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a laissé ce passage inachevé, et il s'en excuse en disant qu'il n'a pas pu déchiffrer la suite qui était illisible (1).

On peut même conjecturer que ce conte fut composé à l'époque où les juifs, heureux et paisibles, vivaient en Espagne, sous l'empire plein de tolérance des Arabes. Le ton général dans lequel il est conçu, ne laisse pas supposer un temps de persécution, et sous la domination des chrétiens, les juifs furent toujours plus ou moins persécutés. Une expression employée par Ephraïm semblerait indiquer que, dans le principe, cet apologue avait eu pour but de comparer, non les religions chrétienne et juive, mais la juive et la musulmane. En effet, des deux frères dont il est parlé, Jacob et Esau, le premier désigne les juifs et le second les Arabes, dont, d'après la Bible, il fut le père. Dans ce cas, le conte des deux bijoux remonterait encore plus haut que la date que nous lui avons assignée. Quoi qu'il en soit, il est certainement antérieur à Boccace.

Dieu m'a retiré miraculeusement; mais ta religion | juifs espagnols cessèrent de se servir de cette est meilleure pour toi, puisqu'elle est constam- langue, c'est-à-dire à la fin du XIIIe siècle. Le ment triomphante. Je t'interroge, réplique le passage auquel appartient le conte des deux biroi, sur les religions considérées en elles-mêmes, joux, faisait partie de l'ancienne rédaction arabe ; et non par rapport à leurs sectateurs. Que le on en a une preuve irrécusable dans le livre luiroi, dit alors le sage, m'accorde trois jours de ré-même. Salomon aben Verga, le traducteur hébreu, flexion, et je lui donnerai, si cela lui convient, la réponse qu'il demande. » — Trois jours après, Ephraïm revient et se présente au roi, dans une grande agitation. Pourquoi es-tu si ému ? lui demande le roi. On vient, répond-il, de m'outrager, sans que j'ai rien à me reprocher, et il t'appartient, ô notre roi, de poursuivre cette affaire. Voici ce que c'est : Il y a un mois que mon voisin partit; pour consoler ses deux fils, il leur laissa deux pierres précieuses. Les deux fils sont venus me trouver, et m'ont prié de leur faire connaître la propriété des pierres et la valeur différente de l'une et de l'autre. Je leur ai fait remarquer que personne ne pouvait mieux le savoir que leur père, qui s'entend fort en pierreries et est très-ca- | pable d'apprécier ce qu'elles valent, soit en ellesmêmes, soit par leur taille et leur monture, puisqu'il est joaillier, et ce qu'ils avaient de mieux à faire pour se satisfaire sur ce point, c'était de s'adresser à lui. Là-dessus, mécontents de cette réponse, ils m'ont insulté et maltraité. Ils ont mal fait, reprit le roi, et ils méritent d'être punis. Tes oreilles peuvent donc entendre, ô roi, dit alors le sage, ce qui vient d'échapper à ta bouche. Vois, Esau et Jacob sont frères aussi; chacun d'eux a reçu une pierre précieuse, et mon Seigneur demande maintenant laquelle est préférable, que mon roi envoie un messager au père qui est dans le ciel; c'est lui qui est le grand joaillier; il fera connaître quelle différence il y a entre les deux pierres. — Vois-tu, Nicolas, la sagesse des juifs? dit alors le roi. Vraiment, ce sage doit être récompensé, et toi, tu dois être puni. (1) N'aurions-nous pas ici un antécédent du conte des trois anneaux ? Le livre dans lequel il se trouve, n'est, il est vrai, dans sa forme actuelle, que du XVe siècle; mais il faut considérer qu'il n'est qu'une traduction, plus ou moins surchargée, çà et là, d'additions dues au traducteur, et que l'original, écrit en arabe par un juif d'Espagne, est nécessairement antérieur à l'époque à laquelle les

"

Il ne reste qu'à se demander si le conteur italien a pu le connaître. Nous n'y voyons rien d'impossible, rien même d'improbable. Il y avait assez de juifs en Italie au XIVe siècle, pour qu'il ait pu l'entendre de la bouche de quelqu'un d'entre eux. MICHEL NICOLAS.

UN MÉMOIRE AUTOGRAPHE DE BOURREAU (2). Mémoire de ce quy est dut a lexecuteur pour avoir my a execution l'arest de la cour qui condamne un particulier a estre pendue a Monmartre; préalablement apliqué à la question.

Savoir :

Pour s'estre transporté au dit Monmartre avec

(1) P. 127 de la traduction allemande, et p. 64 du texte hébreu.

(2) Tiré des manuscrits de Joly de Fleury à la Bi

(1) Das Buch Schevet Jehuda, § 32, p. 106-108 de la tra- bliothèque impériale, et communiqué par M. C. Louanduction allemande, et p. 54 du texte hébreu.

dre.

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obligé de repondre a plusieur jurridiction à la fois, et il na dautre ressource puisquil n'y a personne a employer pour cela, hors de cette vacation.

Il y a mil autre petit detaille, au quels il faudret un volume pour en faire l'explication, mais la lumiere des magistras doive les pénétrer sans paine.

NOUVELLES LITTÉRAIRES DE LA GRANDE-BRETAGNE.
Præsides ornatissimi !

Bon! qu'est-ce que je dis donc? Je m'imagine encore être à Oxford et entendre le discours latin de la semaine dernière. C'était là, ou je ne m'y connais pas, du classique pur, et, ma foi, on ne regrette pas de braver la température des jours caniculaires pour assister à une cérémonie pareille. La fin de l'année scolastique est marquée, à Oxford, par ce qu'on appelle the commemoration; les prix sont distribués, des discours

En vers, en prose, grec et latin,

sont prononcés, et ordinairement un certain nombre de grades honorifiques se distribuent à des personnages illustres qui ne se soucieraient guère de passer des examens pour les obtenir d'une façon plus légitime. Entrons dans la salle. Quel brouhaha! C'est le seul jour de saturnales accordé aux étudiants; tout ou presque tout leur est permis, et à mesure que les bancs se garnissent de spectateurs, des hurrahs, des sifflets, des remar→ ques critiques, des quolibets plus amusants les uns que les autres passent à droite et à gauche, et sont accueillis par des éclats de rire homériques. c'est absolument une répétition de la scène du premier chapitre de Notre-Dame de Paris. « Three cheers pour la dame en rose ! » "Three cheers pour la dame en bleu!» « Vive lord Palmerston ! » "A bas la dissidence! » «Bravo la sylphide au mantelet de satin!» « Chapeaux bas! » etc., etc. L'orateur public commence son discours, et malgré le bruit il réussit à en lire les deux tiers. Præsides ornatissimi!... Et puis le tapage redouble et, le front ruisselant de sueur, notre nouveau Démosthène est obligé de battre en retraite: Cette année-ci, le diplôme de docteur en droit civil a été conféré, entre autres personnes, au général Williams, le héros de Kars. "Vir constans et resolutus, "-dit le programme- et à M. Waagen, dont la qualification pompeuse « director musæ

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En fait de nouveauté, nous avons eu ce mois-ci le festival de Sydenham où un orchestre-monstre à réjouir M. Berlioz a exécuté les trois grands oratorios de Handel, le Messie, Judas Machabée et Israël en Égypte. Cette série de concerts a parfaitement réussi; cependant les soli, comme on devait, du reste, s'y attendre, n'ont pas produit beaucoup d'effet dans l'enceinte immense du palais de Cristal. M. Costa remplissait les fonctions de chef d'orchestre.

La littérature manque, et on dirait que la chaleur extraordinaire dont nous sommes accablés enlève aux éditeurs et aux auteurs toute leur activité. M. Wilkie Collins vient néanmoins de faire paraître, en deux volumes, un roman qu'il avait déjà publié dans le journal de Ch. Dickens, the Household words (1), et M. Reade nous donne une élégante édition de ses œuvres poétiques (2). Les théâtres ne désemplissent pas, et après avoir été admirer Me Ristori ou la petite troupe de M. Offenbach, ces chers citoyens de Londres vont passer le reste de la nuit à danser avec autant de vigueur que vous le feriez, vous autres, au mois de décembre.

Toujours des ventes, du bric à brac et des autographes, des vases étrusques et des aldes. Dernièrement il s'agissait d'une collection choisie d'œuvres d'art antiques, appartenant à M. Boocke. Les différents articles ont été adjugés à des prix fous. Une tasse de Bernard de Limoges, 2,560 francs; une fresque tirée des ruines d'Herculanum, 1,200 francs;· un candélabre de bronze, près de 5,000!! Parmi les autographes, je citerai plusieurs lettres de Nelson, et surtout une collection de portraits et de manuscrits ayant rapport au théâtre et à l'art dramati

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(1) The dead Secret, by Wilkie Collins, 2 vols. 8vo. Bradbury and Evan.

(2) The poetical Works of John Edmund Reade, 4 vols. 8vo. Longman.

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La Correspondance littéraire est un intermédiaire si commode auprès des gens instruits auxquels elle s'adresse que je prends la liberté de vous soumettre quelques difficultés qui ont toutes pour objet Clément Marot, soit dans sa vie, soit dans ses œuvres, soit dans les éditions qui en ont été faites.

Et pour commencer par ce qui concerne ses éditions, dans la liste donnée par Brunet (Manuel du libraire), on trouve tout d'abord :

L'adolescence clémentine, autrement les œu vres de Clément Marot de Cahors, valet de chambre du Roy, composés à l'âge de son adolescence et plusieurs œuvres dudict Marot. Paris, Pierre Roffet, 1532, p., in-8.

Il m'a été jusqu'à ce jour impossible de mettre la main sur cette édition. La plus ancienne que j'aie pu trouver dans les bibliothèques publiques de Paris est une édition de 1534, publiée chez le même Pierre Roffet. On y lit à la page 190:

Autres œuvres de Clément Marot, valet de chambre du Roy, depuis l'âge de son adolescence, par cy-devant incorrectement et maintenant correctement imprimées.

Ces lignes semblent bien venir à l'appui de l'indication donnée par M. Brunet, et prouvent qu'il y aurait des éditions antérieures à celle-là, qui est de 1534. Mais jusqu'à présent je n'ai encore

pu les rencontrer. Un autre sera peut-être plus heureux, et il m'obligerait singulièrement de me faire part de ses découvertes.

Peut-être faut-il aussi comprendre que Marot ou son éditeur fait allusion aux pièces détachées qui avaient paru en caractères gothiques, telles que le Temple de Cupido, l'Epistre de Maguelonne à son ami Pierre de Provence et autres. Des renseignements sur ces pièces, imprimées en lettres gothiques, me seraient aussi fort précieux. Je dois, toutefois, pour guider les recherches qu'on voudrait bien faire à ce sujet, signaler la particularité suivante : Dans les éditions postérieures à 1538, Marot date du — 12 AOUT 1530 l'épître en prose qui sert de préface à ses œuvres et est adressée à ung grand nombre de frères qu'il a tous enfants d'Apollo. Cette même épître, dans les éditions de 1534 et 1535 de Pierre Roffet, et l'édition sans date de Jehan de Channey, que je suppose avoir été faite vers la même époque que les deux précédentes, porte pour date 12 AOUT 1532.

Or cette dernière date ne serait-elle pas la véritable et ne faudrait-il pas voir dans celle de 1530 un erreur d'imprimeur répétée dans toutes les éditions suivantes? Mon inexpérience bibliographique me fait désirer d'avoir à ce sujet l'avis de personnes plus compétentes que moi.

En résumé, je désirerais savoir 1° s'il existe une édition de Marot de 1532, et s'il en existe une de 1530, voire même d'antérieures; enfin quelles sont les pièces détachées imprimées en lettres gothiques avant cette époque, et, s'il en existe encore des exemplaires, en quelles mains ils se trouvent.

Pour en finir tout de suite avec les éditions de Marot, je serai fort obligé à ceux qui me feraient connaître dans quelles bibliothèques ou privées ou publiques existent des exemplaires de l'opuscule du même Marot, désigné sous le titre suivant par Brunet :

Le riche en pauvreté joyeux en affliction et content en souffrance, composé par Matot (sic) et trouvé parmi ses autres factures à Chamberry (plus la complaincte d'un pastoureau). Paris, Estienne Denise, 1558, in-16.

Enfin, une édition des

Psaulmes de David translatés de plusieurs auteurs et principalement de Cl. Marot. Anvers, Ant. des Gois, 1541.

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Le catalogue Lavallière, au n° 3036 belles-lettres, mentionne un splendide manuscrit des Psaumes de David fait au XVe siècle. Je serais fort désireux d'apprendre quel en est l'heureux propriétaire.

Je termine, monsieur, en priant vos lecteurs de vouloir bien me donner connaissance des moindres renseignements qu'ils pourraient avoir sur Marot, sur les manuscrits et les éditions de ses œuvres, et enfin sur sa vie errante.

Je prépare en ce moment, pour la Bibliothèque Elzevirienne, une édition de Marot que je désire rendre aussi complète que possible, et je saurai un gré infini à tous ceux qui voudront bien m'aider à remplir consciencieusement mes devoirs d'éditeur. Recevez, etc.

GEORGES GUIFFREY.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

Histoire des paysans, depuis le moyen âge jusqu'à nos jours, par EUGÈNE BONNEMÈRE. Paris, Chamerot, 2 vol in-8.

Un signe du temps que la critique ne peut laisser passer inaperçu, est l'importance que prend dans l'histoire, depuis dix ans au plus, une classe d'hommes jusqu'ici fort négligée, bien qu'elle forme à peu près les quatre cinquièmes de la nation française: nous voulons parler des paysans. Pour ne citer que les livres les plus récents, voici deux histoires des paysans de France qui paraissent à la fois : l'une plus spécialement économique, celle de M. Doniol: l'autre plus narrative, plus histoire en un mot, celle de M. Bonnemère.

M. Bonnemère a rassemblé pendant plusieurs années, avec une patience de bénédictin, d'innombrables documents qu'il a mis en œuvre dans un style coloré, vigoureux, jeune par ses qualités et même par quelque défauts qui sont presque un mérite de plus, car ils trahissent une puissance de sincérité, de bonne foi, une absence d'arrangement qui gagnent tout d'abord la confiance du lecteur.

M. Bonnemère a écrit deux volumes sous l'impression, je dirais presque l'obsession d'un spectacle qui a navré tout homme à qui l'histoire est familière : celui du long martyre des classes populaires sous tous les temps qui ont suivi la conquête romaine. L'oppression impériale, les grandes

mais jamais le découragement; car l'auteur mêle
au récit des douleurs qu'il raconte, les espérances
généreuses qui ne le quittent pas. Et ce progrès
continu dont nous parlions plus haut prouve, par
l'exemple irréfutable d'un passé de plus de qua-
torze siècles, que ces espérances ne sont pas des
illusions.
G. LEJEAN.

destructions sous les barbares, l'anarchie méro- | sionné. Ils y trouveront une lecture poignante, vingienne, les guerres de la féodalité, les massacres encore plus implacables du XVIe siècle, les innombrables abus gouvernementaux qui menèrent la monarchie droit à 1789, tous ces régimes ont si durement pesé sur vingt millions d'hommes pendant plus de quatre-vingts générations, qu'un écrivain, qui a le malheur d'avoir un cœur débordant de passion pour les faibles et les opprimés, risque de voir l'histoire se transformer sous sa plume en une tragique épopée. Il y a là un écueil que M. Bonnemère n'a peut-être pas toujours assez soigneusement évité. Ses citations sont toujours justes, mais ses sources sont quelquefois suspectes, surtout pour ce qui est postérieur à Henri IV : il a puisé dans des pamphlets et dans des romans quelques faits dramatiques, mais un peu douteux. Aussi, bien que chaque époque, traitée isolément, soit fidèlement rendue, l'ensemble n'offre pas as

sez un fait essentiel, incontestable et consolant pour les cœurs généreux que l'histoire passionne: c'est qu'à travers des maux immenses, le peuple des campagnes a pris sa part, lentement, mais sûrement, des conquêtes matérielles et morales de la civilisation. Sans doute le paysan français souffre encore, mais quelle différence de cet homme au vilain du XIVe siècle, de ce dernier au serf du temps de Louis le Gros, et même de ce serf au misérable gallo-romain et au bagaude traqué par

toutes les bandes armées du IVe siècle!

M. Bonnemère aime le paysan, on le comprend dès les premières lignes : il l'aime en raison de ses souffrances passées et présentes, mais peut-être ne l'aime-t-il pas assez comme paysan. A ce grand peuple patient, silencieux, un peu routinier parce qu'il est essentiellement conservateur, on voit qu'il préfère l'ouvrier, élément mobile, intelligent, plein de cœur, mais avec lequel on ne fonderait, je le crains bien, rien de fort ni de durable. Il y a là le germe d'une discussion utile, mais que nous ne pouvons guère qu'effleurer ici.

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Nous avons fait, on le voit, une part à la critique: ce compte réglé, disons que le livre de M. Bonnemère doit réussir auprès des deux grandes variétés du public. Les lecteurs sérieux et ceux qui s'intitulent ainsi y trouveront une vigoureuse érudition dont ils seront du reste à même, grâce à des notes nombreuses, de vérifier la qualité : les autres, et ce sont souvent ceux qui lisent le mieux, aimeront ce livre jeune, ému, noblement pas

CH. RIBAULT DE LAUGARDIÈRE. Études philosophiques et littéraires : La Bible des Noëls.— Lettres sur quelques prières populaires du Berri. Le jour des Rois et les Noces de campagne en Berri. Paris, Aubry. 1857. 4 broch. in-8, formant environ 150 pages. Tiré à petit nombre.

Il y a dans ces diverses études les éléments d'une bonne histoire des vieux usages du Berri, jour, et dont l'auteur a raison de vouloir faire usages dont l'antique simplicité s'efface chaque prendre note à notre histoire littéraire. La Bible des Noëls est une attrayante histoire de ces complaintes, véritables échos de la foi naïve qui aniBerri, nous sommes initiés à un genre d'études mait nos pères. Avec les Prières populaires du trop ignoré jusqu'ici. Rien de touchant, en effet, comme ces oraisons transmises et récitées depuis des siècles dans chaque famille, et que l'auteur n'a pu sans peine recueillir de la tradition orale. Le jour des Rois et les Noces de campagne reproduisent, avec tous leurs détails, des cérémonies dont le théâtre et le roman n'ont pas dédaigné de populariser en ces derniers temps la pittoresque mise en scène. Les soins consciencieux apportés par M. de Laugardière à ces curieuses publications continuera, avec le même succès, ses intéresnous font espérer qu'il n'en restera pas là, et qu'il

santes recherches.

Sur le prix du papier dans l'antiquité. Lettre de M. Egger à M. A. Firmin Didot, et réponse de M. A Firmin Didot. Broch. in-8.

Voici une petite correspondance comme nous voudrions en voir échanger plus souvent entre les érudits. M. Egger, expliquant une inscription grecque trouvée à Athènes en 1836 et contenant un inventaire de certaines dépenses faites l'an 407 avant J.-C., pour le temple d'Érechthée, y a trouvé l'indication du prix de feuilles de papier qui coû

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