Et pour les retrouver il nous faut, dans son cours, Nature, firmament! l'œil en vain vous contemple: Il ne reconnaît plus la main qui les dirige: Se sont fait de la gloire une froide habitude: Les siècles ont tant vu de ces grands coups du sort! Réveille-nous, grand Dieu! parle et change le monde; Viens! montre-toi toi-même, et force-nous de croire! De ce soleil moral la lumière éclipsée Cessera par degrés d'éclairer la pensée, Ses débris foudroyés rediront d'âge en åge: Adieu au lecteur. Maintenant il ne me reste qu'à remercier toutes les âmes tendres et pieuses de mon temps, tous mes frères en poésie, qui ont accueilli avec tant de fraternité et d'indulgence les faibles notes que j'ai chantées jusqu'ici pour eux. Je ne sais pas ce que la Providence me réserve de sort et de jours. Je suis dans le tourbillon au plus fort du courant du fleuve, dans la poussière des vagues soulevées par le vent, à ce milieu de la traversée où l'on ne voit plus le bord de la vie d'où l'on est parti, où l'on ne voit pas encore le rivage où l'on doit aborder, si on aborde; tout est dans la main de celui qui dirige les atomes comme les globes dans leur rotation, et qui a compté d'avance les palpitations du cœur du moucheron et de l'homme comme les circonvolutions des soleils. Tout est bien et tout est béni de ce qu'il aura voulu. Mais si, aprèsles sueurs, les labeurs, les agitations et les lassitudes de la journée humaine, la volonté de Dieu me destinait un long soir d'inaction, de repos, de sérénité avant la nuit, je sens que je redeviendrais volontiers à la fin de mes jours ce que je fus au commencement: un poëte, un adorateur, un chantre de sa création. Seulement, au lieu de chanter pour moi-même ou pour les hommes, je chanterais pour lui; mes hymnes ne contiendraient que le nom éternel et infini, et mes vers, au lieu d'être des retours sur moi-même, des plaintes ou des délires personnels, seraient une note sacrée de ce cantique incessant et universel que toute créature doit chanter du cœur ou de la voix, en naissant, en vivant, en passant, en mourant, devant son Créateur. FIN 202 Épître à lord Byron, poëte anglais, alors irréligieux. 211 Religion de la mère de famille.. 218 Les oiseaux... 223 Le cheval arabe. 224 Les révolutions des empires 227 Le génie de la France.. La lune... L'automne (prose).. L'Oraison dominicale. Rêveries du jeune âge. L'ermite du cap Saint-Angelo. Les deux héroïnes de la patrie. Visite à lady Esther Stanhope.. La cloche du village.. ... La demeure des grands hommes. Prologue de Jocelyn . Le patriotisme.. 230 231 232 233 234 236 237 240 243 La poésie... 292 La tempête, dans Graziella. Les prophètes, chants sacrés (extrait des Chants de douleur).. 332 295 |