Page images
PDF
EPUB

Les prairies de la Lys, les plus renommées de toutes par l'abondance et la qualité de leurs produits, contiennent beaucoup d'arrhénatère élevée, d'ivraie vivace ou ray-grass d'Angleterre. Viennent ensuite la fléole des pr ́s, la fléole noueuse le vulpin des champs, le vulpin des prés, le vulpin genouillé, le vulpin bulbeux, la fétuque élevée, la fétuque des prés, le pâturin des prés, le pâturin annuel, la houlque laineuse, le trèfle des champs, le trèfle filiforme et le trèfle rampant.

Sur les rives des deux Helpes, dans l'arrondissement d'Avesnes (Nord), les prairies, quoique inférieures à celles de la Lys, et plus sèches que fraîches, n'en sont pas moins réputées de bonne qualité. On y trouve, outre la plupart des plantes que nous venons de citer: la flouve odorante, la houlque molle, le dactyle pelotonné, la fétuque rouge, la fétuque ovine, la fétuque duriuscule, la fétuque hétérophylle, la fétuque glauque, l'avoine jaunâtre, le pâturin à feuilles étroites, la cynosure

[blocks in formation]

à crêtes, la brize moyenne et le lotier corniculé. Dans les prairies renommées du canton de Vic (Hautes-Pyrénées), on rencontre en abondance l'ivraie vivace, le pâturin des prés, le pâturin annuel, la houlque laineuse, la fléole des prés, la fléole de Bomer, la cynosure à crêtes, la fétuque ciliée de de Candolle, la flouve odorante, le trèfle des prés, le trèfle rampant, le trèfle étalé ou trèfle de Paris de de Candolle, le lotier corniculé et la lupuline. Il est inutile de faire observer que, parmi

ces bonnes herbes des bonnes prairies, il s'en trouve d'autres qui ne valent rien ou qui valent peu, telles que la lychnide fleur de coucou, le lin commun, la chrysanthème leucanthème ou pyrèthre leucanthème, que nous connaissons tous sous la dénomination de grande marguerite, la renoncule âcre, la renoncule bulbeuse, les patiences crépue et oseille, quelques orchis, le rhinanthe crête de coq, etc., etc.

Le Flamand Van Aelbroeck qui, au commence

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][graphic][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
[blocks in formation]

Brôme dressé ou des pres.......

[ocr errors]

Kilogrammes.

20

18 à 20

30

35

30

40 à 50

Choix des semences pour prairies naturelles. Trop souvent, par mesure d'économie, nos cultivateurs prennent le poussier de foin de leurs greniers vides, et s'en servent soit pour créer des prairies, soit pour regarnir des prairies existantes. C'est un détestable usage, car la plupart des graines qui se rencontrent dans ce poussier sont à peine formées ou incomplétement mûres. C'est facile à comprendre, puisque l'on fauche l'herbe au moment de la floraison, non après la maturitédes graines. Il est bon de remarquer, en outre, que parmi ces semences, il s'en trouve nécessairement dont on se passerait bien.

M. de Dombasle a conseillé de récolter à la main

les graines des diverses plantes au fur et à mesure de leur maturité complète. Le conseil est excellent, mais la besogne paraîtra minutieuse et longue. Pour notre compte nous voudrions qu'on ne l'exécutât qu'une seule fois, afin de s'approvisionner de quelques kilos de semence irréprochable, et qu'ensuite l'on créât, avec cette semence, des pépinières de porte-graines de pré. Les cultivateurs qui auraient le bon esprit de consacrer une planche plus ou moins étendue à chaque plante de prairie, ne seraient pas en peine de se défaire de leur excédant de produits et rendraient un signalé service à l'agriculture.

Nous avons déjà écrit à ce propos : — « Nous voudrions rencontrer çà et là au service des fermes, de ces petites pépinières de graminées qui n'existent malheureusement nulle part. Elles permettraient à nos cultivateurs de renouveler leurs vieux prés, et d'en créer au besoin de nouveaux.

Nous avons des pépinières d'arbres fruitiers, forestiers et d'agrément, des pépinières de céréales plus ou moins défectueuses, des pépinières de fourrages artificiels, plus ou moins défectueuses aussi; mais s'agit-il de semence de prairies permanentes, nous ne savons où la prendre ; nous en sommes réduits aux balayures du grenier, balayures auxquelles nous attachons si peu d'importance que nous les jetons fort souvent sur le fumier, au risque de salir nos terres cultivées qui reçoivent cet engrais.

Que diriez-vous d'un homme qui sèmerait les criblures de ses céréales? Rien de favorable. Que voulez-vous donc que nous disions, de notre côté, de ceux qui sèment moins encore que les criblures du foin? Nous en sommes là cependant, et ne pouvons sortir d'embarras qu'en achetant dans les villes des semences qui sortent de la campagne et que nous devrions produire partout dans nos exploitations. »

Ce que Thouin disait à propos du pâturin des prés, est applicable à toutes les autres espèces. Or, il disait :

« C'est une des graminées les plus communes dans les terrains gras et humides, et une des meilleures pour la nourriture des bestiaux qui la recherchent tous, principalement les vaches et les chevaux. Le foin dans lequel elle domine, est appelé foin fin, et se vend toujours plus cher.

« Un bon agronome doit donc la multiplier autant que possible dans ses prés lorsqu'ils sont en bon fonds, c'est-à-dire ni trop secs ni trop aquatiques, et il le peut facilement en faisant ramasser la graine à la main dans des lieux réservés pour cela lors de la fauchaison, et en la semant séparément. La seconde année il retirera d'un boisseau douze ou quinze boisseaux, ce qui lui fournira de quoi améliorer ses prés ou même les ensemencer entièrement, comme on le fait en beaucoup de lieux en Angleterre. »>

De la création des prairies naturelles. Si l'on ne se décide pas aisément à rompre de vieux prés, on ne se décide pas aisément non plus à en créer de nouveaux ; mais dans l'un et l'autre cas, on a souvent tort. Toutes les fois qu'une prairie naturelle est usée, il y a profit à y mettre la

charrue et à retourner le gazon; toutes les fois ou mieux presque toutes les fois que l'on possède de bonnes terres et qu'il est facile de les irriguer, il y a profit aussi à les convertir en prairies naturelles. C'est, dans la plupart des cas, la culture qui coûte le moins et qui rapporte le plus.

Nous connaissons et les terres et les engrais qui conviennent principalement aux prairies; nous connaissons les plantes qui conviennent le mieux aux divers terrains et les soins à prendre en ce qui regarde les graines de ces diverses plantes. Il ne s'agit donc plus que de drainer au besoin, et de niveler le sol pour l'approprier à sa destination nouvelle, c'est-à-dire de s'arranger de façon à ce que toutes ses parties soient accessibles à l'eau.

Une fois le terrain nivelé, il importe de le préparer par des cultures copieusement fumées et sarclées avec le plus grand soin, afin de le bien ameublir, d'augmenter sa richesse en humus et de le dégager le mieux possible des mauvaises herbes. Nous arriverons à ces résultats en cultivant des racines, des pommes de terre, du colza, du maïs, des féveroles et diverses autres plantes qu'il ne nous paraît pas nécessaire de mentionner. Cela fait, nous aurons à nous demander ensuite si nous devons semer la graine de pré seule ou associée avec une céréale. Dans le premier cas, c'est-à-dire si nous optons pour le semis isolé, il nous faudra l'exécuter vers la fin d'août ou dans les premiers jours de septembre, afin que les jeunes plantes aient le temps de s'enraciner solidement avant l'hiver. Pour cela, huit jours avant les semailles, on devra faire un labourage à 12 ou 15 centimètres de profondeur et herser dans tous les sens, de manière à obtenir un émiettement complet de la couche arable. Alors on commencera le semis par les plus grosses graines que l'on enterrera avec les dents de la herse, et on le terminera par les graines fines mélangées que l'on enterrera avec le dos de la herse ou avec un châssis garni d'épines. Cette opération achevée, on roulera légèrement le sol, s'il est déjà de quelque consistance, ou bien, on le roulera énergiquement s'il est trèsporeux. Voilà pour le semis d'automne, pratiqué en dehors de toute récolte accessoire. Voici maintenant pour le semis de printemps, que l'on adopte le plus ordinairement.

On commence par semer à la place d'une récolte sarclée, sur une terre bien propre, ou une céréale d'automne, ou une céréale de printemps. Si l'on a affaire à une céréale d'automne, seigle, froment, ou escourgeon, on y répand dès la sortie de l'hiver, vers la fin de février, si c'est possible, la graine de pré que l'on recouvre faiblement avec une herse légère. Si l'on a affaire à une céréale de printemps, froment trémois, orge ou avoine, on sème la graine de pré en même temps que cette céréale, en mars ou avril, et toujours en commençant par les grosses semences et en finissant par les petites; puis, comme précédemment, on recouvre avec la herse légère. En pareil cas, il importe que la céréale soit très-claire, qu'elle n'intervienne dans l'opération qu'à titre d'abri contre les hâles et le soleil. Trop épaisse, elle soustrait la jeune herbe aux influences atmosphériques, l'étiole, la gêne et l'affame un peu.

Quand vient la fin de juin, les cultivateurs intelli- | briques; ailleurs encore, on trouve un tuf comgents ne doivent pas hésiter à faucher la céréale et à la faire consommer en vert par leur bétail. La jeune prairie est alors assez vigoureuse pour se défendre contre les rigueurs estivales de l'atmosphère, et, ainsi découverte, elle se développe rapidement, gagne de l'avance et talle bien à l'au

tomne.

Quel que puisse être le développement de l'herbe l'année du semis, il faut bien se garder d'y toucher ou de la faire pâturer, car la suppression des jeunes feuilles nuit à la croissance des racines et compromet l'avenir de la prairie. La seconde année, cet inconvénient n'est plus à craindre. On pourrait donc, à la rigueur, prendre une première coupe, mais il vaut mieux livrer la prairie au pâturage des moutons, ou, à défaut de moutons, au pâturage des vaches lorsque le sol n'est pas mouillé au point de céder sous leurs pieds. Les moutons sont préférables toutefois. Ils broutent très-près de terre et favorisent ainsi l'émission d'un grand nombre de tiges secondaires qui garnissent bien le pied de la prairie. A partir de la troisième année, on pourra faucher la première coupe et faire pâturer le regain.

C'est cette attente qui empêche beaucoup de cultivateurs de créer des prairies naturelles, comme si le sacrifice ne devait pas être amplement racheté par une production de longue durée. En se rapprochant des climats brumeux et de ceux du nord, où la terre s'enherbe avec une facilité extraordinaire, le sacrifice est moins pénible; dès la seconde année, la prairie est presque en plein rapport; aussi les cultivateurs de ces contrées se montrent-ils moins rétifs que les nôtres quand il est question de créer des prairies. | Si la conversion des terres de bonne qualité en prairies naturelles ne présente pas de grandes difficultés du moment où elle est favorisée par l'eau, il n'en est pas de même des terres compactes, des terres marécageuses et des terres sablonneuses. Pour les deux premières catégories, on doit nécessairement recourir aux opérations de drainage, plus ou moins multipliées et plus ou moins coûteuses; quant aux terres sablonneuses, on ne se tire point non plus d'affaire sans des avances de fonds considérables. La Belgique nous offre dans ses provinces d'Anvers et de Limbourg des prairies modèles, créées dans le sable, et que nos ingénieurs ont visitées avec beaucoup d'intérêt. Nous avons eu, nous aussi, la bonne fortune de les parcourir et de les admirer. C'est la canalisation des Campines qui a permis d'y établir des prairies; plus loin, nous aurons à vous entretenir du mode d'irrigation employé ; pour le moment, nous n'avons à vous entretenir que des premières préparations auxquelles on soumet les landes de ce pays, avant d'arriver à les couvrir d'herbe. Le sol est sablonneux siliceux. Tantôt, c'est un sable blanc pareil à celui des dunes et que l'on nomme avec raison sable mouvant; tantôt c'est un sable jaunâtre, coloré par l'oxyde de fer, d'une certaine fixité et jouissant d'une assez bonne réputation parmi les cultivateurs. Ailleurs, dans les parties basses et humides, on rencontre une argile sablonneuse propre à fabriquer des tuiles et des

posé d'agrégations de sable et d'oxyde de fer. Ces agrégations occupent les revers des terrains, non les hauteurs ni les bas-fonds, au moins dans la plupart des cas. La charrue ne les entame pas, et il faut les attaquer par un défoncement énergique et les ramener avec la bêche à la surface du terrain pour les diviser et les rendre productives sous l'influence de l'air. Rien que par ces détails rapides, on peut juger de l'ingratitude du sol où les défricheurs belges ont créé et continuent de créer des prairies naturelles.

Dès que le défoncement et le nivellement du terrain sont exécutés, on peut semer sur la défriche une avoine fumée avec mélange de trèfle et de houlque laineuse pour pâturage. Après une dépaissance d'une année ou deux, rien n'empêche de rompre le gazon, d'y semer du colza, et d'y ramener de l'avoine fumée et un mélange de graines de pré. On a voulu créer des prairies du premier coup sur défrichement; mais le gazonnement a laissé beaucoup à désirer et il a fallu regarnir le fond de la prairie à diverses reprises. Il vaut donc mieux passer par des cultures préparatoires que de chercher à aboutir du premier jet ; et c'est l'avis de tous les hommes intelligents des deux Campines, et en particulier, celui de M. l'ingénieur Keelhoff.-« Un procédé fort recommandable, dit-il, pour convertir des landes en prés, est de faire précéder le semis de l'herbe par une culture de trois ou quatre années; par là, le sol s'améliore beaucoup, et la réussite de l'ensemencement en graminées est assurée.

« Cette opération, qui se fait actuellement sur une grande échelle en Campine, rembourse généralement, et au delà, les dépenses qu'elle exige, et lorsque les denrées alimentaires sont à un haut prix, elle est très-lucrative. La première année, après que le terrain est préparé à l'irrigation, il est planté en pommes de terre avec une forte fumure; ce qui coûte en moyenne, par hectare, 900 francs, y compris le buttage et l'arrachage. Une récolte ordinaire dans les terres défrichées, où le tubercule n'est jamais attaqué par la maladie, est de 16 000 kilogrammes qui, au prix actuel, valent 1 700 à 1 800 francs. L'opération donne donc le bénéfice énorme de 800 à 900 francs par hectare. Mais la cherté actuelle des denrées alimentaires ne peut être prise pour base; il faut donc compter sur le prix normal des pommes de terre, qui a été au minimum en hiver, depuis 1847, de 8 francs les 100 kilogrammes; or, à ce taux, la récolte de 16 000 kil. produit encore 1 280 francs, ou un bénéfice de 380 francs, outre l'amélioration du sol.

« La deuxième année, on plante de nouveau des pommes de terre avec une forte fumure, et le résultat est au moins égal à celui de la première année.

<< Enfin, la troisième année, la terre est de nouveau très-bien fumée et ensemencée en seigle, dans lequel on sème les graines d'herbe, qui acquièrent alors une vigueur extraordinaire dès la première année.

« Une troisième plantation en pommes de terre ne réussit plus; le rendement diminue très-sensi

[blocks in formation]

25

70 25

1 300 25

560

940 25

Flouve odorante.....

Lupuline

Trèfle des prés....

La dose est forte, sans doute, mais ne perdons pas de vue que la terre est maigre et que tout ce qui y germe ne s'y soutient pas. Il importe encore, pour le succès, que les graines soient fraîches, de la récolte de l'année qui précède leur emploi, car les vieilles ne germent pas.

Dans la Campine limbourgeoise, jusqu'en 1852, toutes les prairies furent semées tout simplement sur la bruyère plus ou moins défoncée; mais à partir de cette époque, on changea de système, et M. le baron de Schiervel ouvrit la marche et cultiva le premier la bruyère pendant plusieurs années. Ses expériences offrent de l'intérêt et peuvent rendre d'importants services. Les voici :

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Intérêt pendant la première année, avant de
commencer les travaux........
Travaux....

100 mètres cubes de boues de ville..
Semence de froment et semis.....
Semence d'herbe et semis......
Intérêt du capital ci-dessus..

TOTAL...... fr. Produit: 70 mesures de froment à 8 fr.. RESTE....... fr.

[blocks in formation]

La première expérience a été faite sur 4 hectares; la seconde sur 14; la troisième sur 4, et la quatrième sur 8.

Nous nous bornerons à faire observer que le prix d'achat de la bruyère a été fort exagéré. En 1859, c'est-à-dire postérieurement aux expériences dont il vient d'être parlé, on ne la payait que de 200 à 250 francs.

En France, nous le répétons, il nous reste beaucoup à faire. Nous pourrions certainement multiplier nos prairies naturelles sur un grand nombre de points et rendre de signalés services à nos populations méridionales notamment, si les eaux dont nous disposons étaient recueillies au lieu d'être gaspillées. Chaque fois qu'en traversant le département de la Côte-d'Or, nous nous sommes arrêté au barrage de Gros-Bois, destiné à réunir en un vaste bassin les eaux qui descendent en rigoles des montagnes, afin d'alimenter le canal, nous nous disions : · Avec un certain nombre de barrages ainsi disposés, il deviendrait bien facile d'établir dans les terrains secs ou sous des climats chauds de magnifiques herbages qui feraient la richesse de ces contrées.

Autant il est facile d'établir le prix de revient d'un hectare de prairie naturelle au milieu de landes où la valeur des terres ne varie pas sensiblement, et où les prix de main-d'œuvre et d'engrais ne varient guère non plus, autant il devient difficile de l'établir, pour les diverses contrées d'un pays comme la France. Ce que nous dirions du prix de revient dans un canton ne s'appliquerait certainement pas toujours au canton voisin. Il appartient à chaque cultivateur de faire pour son compte personnel, ce que nous ne pouvons faire pour le compte de tous. Étant donné dans chaque localité le prix du terrain, de la main

« PreviousContinue »