Oeuvres de Plutarque: Oeuvres mêlées

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Janet ey Cotelle, 1820
 

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Popular passages

Page 306 - ... la nature comme une marâtre à l'égard des hommes, et comme une mère pour les animaux sans raison ? Est-ce la grandeur, la vitesse, la finesse de la vue qui vous ont fait juger ainsi ? Mais la force propre à l'homme est dans son intelligence. C'est par elle qu'il prend dans les forêts les éléphants au piège, qu'il met un frein aux chevaux, qu'il courbe les taureaux sous le joug, qu'il atteint de ses flèches les oiseaux dans les airs, et qu'il saisit dans ses filets les poissons qui habitent...
Page 306 - Quel si grand avantage attachez-vous à la force du corps, que pour cela seul vous regardiez la nature comme une marâtre à l'égard des hommes, et comme une mère pour les animaux sans raison? Est-ce la grandeur, la vitesse, la finesse de la vue qui vous ont fait juger ainsi? Mais la force propre à l'homme est dans son intelligence. C'est par elle qu'il prend dans les forêts les éléphants au piège, qu'il met un frein aux chevaux, qu'il courbe les taureaux sous le joug, qu'il atteint de ses...
Page 303 - Bacchus la férule * et l'oubli, pour faire entendre qu'il ne faut pas conserver le souvenir des fautes commises dans l'ivresse, et qu'il suffit de leur appliquer une correction légère. C'est à quoi fait allusion le proverbe qui dit : Je hais un convive qui a de la mémoire. Euripide dit qu'il est sage d'oublier...
Page 285 - Ceux qui expliquent cette fable d'une manière plus vraisemblable et plus conforme à la nature, ne font qu'une même divinité de Junon et de Latone. Ils veulent que Junon soit, comme nous l'avons déjà dit, la terre, et Latone la nuit, c'est-à-dire l'oubli de toutes choses dans lequel tombent ceux qui se livrent au sommeil. Or, la nuit n'est autre chose que l'ombre de la terre, qui, en s'approchant de l'occident et nous dérobant le soleil , s'étend de plus en plus et répand dans l'air une...
Page 250 - Voici votre élégante traduction du commencement de l ! 'Iliade' : « Déesse, chantez la colère d'Achille fils de Pelée ; « cette colère pernicieuse qui causa tant de malheurs « aux Grecs, et qui précipita dans le sombre royaume « de Pluton les ames généreuses de tant de héros, et « livra leurs corps en proie aux chiens et aux vau...
Page 299 - ... qu'ils soient. La solitude est le vrai gymnase de la sagesse. Elle nous donne des mœurs, elle forme et dirige nos âmes, lesquelles peuvent alors se livrer sans obstacles à tout leur accroissement, et ne sont pas obligées de se heurter sans cesse à mille petits usages, comme les âmes de ceux qui vivent dans les villes. Dans un air pur, presque toujours hors de la présence des hommes, nos âmes, arrosées qu'elles sont par le ruisseau doux et limpide de la tranquillité, dans lequel les...
Page 35 - Réflexions ou Sentences et Maximes morales de M. le duc de la Rochefoucauld. Avec des Observations de M. l'abbé Brotier, de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
Page 238 - ... des bons. Tel est du moins le but ordinaire de la nature, quoiqu'elle n'y parvienne pas toujours. » Bien loin qu'Aristote rabaisse en cet endroit la noblesse, il la relève infiniment : d'abord quand il montre qu'il serait injuste que des hommes d'une naissance illustre, d'un caractère élevé...
Page 306 - ... les révolutions des astres, elle ne succombe point à de si grands efforts. Ce sont là des exploits dignes de la force d'Hercule. Et quel est l'homme qui n'aimerait pas mieux être Ulysse que le cyclope...
Page 192 - ... mon cher fils, demeurer ici, éloigné de toi, isolé? Le respectable Pélée m'ordonna de te suivre, le jour où il t'envoya de Phthie sur les pas d'Agamemnon : jeune encore, tu n'avais point d'expérience dans l'art périlleux de la guerre, ni dans l'art de parler, qui donne aux hommes tant de renommée ; il voulut que je partisse avec toi pour être ton guide, soit qu'il fallût délibérer ou combattre. Je ne voudrais donc pas, ô mon cher fils, être abandonné de toi, quand même un dieu...

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