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Dont la dévotion trouve tant d'incrédules,
Déteste tout, hors les moyens

Qui l'ont comblé d'honneurs, de biens;
Et, plein de délicats scrupules,
Met sur son compte les péchés

Qu'ont pu faire les gens que ces vers ont touchés.
Il n'en est pas chargé peut-être autant qu'il pense;
Mais, au lieu d'étaler son dévot embarras,

Si ses biens mal acquis troublent sa conscience,
Pourquoi ne s'en défait-il pas ? (1)

Personne n'ignore quel méchant accueil le public fit à l'immortel chef-d'œuvre d'Athalie; je n'ai pas besoin d'y insister, et je me bornerai à dire que le recueil de Maurepas a gardé plus d'une trace de cette cruelle injustice (2).

Une chose m'a fort supris en parcourant les recueils d'où j'ai tiré les pièces précédentes, c'est de n'y avoir trouvé presque rien contre la Fontaine ni Molière; c'est dire à quel point ils étaient chéris du public. Lorsque le fabuliste se hasarda à faire un opéra l'Astrée, représenté et sifflé en 1691, on lui lança pourtant quelques épigrammes, mais elles sont fort bénignes :

Ah! que j'aime la Fontaine
D'avoir fait un opéra;
Je vais voir finir ma peine
Aussitôt qu'on le joûra.
Par l'avis d'un fin critique
Je vas me mettre en boutique
Pour y vendre des sifflets;
Je serai riche à jamais.

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Molière, bien que par son Tartuffe il eût soulevé autour de lui de ces haines qui ne pardonnent jamais, Molière, envers qui Racine s'était si mal conduit, a été non moins ménagé que la Fontaine, si mal apprécié par Boileau (1). On pouvait à Racine opposer Corneille; à Boileau, Régnier et les anciens qu'il avait imités; mais qui aurait-on pu opposer à Molière et à la Fontaine?

LUD. LALANNE.

LE LION DE VENISE ET SON INSCRIPTION RUNIQUE.

Nous tenons probablement enfin la solution d'un problème qui a mis depuis plus d'un demi-siècle martel en tête aux antiquaires; le savant secrétaire de la Société des Antiquaires de Copenhague vient d'interpréter, à l'aide des progrès de la science runique, la fameuse inscription du Lion de Venise, et son interprétation présente tous les caractères de la plus entière évidence.

On sait qu'autrefois se trouvait placé dans l'intérieur du Pirée, au fond du port, un lion de marbre pentélique, représenté assis, mais dressé sur les jambes de devant, et de dix pieds de hauteur. «Par sa belle attitude sévère, dit M. de la Borde dans son savant ouvrage sur Athènes (t. II, p. 238 sq.), par la roideur de sa pose, par ses proportions nobles et ses formes vigoureuses, par

(1) Le tome XXIV renferme plusieurs épitaphes un peu moqueuses, et où sont rappelées les circonstances de la mort de Molière.-Une d'elles (p. 356) a été évidemment composée par un homme appartenant au parti dévot; mais à l'autre page se trouve une réponse. Citons celle-ci (p. 258):

Ci-gît qui savoit faire rire Aux dépens de tout l'univers, Et assaisonner ses vers Du sel piquant de la satire. D'un style plaisant et bouffon, Qui ne fut jamais trouvé fade, Il a joué sain et malade, Homme, femme, jeune et barbon; Le cocu, le jaloux et le mélancolique, Le gentilhomme et le bourgeois, Le marquis et le villageois Ont été le sujet de sa veine comique. Heureux s'il n'avoit point enfin Attaqué l'hypocrite avec le médecin!

Ces derniers, animés d'une rage intestine,
L'ont laissé sans secours aller au monument!

Le médecin, sans médecine,
Et le bigot, sans sacrement.

l'ensemble du style et du caractère, ce lion offre de grandes ressemblances avec ceux de la porte de Mycènes. » Suivant quelques traditions assurément fort confuses, c'est un trophée du combat de Salamine; ce trophée d'ailleurs ne peut être plus ancien que le temps de Périclès, le marbre dont il est fait n'ayant commencé à être travaillé qu'à partir de cette époque. Au moyen âge, ce lion donna son nom au Pirée, qui fut alors, comme on sait, le Porto-Leone. En 1687, les Vénitiens assiégèrent et prirent Athènes. Francesco Morozini, débarqua ses troupes au Porto - Leone le 22 septembre de cette année, tandis que le maréchal Otto de Königsmark, avec un corps auxiliaire suédois, traversait l'isthme pour se réunir à lui. La comtesse de Königsmark avait accompagné son mari, et elle avait dans sa suite une dame d'honneur fort instruite, et érudite même, Anna Akerbjelm, dont les lettres et le journal, écrits pendant le siége, ont été conservés. M. de la Borde a donné, à la fin de son second volume, ce journal, texte suédois et traduction, et en outre une biographie suédoise de cette femme distinguée. Bien que l'expédition de 1687 soit tristement célèbre par la bombe qui dévasta le Parthénon, devenu magasin à poudre, il est certain qu'il y avait parmi les assiégeants un bon nombre d'admirateurs éclairés et respectueux de l'antiquité et de ses chefs-d'œuvre. Il faut lire, dans le journal d'Anna Akerhjelm, comment la comtesse et elle, dans l'impatience de voir le célèbre Lion du Pirée, osèrent débarquer quatorze jours avant la prise de la ville, pendant que la flotte louvoyait dans le port. L'empressement que montrèrent les vainqueurs à s'emparer de quelques monuments ou de quelques débris antiques fut encore, après tout, une marque de respect. Un capitaine danois, Hartmand, prit pour son compte deux têtes magnifiques d'une des métopes du sud du Parthénon, renversées par l'explosion, et les emporta à Copenhague. (Voy. un article du baron de Rumohr, dans le Kunstblats de 1825; voy. M. de la Borde, Athènes, etc.) Quant à Morozini, il voulut d'abord détacher d'un des frontons du Parthénon un quadrige de la Victoire; mais ce groupe, étant tombé, se brisa. Il prit donc trois lions, parmi lesquels se trouvait celui du port; ce dernier fut placé, avec un des deux autres, en avant de la porte triomphale qui conduit à l'arsenal de Venise.

On n'avait, toutefois, encore admiré dans le tie de l'inscription. Quant à l'interprétation et Lion du Pirée qu'un bel antique, lorsqu'un Sué-même à la nature des caractères, il est aussi indois, Akerblad, passant à Venise en 1799, remarqua sur ses flancs une inscription. Akerblad, secrétaire de légation à Constantinople en 1795, chargé d'affaires à la Haye en 1802, et mort à Rome en 1819, était non-seulement diplomate, mais encore érudit. Il crut reconnaître dans la forme générale et dans les caractères de l'inscription toutes les traces d'une écriture runique, et il écrivit sur sa découverte une dissertation (Om det sittande Marmor-Leyonet i Venedig | insérée dans le Skandinavisk Museum de l'année 1800, 2o partie du 2 volume, que j'ai sous les yeux. Akerblad s'étonne avec raison, dans ce morceau, que nul voyageur n'eût encore remarqué cette inscription, et, rejetant l'avis du savant antiquaire français de Padoue, d'Hancarville, pour qui cette inscription, dont il lui a communiqué une copie, est écrite en caractères pélasgi- | ques, il conclut en faveur des runes sans toutefois risquer une interprétation complète. Villoison fut de son avis dans une brochure publiée à Paris en 1804. Luigi Bossi soutint en 1805 l'opinion de d'Hancarville. Le philologue W. E. Rink voulut y voir du vieux grec. Le savant danois Arendt (1), | très-versé dans les études runiques, fit exprès le voyage de Paris à Venise en 1809, et affirma qu'Akerblad avait raison. Von der Hagen, qui examina l'inscription en 1816, et W. Grimm, qui en parle dans son travail Ueber deutsche Runen, furent du même sentiment. En 1833, un journal artistique de Tubingue donna une lithographie du lion et de l'inscription. Finn Magnussen, dans son ouvrage intitulé Runamo og Runerne, repro-penhague et de Stockholm, dans les jardins qui duisit cette lithographie sans pouvoir l'interpréter. | M. de la Borde, enfin, a donné, dans son excellent ouvrage, une bonne reproduction d'une par

certain que ses prédécesseurs. «Dans mon sentiment, dit-il d'abord, tout répugne à admettre ces runes, venues on ne sait par quelle voie, on ne | sait à quelle occasion, du fond du Nord dans l'Attique. La parenté de cette inscription avec les vieux caractère grecs me semble la plus rapprochée. » Voilà, ce semble, une opinion nettement formulée. Pourtant M. de la Borde n'y tient guère, puisque, dans un autre passage de son livre, il conclut par ces paroles : "Le Lion du Pirée, flanqué de ces énigmes, représente assez bien le Sphinx de la science, un sphinx civilisé, radouci, comme il convient à Venise, et plein de grave mansuétude, comme l'indique son expres-, sion. Non-seulement on n'a pas déchiffré ces longues incriptions, mais on n'est pas d'accord sur la langue à laquelle elles appartiennent, et, bien que les uns y lisent des runes scandinaves, que les autres y voient d'anciens caractères grecs, la distance entre ces lointaines extrémités de l'Europe et ces manières de voir, en apparence si opposées, disparaît si l'on admet qu'un berceau commun a vu naître ces deux langues devenues étrangères l'une à l'autre. »

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Je m'étonne cependant que le sentiment d'Akerblad n'ait pas paru tout d'abord offrir les caractères d'une entière probabilité. L'inscription forme sur les flancs du lion un long cordon qui se croise, s'enroule et se déroule comme un serpent. Est-ce qu'un œil un peu habitué à contempler des pierres runiques, si fréquentes aujourd'hui encore dans le Nord, si nombreuses dans les musées de Co

environnent l'université d'Upsal, etc., ne reconnaît pas immédiatement la forme habituelle des inscriptions écrites en runes? Les anciennes inscriptions grecques affectaient-elles donc aussi cette apparence particulière? On demande comment et par quelle voie des runes scandinaves auraient pu venir à Athènes; mais la réponse est facile : par l'Orient, par Constantinaple, et à l'occasion des expéditions faites au service du BasEmpire par les Varangiens ou Vaeringar. Rien de plus simple. M. de la Borde lui-même le dit, page 247: très-souvent des habitants du Nord ont visité la Grèce. Perings-Kioeld a publié dans ses annotations à la Vita Theodorici, p. 471, une pierre funéraire avec cette inscription runique: « Il a

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scription du Lion du Pirée. M. Rafn, qui a tant contribué pour sa part au remarquable essor de la Société des antiquaires de Copenhague, vient d'en acquérir la preuve par son interprétation récente, à laquelle il a longtemps travaillé. Dès 1843, il faisait prendre à Venise la copie en plâtre de toute l'inscription. D'autres copies furent tirées, pendant les années suivantes, par différents procédés. En 1854, M. Rafn vint lui-même à Venise, se servit de la photographie, en l'appliquant sous différentes lumières et à diverses heures du jour; puis, collationnant toutes ces épreuves, il commença le travail du déchiffrement. C'est le résultat de ces longues recherches qu'il a consigné dans la première partie de l'ouvrage intitulé: Antiquités orientales, publié récemment à Copenhague.

Si l'on peut contester à M. Rafn certains détails, certaines conjectures destinées à combler les lacunes ou bien à interpréter les passages obscurs de l'inscription, il faut reconnaître que l'ensemble de sa restitution offre les caractères d'une certitude extrême.

acquis des trésors en Grèce. » Dans la 4 division du code visigoth concernant les héritages, il est dit, c. 12, § 2, qu'aucun de ceux qui habitent en Grèce ne pourra revendiquer l'héritage d'une personne décédée dans le Nord (1). » A ces preuves, on peut en ajouter beaucoup d'autres. Guillaume Favre, le modeste et savant génevois qui faisait de l'étude pour l'étude, comme l'ont montré son habile éditeur, M. J. Adert, et chez nous M. Sainte-Beuve, dans un de ses plus délicats portraits (Moniteur du 23 février 1857), en a recueilli un grand nombre. Les hommes du Nord, comme il le rappelle, sortaient de leur pays pour aller servir les empereur grecs, dont ils formaient | la célèbre garde varangienne, et lorsque, au XI° siè- | cle, Eric, roi de Danemark, vint dans la capitale de l'empire d'Orient, il y reçut, au rapport de Saxo Grammaticus (p. 228), les hommages des Varangiens, qui le reconnurent pour le souverain de leur nation. Il y avait à Constantinople un si grand nombre d'Islandais qu'on y consacra une église à un saint évêque de Skalholt, mort à la fin du XIIe siècle (2). Des princes norvégiens vinrent se placer sous les drapeaux des empereurs, et Snorre Sturleson raconte que dans les fêtes données à Sigurd, prince de Norvége, par l'empereur Alexis, on vit paraître, au milieu du cirque de Constantinople, les représentations desprit ce port de concert avec Ulf, Asmund et Oern. Ases, des Volsungs et des Giukungs; les Scandinaves interprétaient de la sorte les images que les Grecs offraient à leurs yeux. Ces Scandinaves n'étaient ni ignorants ni barbares. Harald, prince et l'un des Varangiens, était poëte (3). Aux fêtes de Noël, ils complimentaient l'empereur dans leur langue (4). Ils exécutaient en sa présence un chant national (tò yot@xóv) qu'ils accompagnaient avec des instrument de musique; Constantin Porphyrogénète, dans son De cæremoniis aulæ Byzantine, I, 83, en a conservé quelques vers, mais indéchiffrables (5).

C'est à ces rapports fréquents du Nord avec l'empire grec, qu'on doit incontestablement l'in

(1) V. le Codex juris Vestrogothici (Westgöta-Lagen), publié par le Dr H. S. Collin et Dr C. J. Schlyter. Stockholm, 1827, in-4. « Ingsinss manss arv takær hæn mæn i girklandi sitær. » Page 28.

(2) De Troïl, Lettres sur l'Islande, p. 62.

(3) Voy., dans la Byzantine, Codin. offic., p. 90, no 12. 4) Voy. Pontoppidan, Gesta et vestigia Danorum, I, 34. (5) Forster, Hist, des voyages au Nord, t. I, p. 392.

M. Rafn lit, au côté gauche du Lion, sur une bande inclinée qui commence au-dessus du ventre et, par un double circuit, va finir près de la patte: “Hakun van thir, etc., etc., c'est-à-dire: Hakon

Ces hommes et Harald le Grand imposèrent aux habitants une amende considérable en argent à cause de la rébellion du peuple grec. Dalk avait été forcé, par la nécessité, de rester sur la terre lointaine. Egil était en expédition avec Ragnar. en Rou[manie] et en Arménie.

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Et voici l'ingénieux commentaire de M. Rafn. Cet Harald le Grand ne serait autre que Harald Sigurdson, beau-frère d'Olaf le Saint, lequel, après le malheureux combat de Stiklestad, s'en alla d'abord en Gardarike, c'est-à-dire en Russie, de là se rendit à Byzance, se mit, n'ayant que dix-huit ans encore, au service de l'empereur grec, en 1033, devint chef des Varangiens et les conduisit à maintes batailles, racontées dans les Sagas. Après dix années il retourna en Russie, où il épousa la fille du grand-duc Jaroslaf, Elisif, puis revint dans sa patrie. Devenu associé corégent avec Magnus le Bon, il fut seul roi de Norvége après la mort de ce dernier, 1047, et acquit le surnom de Hårdråde (au dur conseil). Il était, d'après le témoignage des Sagas, d'une taille extraordi

vertes de M. Rafn éclaireront l'histoire extérieure
de ces nations septentrionales, à qui un si grand
rôle et une influence si réelle sont échus dans la
formation des sociétés européennes pendant les
siècles du moyen âge.
A. GEFFROY.

naire, de sorte que l'épithète de grand s'ap- | tirer de ces innombrables inscriptions pour l'hisplique naturellement à lui.— On sait que, pen-toire intérieure du Nord. Les nouvelles découdant l'année 1040, c'est-à-dire trois ans avant son retour en Russie, l'empire byzantin fut ébranlé par des révoltes. M. Rafn rapporte à cette année même le fait relaté dans l'inscription, c'està-dire la prise d'Athènes par les Varangiens. Le personnage nommé Ulf est sans doute l'Islandais Ulf Ospakson, célèbre Varangien qui fut le fidèle frère d'armes de Harald dans toutes ses expéditions, et devint depuis en Norvége son ställare ou écuyer. Les autres personnages désignés ensuite étaient, sans nul doute, ou des Varangiens ou des chefs de bandes assez importants pour que les raisons de leur absence fussent signalées.

M. Rafn mentionne encore, à l'appui de ses conjectures, quelques fragments conservés de vieilles chansons qu'avait composées, dit la tradition, Harald lui-même à son retour de Constantinople en Russie, et parmi lesquels la strophe suivante, par exemple, fait allusion à un fait d'armes concernant « une forteresse du Sud,» et << dont le souvenir sera conservé pour les siècles à venir par un certain témoignage » :

La jeune fille ne le niera pas,
La femme en conservera le souvenir,
Nous avons bravement joué de l'épée
Dans la forteresse du Sud un matin;
Et il restera un témoignage
Pour attester notre exploit.

LETTRES INÉDITES DE LA MARQUISE DE CRÉQUI
A SÉNAC DE MEILHAN (1782-1789) (1).

Notre siècle, qui a vu faire à l'une des femmes les plus respectables, les plus distinguées du XVIIIe siècle, la réputation de peintre fort peu scrupuleux de toutes les inconséquences, de tous les scandales de la société de son temps, devait en retour à sa mémoire une compensation; il ne pouvait lui en accorder une plus complète que celle qu'elle reçoit par les soins réunis de MM. SainteBeuve et Édouard Fournier. Grâce au beau volume publié par ces deux savants littérateurs, nous pouvons enfin entendre la véritable marquise de Créqui, et non plus le collecteur d'anecdotes, la plupart controuvées, et, en général, assez peu édifiantes, qui a cru devoir se couvrir de ce nom justement considéré. Les lettres de Mme de Créqui que renferme ce volume sont presque toutes publiées sur les originaux mêmes; elles offrent, en outre, le mérite d'être précédées d'une de ces études biographiques et littéraires telles que M. Sainte-Beuve sait les écrire, et accompagnées

Il faut noter qu'Athènes se dit en islandais de notes nombreuses, où l'on retrouve l'esprit de Athenus borg, ou la forteresse.

L'inscription du côté droit est moins importante. M. Rafn lit : « Asmúdr hju, etc., etc., c'està-dire : Asmunder a gravé ces runes de concert avec Asgeir et Thorleif, Thord et Ivar, sur le désir d'Harald le Grand. »

recherche qui recommande tous les travaux de M. Édouard Fournier.

M. Sainte-Beuve commence son travail par un examen rapide, mais concluant, de l'authenticité des prétendus mémoires de Mme de Créqui. Il en prouve la supposition en s'appuyant d'abord sur des erreurs de dates, des bévues biographiques déjà signalées en 1855 par le fils de l'exécuteur testamentaire, de l'homme d'affaires de la marquise, puis par la comparaison des mémoires sup

En résumé, la restitution et l'interprétation données par M. Rafn se trouvant confirmées par la comparaison avec les textes imprimés, paraissent fort plausibles. Le même M. Rafn avait déjà trouvé dans les inscriptions runiques restées en Amé-posés avec la correspondance authentique. «Et rique, de curieux témoignages concernant la colonisation de ce pays par les Islandais et les Norvégiens au x* siècle avant Jésus-Christ. Le beau travail que M. Richard Dybeck publie en ce moment à Stockholm, sous le titre de Svenska Run(1) Mises en ordre et annotées par M. Édouard FourUrkunder, ou Documents sur les monuments | nier, précédées d'une Introduction par M. Sainte-Beuve. runiques de la Suède, montre quel profit on peut Paris, 1856, 1 vol. in-12, L. Potier, libraire.

en effet, dit-il, par une rencontre imprévue, et qui permet la confrontation, le fabricateur fait dire à sa fausse marquise, sur les personnes de son

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