Aux justes soins d'un autre il nous faudra pourvoir, 1960 Et, par un doux hymen, couronner en Valère

La flamme d'un amant généreux et sincère.

V. 1961-62. Couronner en Valère la flamme..... Cette étrange métaphore dont, si l'on en croit M. Maxime Du Camp, Théophile Gautier s'indignait plus que de raison, appartient à la langue romanesque du temps, où l'on faisait un singulier abus des mots feux, flamme, fers, chaînes, etc. A force d'employer ces termes dans un sens métaphorique, on finissait par oublier leur signification primitive et par les faire entrer dans les locutions les plus incohérentes. Celle que nous remarquons ici, et, il faut bien en convenir, qui termine le Tartuffe autrement qu'on aimerait, était si bien à la mode que Racine n'a pas craint de l'employer dans Iphigénie (acte I, scène II):

Et Paris, couronnant son insolente flamme,

Retiendra sans péril la sœur de votre femine?

Mais ce n'est point dans les expressions de cette sorte qu'il faut chercher le génie de ces grands écrivains; ce n'est là que la marque de l'époque, l'empreinte du siècle, et l'on arrive même à s'en choquer d'autant moins qu'on a plus vécu dans le commerce délicat des meilleurs esprits de ce temps.

FIN DU TARTUFFE,