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Les exemplaires qui n'auront pas notre signature, seront réputes contrefaits.

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LENO

NEW YORK

DE SAINT-PÉTERSBOURG,

Ou Entretiens

SUR LE GOUVERNEMENT TEMPOREL

DE LA PROVIDENCE.

SEPTIÈME ENTRETIEN.

LE CHEVALIER.

POUR cette fois, monsieur le sénateur, j'espère que vous dégagerez votre parole, et que vous nous lirez quelque chose sur la guerre.

LE SÉNATEUR.

Je suis tout prêt car c'est un sujet que j'ai beaucoup médité. Depuis que je pense, je pense à la guerre, ce terrible sujet s'empare de toute mon attention, et jamais je ne l'ai assez approfondi.

Le premier mal que je vous en dirai vous

étonnera sans doute; mais pour moi c'est une vérité incontestable : « L'homme étant

ment.

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donné avec sa raison, ses sentiments et ses affections, il n'y a pas moyen d'expliquer comment la guerre est possible humaineC'est mon avis très réfléchi. La Bruyère décrit quelque part cette grande extravagance humaine avec l'énergie que vous lui connaissez. Il y a bien des années que j'ai lu ce morceau; cependant je me le rappelle parfaitement : il insiste beaucoup sur la folie de la guerre; mais plus elle est folle, moins elle est explicable.

LE CHEVALIER.

Il me semble cependant qu'on pourrait dire, avant d'aller plus loin que les rois vous commandent et qu'il faut marcher.

LE SÉNATEUR.

Oh! pas du tout, mon cher chevalier, je vous en assure. Toutes les fois qu'un homme, qui n'est pas absolument un sot, vous présente une question comme très problématique après y avoir suffisamment songé, défiezvous de ces solutions subites qui s'offrent à l'esprit de celui qui s'en est ou légèrement,

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