Fleurs du midi: poésies

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Dumont, 1836 - 304 pages
 

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Page 126 - Les abeilles pillotent deçà delà les fleurs ; mais elles en font après le miel, qui est tout leur; ce n'est plus thym, ni marjolaine...
Page 211 - Fleurs arrosées Par les rosées Du mois de mai, Que je vous aime ! Vous que parsème L'air embaumé ! Par vos guirlandes, Les champs, les landes, Sont diaprés : La marguerite Modeste habite Au bord des prés. Le bluet jette Sa frêle aigrette Dans la moisson : Et sur les roches Pendent les cloches Du liseron, Le chèvrefeuille Mêle sa feuille Au blanc jasmin; Et l'églantine Plie et s'incline Sur le chemin.
Page 101 - Annuler totalement l'individu, ne lui donner que la position d'un chiffre, lequel vient dans la série d'un nombre, c'est lui contester la valeur absolue qu'il possède, indépendamment de sa valeur relative. De même qu'un siècle influe sur un homme , un homme influe s.ur un siècle...
Page 214 - ... chèvrefeuille Mêle sa feuille Au blanc jasmin; Et l'églantine Plie et s'incline Sur le chemin. Coupe d'opale Sur l'eau s'étale Le nénuphar ; La nonpareille Offre à l'abeille Son doux nectar. Sur la verveine Le noir phalène Vient reposer ; La sensitive Se meurt, craintive, Sous un baiser.
Page 33 - J'aurais voulu, penchée à la harpe sonore, Répandre autour de moi l'âme qui me dévore, Dans des flots d'harmonie aux anges dérobés ! Oui, j'aurais voulu voir, quand mon âme est émue, Tous les cœurs palpitants d'une foule inconnue Sous mes accents divins demeurer absorbés ! Vains désirs! jeune aiglon, on a coupé mes ailes, On a ravi mon vol aux sphères éternelles, Pour me faire marcher ici-bas en rampant Si la Muse, parfois, vient visiter ma route, Mon chant meurt sans écho, personne...
Page 22 - L'amour, Sténio, n'est pas ce que vous croyez; ce n'est pas cette violente aspiration de toutes les facultés vers un être créé, c'est l'aspiration sainte de la partie la plus éthérée de notre âme vers l'inconnu.
Page 32 - Il est des sentiments mystérieux, intimes. Qu'aucun mot ne peut rendre et que toi seule exprimes Ces rêves, incompris du monde où nous passons, Ces extases d'amour d'un cœur qui vient .de naître. Alors j'aurais voulu, pour les faire connaître, Moduler sous mes doigts de séraphiques sons ! J'aurais voulu, penchée à la harpe sonore, Répandre autour de moi l'âme qui me dévore Dans des flots d'harmonie aux anges dérobés ! Oui, j'aurais voulu voir, quand mon Sme est émue.
Page iv - Partout où il reste une chance à la fortune, il n'ya point d'héroïsme à la tenter : les actions magnanimes sont celles dont le résultat prévu est le malheur et la mort. Après tout, qu'importent les revers, si notre nom prononcé dans la postérité va faire battre un cœur généreux deux mille ans après notre vie!
Page 27 - Et, torturant mon cœur pour le faire plier, A leur destin vulgaire ils voulaient me lier!... Seule, au désert, livrée à ma douleur muette, Oh ! j'aurais succombé !... mais Dieu me fit poète! Alors, comme une coupe épandant sa liqueur. Je versai dans mes chants le trop plein de mon cœur.
Page 32 - Ton langage éthéré, musique, écho d'Eden ! 11 est des sentiments mystérieux, intimes, Qu'aucun mot ne peut rendre et que toi seule [exprimes Ces rêves, incompris du monde où nous passons, Ces extases d'amour d'un cœur qui vient de naître, Alors j'aurais voulu, pour les faire connaître, Moduler sous mes doigts de séraphiques...

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