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toutes les connaissances réclamées par les diverses branches du service militaire.

Le cercle national réunira aussi dans son sein, bien entendu, tous les états civils autres que les fonctions concernant sa population, organisés comme dans la commune.

La méthode positive précisera l'organisation de tous les états civils du cercle national comme ceux du cercle communal; par conséquent, elle en fera connaître le but, tous leurs représentants, les ateliers ou les édifices qui leur sont nécessaires, les occupations qui les concernent, les instruments de travail ou les objets d'utilité personnelle qui leur appartiennent, le temps qu'il conviendra de leur consacrer, leur part du revenu national, la rétribution ou les frais d'entretien qui leur seront affectés, la contribution qui frappera le revenu de chacun, les crédits qui leur seront dévolus, la comptabilité qui leur sera propre.

C'est ainsi que la forme naturelle des états civils de la société nationale sera établie, et que, par suite, on pourra se faire une juste idée de chacun d'eux.

Mais la méthode positive analysera encore leur action, leurs propriétés et leurs rapports naturels.

Leur action, pour connaître l'influence de chacun d'eux dans la société.

Leurs propriétés, pour apprécier les avantages qu'ils lui procurent.

Leurs rapports, pour comprendre l'importance relative à chacun d'eux.

La méthode positive en déterminera encore la forme, l'action, les propriétés et les rapports physiologiques: 1° pour connaître les facultés et les besoins de la société nationale; 2o la puissance de ses facultés et la nécessité de ses besoins; 3o les avantages procurés par ses facultés et les charges oc

casionnées par ses besoins; 4° et dans quelle proportion s'y trouvent ses facultés et ses besoins.

La méthode positive analysera enfin la forme, l'action, les propriétés et les rapports médicaux de la société nationale pour constater quels sont ses moyens hygiéniques, pathologiques et thérapeutiques, l'influence de ces moyens, leur utilité, et dans quelle proportion elle les renferme.

De sorte que par là encore on aura une parfaite connaissance de toutes les situations de la vie sociale dans le cercle national.

III. Cercle international.

L'application de la méthode positive au cercle international aura des résultats analogues à ceux de l'application de la méthode positive à la commune et à la nation.

Le cercle international n'a pas eu d'existence jusqu'ici. Il est vrai, le droit des gens a fait l'objet de quelques études, et a servi de base à certaines conventions entre les peuples; mais, en général, c'est l'arbitraire qui a présidé à leurs relations; aucun lien véritable n'a uni leurs intérêts, et les petits peuples ont été d'ordinaire opprimés par les grands.

La méthode positive centralisera les intérêts humanitaires à une métropole et les fera représenter par un certain nombre de fonctionnaires appartenant à tous les modes de l'activité humaine, sortis de l'école internationale, composée par le concours des élèves de toutes les écoles nationales, admis suivant le droit de vocation et de capacité.

De manière que les écoles communales fourniront les vocations nationales, et les écoles nationales les vocations internationales, et ainsi l'humanité se trouvera constituée, sous le rapport fonctionnel, en dehors de tout arbitraire, par la volonté providentielle.

Quoi qu'il en soit, le cercle international comprendra, comme le cercle national toutes les associations correspondant aux divers modes de l'activité humaine ou aux états civils de la société internationale, en vue de l'avantage de tous.

La méthode positive en précisera encore l'organisation, et en fera connaître par conséquent le but, les représentants, les ateliers et les édifices qui leur sont nécessaires, les occupations qui les concernent, les instruments de travail ou les objets d'utilité personnelle qui leur appartiennent, le temps qu'il convient de leur consacrer, leur part du revenu international, leur rétribution ou les frais d'entretien qui leur seront affectés, la contribution qui frappera le revenu de chacun, les crédits qui leur seront dévolus, la comptabilité qui leur sera propre.

Par là elle aura établi leur forme naturelle, et par suite, arrêté la situation de tous. Mais la méthode positive en déterminera aussi l'action, les propriétés et les rapports naturels, afin de connaître l'étendue de l'influence de chacun, le degré de son utilité et la mesure de son existence.

La méthode positive produira encore leur forme, leur action, leurs propriétés et leurs rapports physiologiques, pour révéler les facultés et les besoins de la société internationale, la portée de ses facultés et le poids de ses besoins, et dans quelle proportion se trouvent ses facultés et ses besoins.

Enfin la méthode positive indiquera la forme, l'action, les propriétés et les rapports médicaux des états civils de la société internationale, pour notifier les moyens hygiéniques, pathologiques et thérapeutiques dont elle peut disposer, affirmer la puissance de ces moyens, leur utilité et leur proportionalité.

C'est ainsi que la méthode positive aura encore fixé d'une manière certaine les diverses faces des états civils du cercle international.

Il reste donc constaté à posteriori que la science sociale n'est autre chose que la forme, l'action, les propriétés et les rapports naturels, physiologiques et médicaux des états civils de la société, dans le cercle communal, national et international; qué la société, de plus, comprenant la science universelle, la législation et la morale comme but de certaines de ses fonctions, rien ne se trouve en dehors de la science sociale, ni de l'action de la méthode positive qui la

consacre.

CHAPITRE III.

BUT DES FONCTIONS DES SAVANTS EN GÉNÉRAL OU SCIENCE UNIVERSELLE.

Essayons maintenant de nous faire une idée de la science universelle, ou des mondes de l'univers, dont s'occupent les savants proprement dits, et en premier lieu de ce que c'est que le monde révélateur.

Est-ce possible de concevoir que l'univers, et notamment les œuvres de Dieu, puissent être communiquées à l'homme, que l'homme puisse se manifester à son semblable autrement que par une langue, une analyse, une logique, des mathématiques et l'histoire.

La langue humaine, tout le monde le sait, consiste principalement à donner un nom à tous les états civils, et par suite à tous les objets de l'univers, à exprimer les diverses modifications qu'ils peuvent éprouver et particulièrement les diverses modifications que l'homme éprouve.

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Or, les situations constitutives des états civils, les modis、 fications dont elles sont susceptibles, les modifications relatives à la nature de l'homme ne sont possibles à exprimer que tout autant qu'au préalable l'analyse les aura établis én faisant connaître leur forme, leur action, leurs propriétés et leurs rapports naturels, physiologiques et médicaux.

Mais la langue humaine et l'analyse sont insuffisantes lorsqu'on veut se poser des questions ou propositions relativement à la société et généralement sur tous les objets de F'univers, pour faire des comparaisons, porter des jugements ou lier des idées entre elles. Tel est le but de la logique.

Les mathématiques, à leur tour, nous offrent les moyens dé représenter tous les nombres et de faire tous les calculs, de prendre toutes les mesures possibles concernant les états civils de la société, par suite, tous les objets de l'univers, et de donner ainsi de la précision, même de l'exactitude, soit à notre langage, soit à nos connaissances, soit à nos jugements; les mathématiques sont donc encore un mode de révélation.

- Enfin nous ne parlons pas seulement des choses existantes, nous n'analysons pas, nous ne jugeons pas, nous ne calculons pas les objets de notre époque; nous aimons également à parler, à faire l'analyse, à juger, à donner la mesure de ce qui s'est passé avant nous, afin de pouvoir profiter de l'expérience de nos ancêtres. Voilà la tâche de l'histoire (1).

Ainsi, la langue, l'analyse, la logique, les mathématiques et l'histoire universelle, établissent les cinq modes de manifestation du monde révélateur.

Le monde cosmogonique ou métaphysique composé de l'immensité, de la substantiabilité et de l'éternité, présente un ca

(1) Nous donnons une idée de l'histoire d'une manière spéciale dans la deuxième partie de ce résumé.

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