Mémoires de Préville ..

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Guillaume, 1812 - 288 pages
 

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Popular passages

Page 80 - Je ne m'étais chargé dans cette occasion Que d'excuser César d'une seule action. Mais puisque, sans vouloir que je le justifie, Vous me rendez garant du reste de sa vie, Je répondrai, madame, avec la liberté D'un soldat qui sait mal farder la vérité.
Page 78 - Celui qui met un frein à la fureur des flots Sait aussi des méchants arrêter les complots. Soumis avec respect à sa volonté sainte, Je crains Dieu, cher Abner, et n'ai point d'autre crainte Cependant je rends grâce au zèle officieux Qui sur tous mes périls vous fait ouvrir les yeux.
Page 76 - La nature, marâtre en ces affreux climats, Ne produit, au lieu d'or, que du fer, des soldats : Son sein tout hérissé n'offre aux désirs de l'homme Rien qui puisse tenter l'avarice de Rome.
Page 78 - Huit ans déjà passés, une impie étrangère Du sceptre de David usurpe tous les droits, Se baigne impunément dans le sang de nos rois, Des enfants de son fils détestable homicide, Et même contre Dieu lève...
Page 83 - Princes , quelques raisons que vous me puissiez dire , Votre devoir ici n'a point dû vous conduire , Ni vous faire quitter , en de si grands besoins...
Page 89 - ... des passages dont la réflexion la plus approfondie ne saurait saisir le sens. Que faire alors? Comme Baron : les réciter sans les entendre. Cet acteur ayant prié Corneille de lui expliquer les quatre vers que je viens de citer, en lui avouant qu'il ne les entendait pas , en reçut cette réponse : «Je ne les entends pas trop bien non plus ; mais recitez-les toujours; tel qui ne les entendra pas, les admirera.
Page 79 - Je crains Dieu , dites-vous ; sa vérité me touche ! • Voici comme ce Dieu vous répond par ma bouche : « Du zèle de ma loi que sert de vous parer? Par de stériles vœux pensez-vous m'honorer?
Page 93 - C'est Hector, disait-elle, en l'embrassant toujours ; Voilà ses yeux, sa bouche, et déjà son audace ; C'est lui-même, c'est toi, cher époux, que j'embrasse.
Page 146 - ... de la nature dans les autres , et à demeurer toujours assez maître de son âme , pour la faire , à son gré , ressembler à celle d'autrui. On pourrait, sans doute, donner plus d'extension aux principes de l'art théâtral, mais je crois en avoir assez dit pour celui qui se destine à la scène française, étant doué de tous les dons nécessaires pour y réussir , et dix volumes sur cet art divin ne feraient pas un comédien de l'homme à qui la nature aurait refusé ce qu'elle a accordé...
Page 88 - Faut-il mourir, madame ? et si proche du terme, Votre illustre inconstance est-elle encor si ferme, Que les restes d'un feu que j'avais cru si fort Puissent dans quatre jours se promettre ma mort...

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