme Cesar, qu'il n'est ayse de parler et vivre comme Socrates: là, loge l'extrême degré de perfection et de difficulté; l'art n'y peult joindre (atteindre). Essais, III, 12.-L'un et l'autre écrivains, en exprimant leur pensée avec cette brièveté originale, que le lecteur doit commenter dans son esprit, sont restés dans le vrai. La Bruyère s'est bien gardé de la déclamation si fréquente au XVIIIe siècle, qui dépréciait et méprisait la gloire militaire, et ne savait pas l'acquérir. En même temps qu'on tonnait dans la chaire et dans les écrits des philosophes contre l'ambition des conquérants, l'honneur de la France était presque partout à la merci de l'étranger. La Bruyère comprend qu'il est aussi facile qu'inutile de réclamer contre la gloire dont les hommes ont toujours récompensé le talent et le courage; il met seulement la gloire au-dessous de la vertu, se conformant ainsi à la vraie morale et à sa conduite.

3. N'était qu'un héros. Cette distinction est plus ingénieuse que solide. Montaigne, d'accord avec l'histoire, n'hésite pas à attribuer à Alexandre toutes les qualités que La Bruyère lui dénie: Qui considérera quand et quand tant de vertus militaires, diligence, pourvoyance, patience, discipline, subtilité, magnanimité, résolution, bonheur, en quoy, quand l'auctorité d'Hannibal ne nous l'auroit apprins, il a esté le premier des hommes; les rares beautez et conditions de sa personne, jusques au miracle; ce port, et ce vénérable maintien soubs un visage si jeune, vermeil et flamboyant; l'excellence de son sçavoir et capacité; la durée et grandeur de sa gloire, pure, nette, exempte de tache et d'envie... If confessera, tout cela mis ensemble, que j'ay eu raison de le préférer à César mesme, qui seul m'a peu mettre en doubte du chois. Essais, 11, 36.-Saint-Evremond dit en excellents termes: César, par des moyeng praticables, a exécuté les plus grandes choses; il s'est fait le premier des Romains,

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* Emile était né ce que les grands hommes ne deviennent qu'à force de règles, de méditation et d'exercice; il n'a eu dans ses premières années qu'à remplir des talents qui étaient naturels, et qu'à se livrer à son génie ; il a fait, il a agi avant que de savoir, ou plutôt il a su ce qu'il n'avait jamais appris. Dirai-je que les jeux de son enfance ont été plusieurs victoires? Une vie accompagnée d'un extrême bonheur joint à une longue expérience serait illustre' par les seules actions qu'il avait achevées dès sa jeunesse : toutes les occasions de vaincre qui se sont depuis offertes, il les a embrassées; et celles qui n'étaient pas *, sa vertu et son étoile les ont fait naître admirable même et par les choses qu'il a faites, et par celles qu'il aurait pu faire. On l'a regardé comme un homme incapable de céder à l'ennemi, de plier sous le nombre ou sous les obstacles; comme une âme du premier ordre, pleine de ressources et de lumières, et qui voyait encore où personne ne voyait plus ; Alexandre était naturellement au-dessus des hommes; vous diriez qu'il était né le maître de l'univers, et que, dans ses expéditions, il allait moins combattre des ennemis, que se faire reconnaître de ses peuples. Jugement sur César et sur Alexandre. On s'explique facilement le dissentiment de Montaigne et de La Bruyère: Montaigne se nourrissait des traductions d'Amyot, et était de l'avis de Plutarque; le XVIIe siècle en croyait plutôt les Latins et Tite-Live. Il est regrettable cependant pour Boileau qu'il ait mis dans une de ses satires Alexandre aux petites maisons.

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1. Emile. Le grand Condé, dont La Bruyère était le commensal, et avec leque! il avait vécu pendant longtemps sur le pied d'une certaine familiarité. Cet éloge a été inséré pour la première fois dans la septième édition, qui parut en 1692. L'oraison funèbre, qui est le dernier et le plus beau des chefs-d'œuvre oratoires de Bossuet, avait été prononcée en 1687. La Bruyère l'a imité en plusieurs endroits, pour lesquels nous renvoyons à l'édition et aux notes de M. A. Didier. C'est peut-être en songeant à ce caractère que Vauvenargues a pu dire, que les portraits de La Bruyère n'étaient ni aussi grands ni aussi élevés que ceux de Bossuet: on peut ajouter, ni aussi ressemblants. Rien n'est plus vif, rien n'est plus précis et plus exact que la peinture de Bossuet. Avec quel soin ne distingue-t-il pas les réflexions profondes, les vifs et continue's efforts de Turenne, des soudaines illuminations et de l'instinct admirable de Condé ! L'éloge de La Bruyère, qui a de beaux traits, mais qui pousse quelquefois l'hyperbole trop loin, conviendrait aussi bien à l'un qu'à l'autre; et plusieurs éditeurs même ont cru, à tort, qu'il s'agissait, dans toute la seconde partie, de Turenne.

2. Etait né. Vous vérifiez bien ce qui a été dit autrefois que la vertu vient aux Césars avant le temps, car, vous qui êtes un vrai César, en esprit et en science, César en diligence, en vigilance, en courage, César et per omnes casus; César, vous avez trompé le jugement et passé l'espérance des hommes; vous avez fait voir que l'expérience r'est nécessaire qu'aux âmes ordinaires, que la vertu des héros vient par d'autres chemins, qu'elle ne monte pas par degrés, et que les ouvrages du ciel som en leur perfection dès le commencement. VOITURE. Il est fàcheux de voir un grand homme loué avec tant d'hyperboles.

3. Remplir des talents. Est ici dans le même sens où l'on dit, remplir des espérances; ses talents naturels sont devenus achevés et accomplis. L'expression est juste et concise et tout à fait latine; ingenii sui numeros implere.

4. Illustre. C'en serait assez pour illustrer une autre vie que la sienne; mais, pour lui, c'est le premier pas de sa course. BossUET, Or. funèb., p. 302 de l'édition annotée de M. A. Didier.

5. Celles qui n'étaient pas. L'auteur est ici dans l'hyperbole et dans le vague. Ne voyait plus. La rêverie de M. de Turenne, son esprit retiré en lui

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