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grandes exploitations de la Brie et de la Beauce, ont-elles de grandes batteuses mues par des machines à vapeur qui font à la fois le service multiple que nous avons décrit plus haut.

Le tableau suivant nous a paru utile à offrir au lecteur, pour lui servir de guide dans le choix du meilleur mode de battage. C'est un relevé des frais de battage en raison de la quantité de gerbes battues par les petites ou par les grandes machines.

chines fixes débitent généralement de 50 à 60 gerbes à l'heure. Elles sont mues par un ou deux chevaux. 3o Les machines mobiles ou transportables, conviennent aux pays de petite culture. Montées sur un chariot, on les transporte sans peine d'une exploitation à l'autre. Arrivées sur le terrain, on les dresse en quelques instants. Le chariot sert de support au manége, qui transmet le mouvement au-dessus de la tête des chevaux. Ces machines locomobiles coûtent de 1 030 à 1 500 francs. La On a calculé que par les petites machines le batbatteuse de M. Legendre de 1030 francs battant tage d'un hectolitre de grains revient au plus bas en bout est justement recherchée dans les pays du prix à 65 centimes, tandis qu'il peut descendre à sud-ouest et du centre. Celles de MM. Renaud et 36 centimes avec les grandes batteuses mues par la Lotz, de Nantes; Pinet, d'Abilly; Duvoir, de Lian-vapeur. Le prix de revient variant selon le nombre court; Damey, de Dôle, coûtent de 12 à 1 500 fr. de gerbes battues, voici l'échelle d'après laquelle on Ces dernières battent en travers. doit l'établir:

Au-dessus de cette catégorie viennent les grandes batteuses, battant en travers, dont le prix va de 1 500 à 4 000 francs. La plupart de ces batteuses sont mues par des machines à vapeur soit fixes, soit locomobiles, et débitent de 100 à 300 gerbes à l'heure.

Pour évaluer avec justesse les avantages relatifs des moteurs employés à ces machines, il est nécessaire de tenir compte de la situation où se trouve placé chaque cultivateur. Dans une grande exploitation, munie d'un appareil complet d'instruments destinés à préparer la nourriture des animaux hache-paille, lave-racines, concasseur, coupe-racines, etc., il est avantageux de mettre en mouvement tous ces appareils par un seul moteur, soit manége, soit machine à vapeur, et de faire entrer la batteuse dans ce système. La machine à vapeur, dans ce cas, servant à plusieurs fins, les frais de combustible se répartiront entre le battage et les autres opérations dont cette machine sera le moteur; outre que la chaleur et l'eau bouillante qui en proviennent seront utilisées pour la cuisson des aliments.

Il est donc impossible de décider, en principe absolu, quel est le moteur le plus avantageux pour les machines à battre, tant sont nombreuses et variées les situations de la culture en France. Ce qu'on peut dire en général, c'est que les grandes machines mues par la vapeur battent plus rapidement et plus économiquement que les petites mues par un manége. Aussi presque toutes les

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Voilà, on en conviendra, des chiffres très-éloquents. Ajoutons que dans ces différences ne figurent point celle du rendement, qui est de 5 p. 100 de moins par le battage au fléau. Il est vrai qu'il importe, en revanche, de grever le battage mécanique de l'intérêt du capital que représentent les grandes machines à battre. Mais, tout compensé, on ne saurait trop réfléchir sur les instructives révélations que contiennent de tels chiffres, et sur les avantages du matériel perfectionné appliqué à la grande culture. LOUIS HERVÉ.

CHAPITRE XVI

DU NETTOYAGE DES CÉRÉALES

Nettoyage des céréales. Lorsque le grain est séparé de la paille, il s'agit de le nettoyer, c'est-à-dire d'en séparer toutes les matières étrangères. Cette opération ou plutôt cette suite d'opérations est aussi importante que le battage, que le grain soit destiné à notre nourriture, ou qu'il soit destiné à être semé.

S'il s'agit d'en faire notre pain, les céréales doi

vent être purgées de graines étrangères, la plus part très-fines et malsaines, telles que l'ivraie, et surtout de la poussière qui s'y attache dans des proportions qu'on ne saurait se figurer lorsqu'elles n'ont pas été nettoyées au tarare. Si les céréales sont destinées aux semailles, il importe de les purger de myriades de graines presque invisibles dont elles sont mêlées et qui donneraient nais

sance à des herbes adventices qui étoufferaient en partie les futures emblaves, si un nettoyage énergique n'en débarrassait la semence. Il faut aussi en écarter les grains étiolés, qui ne peuvent produire des plantes vigoureuses. Le tarare est l'instrument généralement affecté aujourd'hui à cette opération.

L'énergique ventilation donnée aux grains par les ailes enfermées dans le tambour, explique à première vue l'utilité de cet instrument que tout le monde connaît. Les châssis, sur lesquels tombe le grain à sa chute de la trémie, vont et viennent avec une rapidité déterminée par le mouvement de la manivelle. Ces châssis varient de largeur de mailles suivant le volume des graines qu'il s'agit de cribler.

Nous avons dit que certaines batteuses sont

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ou la machine à vapeur de cette batteuse, le grain descend par une cheminée inclinée sur les châssis du tarare, de sorte que le nettoyage a lieu sans aucune addition de main-d'œuvre. C'est là le mode le plus économique de nettoyage.

Malheureusement tout le monde ne peut pas se procurer une économie qui exige l'achat d'une machine de 2 000 francs. Lorsqu'on a battu les céréales au fléau ou à la batteuse non pourvue de tarare, il faut enlever la graine, la mettre en tas, puis la verser dans un tarare à main. Ces opérations, auxquelles s'ajoute la rotation à la main du tarare, constituent une augmentation de frais qu'on peut estimer à 10 centimes environ par hectolitre; un ouvrier aidé d'une femme et d'un enfant peut tararer dans sa journée environ 50 à 60 hectolitres de froment. Mais si bon que soit le tarare, un seul nettoyage ne suffit pas. Le second nettoyage marche plus vite et peut débiter 100 hectolitres dans une journée.

C'est surtout le grain battu au fléau qu'il importe de passer à deux fois au tarare, car ce mode de battage laisse beaucoup plus de poussière que le battage mécanique.

En effet, le battage au fléau ajoute au grain toute la poussière qui est dans la paille, tandis que la batteuse chasse une grande partie de cette poussière, ce qui constitue déjà un commencement de nettoyage. Aussi quelques batteuses sont munies de cheminées qui évacuent la poussière : grand soulagement pour les ouvriers.

Nous conseillons aux personnes qui gouvernent la batteuse non pourvue de cette cheminée, de se couvrir les narines et la bouche d'un linge mouillé, ou mieux d'une éponge mouillée maintenue par une courroie ou un ruban. Cette précaution peut les préserver des maux de gorge et des maladies très-graves qui attaquent les voies respiratoires lorsque la poussière y a pénétré. Les yeux aussi doivent être prémunis lorsqu'il y a prédisposition aux ophthalmies. On les couvre avec des lunettes entourées et fabriquées spécialement pour cet usage.

Les tarares ont reçu de notables perfectionnements depuis quelques années, bien que le principe de la ventilation et la disposition des châssis soient les mêmes dans tous ces instruments. On en trouve de très-bons chez la plupart de nos constructeurs. Les prix vont de 80 à 150 francs. On doit donner la préférence aux tarares pourvus soit de trappes, soit de jalousies mobiles qui proportionnent la colonne d'air au volume des grains et à l'état du vent qui règne dans l'atmosphère. On donne à cette ventilation toute l'énergie possible, pourvu qu'elle n'aille pas jusqu'à enlever les bonnes graines. C'est le poids de ces dernières qui les fait tomber dans le tas où on les recueille.

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qui est fort long et fort coûteux. On l'opère plus | plus en vogue de ces instruments. Cependant on rapidement et avec beaucoup plus de perfection lui oppose le trieur de M. Vachon, qui est un par le trieur. C'est grand crible carré percé de trous de diverses un cylindre de tôle formes, au-dessous duquel est une tôle non perun peu incliné percé cée. Le crible repose par le milieu sur un bâti de trous diversement fixe sur lequel on le fait basculer. Le grain y disposés. On dépose tombe d'un entonnoir en toile qui couvre toute la le grain dans une largeur du trieur, puis se classe en descendant sur trémie placée au- le trieur, et tombe sur la table de dessous divisée dessus de l'extrémité en plusieurs catégories comme dans le trieur Perla plus élevée du cy- nollet. Le prix de ce trieur est de 75 francs. Un lindre, une main seule fait tourner ce dernier ; les autre trieur de M. Vachon du prix de 350 francs grains en tombent en passant par les trous qui cor- opère plus en grand; il est cylindrique comme celui de M. Pernollet; on l'applique à l'épuration de tous les grains.

Fig. 226. Van.

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Les orges et les avoines qu'on donne aux chevaux devraient toujours subir l'opération du triage, aussi bien que la paille qu'on leur donne hachée pour fourrage. L'énorme quantité de poussière qui adhère à ces substances est la principale cause des maladies inflammatoires qui enlèvent chaque année un si grand nombre de ces animaux; et en tout cas cette poussière les empêche d'engraisser et nuit à la production du lait des vaches. On évalue en moyenne à 10 centimes l'hectolitre les frais de triage des grains; un ouvrier en expédie environ 25 à 30 hectolitres par jour.

Conservation des graines de cé| réales. Entre la moisson et la consommation ou la vente des grains, il s'écoule un temps plus ou moins long suivant que le cultivateur se croit intéressé à le prolonger; si ce délai passe une année, il doit se préoccuper des moyens de conserver ses grains en bon état.

Or le grain de froment a de nombreux ennemis. Conservé en meules et en gerbes, il est attaqué par les rongeurs: souris, campagnols,

rats, mulots, etc.; mis en tas dans le grenier, il est attaqué par les charançons, alucites, etc., outre les souris et les rats; et de plus il risque de s'altérer sous l'influence de l'humidité et de la chaleur. Voilà trois sortes d'ennemis qu'il faut combattre à tous prix.

Le meilleur mode pour conserver le grain, c'est de le confier au tuteur que lui a donné la nature, c'est-àdire de le laisser dans sa balle. C'est ce que font les meules de blé dans les champs, lorsqu'elles sont bien construites. Pour les préserver des rongeurs, on les pose sur des supports en fonte, hauts de près d'un mètre. Ces supports sont ronds; teur plan supérieur est bordé d'un cadre uni et vertical (haut de 10 centimètres) qui empêche les animaux de grimper jusqu'au blé. Le prix de ces porte-meules est de 50 francs environ; on peut en faire en bois uni d'un prix moins élevé.

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Si l'on bat le froment tout de suite et que le gre- | bâti en charpente. Le fond du cylindre forme nier soit assez spacieux pour le recevoir, on cuvette, et communique avec un ensacheur par peut l'y déposer mêlé à sa balle. L'air circulant un tuyau muni d'un robinet. Le cylindre est comtoujours dans cette masse, y entretiendra assez de posé de plusieurs morceaux superposés et reliés fraîcheur sèche pour le préserver de l'échauf- ensemble par des cercles de fer. On peut forfement. Dans ce cas, on passe le grain au tarare mer un grenier de plusieurs cylindres groupés par au moment de le vendre ou de l'employer. deux, trois, quatre, etc., suivant les besoins de son approvisionnement. Les tuyaux partant du fond de chaque cylindre se réunissent en un seul conduit, auquel est fixé le robinet avec l'ensacheur audessous.

Mais, si l'on a été obligé de tararer son grain, on ne peut le conserver que dans un grenier trèsfrais et très-sec, parfaitement aéré et carrelé. On pratique des jours aux deux côtés opposés du toit, et au niveau du tas de grains afin d'y faire circuler l'air. — Si, malgré ces précautions, on craint l'échauffement, on dispose le grain en couches minces ou en billons, comme les champs cultivés sous cette forme; au besoin même on fait plus encore on fait traverser les tas d'outre en outre par des tuyaux de drainage percés de petits trous à leur circonférence et communiquant avec l'air du dehors par leurs deux extrémités. Ces tuyaux ont des embranchements latéraux et verticaux qui forment comme des cheminées à air, et maintiennent dans la masse une fraîcheur constante.

Malgré ces précautions, le charançon réussit quelquefois à s'établir dans le tas de grains. On l'en chassera, dit-on, en mêlant à la masse des bouquets d'absinthe dont l'odeur est insupportable au charançon, ou bien encore des paquets de chanvre vert, de tanaisie, ou bien enfin en enduisant les murs du grenier avec du goudron de houille.

Le pelletage est le moyen le plus usuel de ventiler le grain qu'on désire préserver de l'échauffement ou du charançon. Cette opération consiste, comme on sait, à enlever ce grain sur une large pelle de bois, à le secouer vigoureusement en l'air et à le changer de place. C'est un procédé trèsprimitif et peu économique dans les greniers qui contiennent de fortes provisions de céréales.

Ensilage.- Dans les pays chauds, tels que l'Afrique, la Provence, l'Italie, etc., on conserve les grains dans des excavations profondes et on les recouvre avec la terre. Les silos doivent être creusés dans un sol très-sec et munis d'un revêtement en paillassons. Leur efficacité est complétée par un tuyau de drainage percé de trous, lequel les traverse d'outre en outre pour y faire circuler un air incessamment renouvelé.

Grenier Pavy. - Mais le moyen le plus efficace de conserver économiquement les grains, à mon sens, est le grenier conservateur, spécialement inventé à cet effet par M. Pavy, de Girardet (Indreet-Loire); malheureusement il ne convient pas à la petite culture. C'est un récipient cylindrique en terre cuite poreuse, qu'on suspend en l'air sur un

Le grenier conservateur au grand complet est en outre muni: d'un tarare qui communique avec tous les cylindres du grenier par un conduit d'une part et par une chaîne à godets de l'autre. Un manége ou une locomobile met le tarare en mouvement, et lorsqu'on veut nettoyer ou ventiler le blé du grenier, on ouvre le robinet situé au-dessus de la trémie du tarare; alors le grain tombe dans la machine, et y subit une ventilation énergique, puis est reçu dans les godets de la chaîne qui le remonte et le reverse dans les cylindres. Un compteur adapté aux cylindres indique les quantités qui y entrent et celles qui en sortent.

On comprend que pour un négociant en blés ou pour un propriétaire qui a de forts approvisionnements, le grenier Pavy est un moyen de conservation supérieur à tous les autres, et par l'économie de main-d'œuvre, et par l'avantage qu'il offre de maintenir au grain sa belle apparence et sa qualité marchande. C'est aussi le moyen le moins coûteux, parce que toutes les manutentions s'y font sans autres frais de maind'œuvre que la mise en mouvement du manége ou de la machine à vapeur.

M. Pavy a proposé à la ville de Tours de doter sa halle au blé d'un grenier conservateur, où tous les entrepositaires pourraient déposer leurs grains et en assurer la bonne conservation moyennant un prix minime de loyer.

Cette innovation mérite, selon nous, de fixer l'attention des gros cultivateurs, des municipalités, des négociants en grains et des meuniers. Pour en apprécier le mérite, il importe d'observer que les frais de conservation des grains sont fort élevés, et que la meilleure conservation ne préserve pas les grains d'une certaine détérioration, et d'une diminution de poids qui est en général de 5 p. 100 par

an.

Le grenier de M. Pavy épargne au propriétaire du grain tous ces genres de préjudice, et c'est ce qui le recommande vivement à l'attention des municipalités, dans l'intérêt de l'alimentation publique autant que dans l'intérêt des producteurs. LOUIS HERVÉ.

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De la farine. Le froment qui a passé sous les meules du moulin et que l'on a débarrassé de son enveloppe devient farine, et la farine manipulée par nos ménagères ou nos boulangers, fournit le pain qui constitue la base de la nourriture chez un grand nombre de populations. Apprenons donc à connaître la farine, puis nous traiterons de la panification, c'est-à-dire de l'art de fabriquer le pain.

La farine de bonne qualité est d'un blanc jaunâtre, d'une odeur que chacun connaît, et que les savants désignent sous le nom de sui generis, qualification donnée à toute odeur ou saveur indéterminée. Elle est d'un éclat vif, sans points rougeâtres, gris ou noirâtres; sa saveur peut être comparée à celle de la colle de pâte fraiche. Elle est douce au toucher, sèche, pesante; elle adhère aux doigts, et forme une espèce de pelote quand on la comprime dans la main. Malaxée avec de l'eau, elle en prend environ le tiers de son poids, et forme une pâte longue, c'est-à-dire très-élastique, s'étendant facilement en couches unies. Cette élasticité de la pâte est un des caractères les plus importants, car la farine est d'une qualité d'autant plus inférieure que la pâte est plus courte.

La farine de moyenne qualité est d'un blanc mat et contient généralement plus d'eau. Si on la serre dans la main, elle s'échappe entièrement, à moins qu'elle ne provienne de froments humides.

La calcination, opération délicate et assez difficile, que nous décrirons plus loin, est un moyen assez sûr pour juger de la qualité d'une farine. 100 grammes d'une farine de bonne qualité laissent un résidu de 80 à 90 centigrammes.

Nous croyons utile de donner ici la composition immédiate des céréales, ou principales graminées alimentaires.

La première chose à considérer dans l'essai ou l'analyse d'une farine, c'est la recherche du gluten qu'elle contient (on sait que le gluten est cette substance élastique, de couleur plus ou moins blanche, qui reste dans la bouche, lorsqu'on y a mâché, écrasé une certaine quantité de froment),

d'en examiner les propriétés caractéristiques, et surtout sa quantité relative.

DÉSIGNATION

des CÉRÉALES.

Froment dur de ) Vénézuela Froment dur d'Afrique... From. demi-dur de Brie... Froment touselle blanche.. Seigle

Orge.

Avoine...

Mais...
Riz..

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Pour arriver à ce résultat, voici comment on opère: On prend, par exemple, 25 grammes de farine à analyser; on la pétrit avec 10 à 12 grammes d'eau froide, et on en forme une pâte consistante. On laisse cette pâte en repos, pendant 25 à 30 minutes en été, 50 à 60 en hiver; on la malaxe ensuite sous un mince filet d'eau. Cette eau blanchie, ressemblant à du lait, en raison de l'amidon qu'elle entraîne, est reçue sur un tamis placé sur une terrine; on tourne et retourne la pâte de manière à éviter la formation de tout grumeau; l'amidon, ayant été entraîné par le lavage, le gluten reste dans la main, sous forme d'une masse souple, élastique, s'étendant en plaques minces. On réunit à cette masse les parcelles entraînées pendant le lavage et restées sur le tamis, et on la malaxe dans l'eau froide jusqu'à ce que la transparence du liquide ne soit plus troublée, ce qui annonce la disparition complète de l'amidon. Dans cet état, on le pèse et on en note exactement le poids, en se rappelant que 5 grammes de gluten humide représentent 3 grammes de gluten sec.

Disons tout de suite que le gluten d'un mélange de parties égales de farine de froment et de seigle est visqueux, noirâtre, sans homogénéité; qu'il se désagrége facilement, et ne peut jamais se dessécher complétement. C'est en raison de cette viscosité, inhérente au gluten du seigle, que le pain fabriqué avec la farine de cette céréale reste constamment à l'état tendre ou frais, pour nous servir d'une expression vulgaire.

Un mélange de parties égales de farine de froment et d'orge donne un gluten sec, blanc, et

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