Eloge de la Touraine & des pays que la Loire arrofe. C'eft le même Poëte qui, en racontant un de ses voyages, s'exprime de la maniere fuivante: Vous croyez bien qu'étant fur fes (a) rivages, Côteaux non pas Qu'on croit d'abord être en un autre monde. C'eft elle dont le mérite, Le nom, la gloire & les bords (a) De la Loire Et le jardin de la France. La Fontaine, Euvr. Pofthum. Eloge de l'Italie, confidérée comme le féjour où repofent les cendres des Auteurs illuftres de la docte antiquité. Le Poëte adresse la parole à un Seigneur qui avoit été nommé Ambaffadeur pour Rome, & qui devoit bientôt partir. Vous chérirez cette contrée xx Vous aimerez ces doux afyles, De Tibur vous verrez les traces (*) Des Auteurs lagips les plus illuftres. Vous vous direz ici les Graces : De Glycere infpiroient l'amant (a). xx Là du Luth du galant Catulle Aux tombeaux de ces morts célebres L'amour fur leurs urnes funebres Attend encor leurs fucceffeurs. ち Il garde leurs lyres muettes xx Mufes, amour, ceffez vos larmes ༥ Tivoli, Blandufe, Albunée, Greffet. (a) Horace. Peintures riantes. Dans le morceau fuivant, le Poëte, à l'occafion du retour du printemps, foupire après le féjour champêtre, où il a déjà été, & qu'il compte bientôt revoir. Il s'en forme par avance une idée charmante, & dans un enthoufiafime poétique, il en fait une peinture des plus riantes. Porté par les fonges légers, Je vois la nouvelle parure Dont s'embelliffent vos (a) vergers, L'art lui prêtant fes foins brillans, Sortez du fein des violettes, Les bois, les vallons, les montagnes, Prend une ame & s'orne pour moi. (a) Il parle à un ami qui étoit le maître de cette maifon 'de campagne, Aux yeux de l'ignare vulgaire pour mieux varier fans ceffe L'uniformité du loifir, Un goût guidé par la fineffe |