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repas rustiques, où je retrouve les légumes de mon jardin, cuits à point avec le lard de mon saloir, et ces fèves, ces chères cousines, que nous défendait Pythagore! O soirées et festins dont les dieux eux-mêmes seraient jaloux! À l'ombre heureuse de mes pénates, entouré de mes amis les plus chers, nons dînons de bon appétit, pendant qu'autour de nous, les fils pétulants de mes vieux serviteurs prennent librement leur part dans les reliefs et la gaîté de cette fête.

Horace.

Good-bye, proud world! I'm going home:
Thou'rt not my friend, and I'm not thine.
Long through thy weary crowds I roam;
A river ark on the ocean brine,

Long I've been tossed like the driven foam,
But now, proud world! I'm going home.

Good-bye to Flattery's fawning face;
To Grandeur with his wise grimace;
To upstart Wealth's averted eye;
To supple Office, low and high;
To crowded halls, to court and street
To frozen hearts and hasting feet;
To those who go, and those who come;
Good-bye, proud world! I'm going home.

I'm going to my own hearth-stone,
Bosomed in yon green hills alone,–
A secret nook in a pleasant land,
Whose groves the frolic fairies planned;

Where arches green, the livelong day,
Echo the blackbird's roundelay,

And vulgar feet have never trod

A spot that is sacred to thought and God.

Oh, when I am safe in my sylvan home,
I tread on the pride of Greece and Rome;
And when I am stretched beneath the pines,
Where the evening star so holy shines,

I laugh at the lore and the pride of man,
At the sophists' schools and the learned clan ;
For what are they all, in their high conceit,
When man in the bush with God may meet?
R. W. Emerson.

Solitude où je sens une douceur secrète,

Lieux que j'aimai toujours, ne pourrai-je jamais,
Loin du monde et du bruit, goûter l'ombre et le frais ?
Oh! qui m'arrêtera sous vos sombres asiles!

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Mais quelqu'un troubla la fête
Pendant qu'ils étaient en train.

À la porte de la salle

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Demain vous viendrez chez moi.

Ce n'est pas que je me pique

De tous vos festins de roi :

Mais rien ne vient m'interrompre ; 25
Je mange tout à loisir.

Adieu donc. Fi du plaisir

Que la crainte peut corrompre !

La mesure choisie par le poëte, ce vers léger de sept syllabes, et la petite strophe de quatre vers, sont merveilleusement imitatifs de la marche des rats. On croit entendre et voir courir cette gent trotte-menu, comme il les appelle ailleurs (xvii, 41). 1. Autrefois (voir son synonyme jadis, v, 3).

3. D'une façon fort civile. Avec civilité, avec politesse. 4. Relief (iv, 27).

Ortolan. Petit oiseau de très-recherché sur les tables. comme un ortolan.

passage, ordinairement fort gras, C'est un plat de roi. On dit: gras

7. Je laisse à penser. Imaginez, si vous pouvez, la vie que firent les deux rats.

8. Faire la vie. Vie signifie ici la manière dont on se nourrit ; les deux rats firent la vie, c'est-à-dire bonne vie; en effet, ils se nourrirent d'ortolans. La Fontaine dit dans une autre de ses fables:

Venez souper chez moi, nous ferons bonne vie.

9. Honnête. Suffisant. Ce régal ne laissait rien à désirer. Le vers suivant explique le mot honnête: rien n'y manquait. The entertainment was a truly noble one.

15. Détaler. C'est reprendre et remballer la marchandise qui était étalée. C'est ce que fait le marchand au moment de fermer sa boutique et de s'en aller. De là détaler signifie s'en aller, et s'en aller bien vite. / Étaler, c'est exposer les marchandises pour la vente.

Out ran the city rat,

His guest, too, scampered out.

18. En campagne. En course.

Les rats se mettent aussitôt en

course pour retourner à la table du festin.

Rats en campagne. Les deux rats se mettent en campagne. La Fontaine a sous-entendu l'article et le verbe pour marquer la rapidité de l'action des rats. Le vers suivant exprime cette même rapidité d'action par l'emploi de l'infinitif au lieu du passé défini.

19. Et le citadin de dire. Et le citadin dit. Il faut sous-entendre commença ou se háta.

21. Rustique. Le sens de ce mot n'est pas méprisant. Un rustique est un campagnard, homme qui a la simplicité des manières, et qui ignore ce qu'on appelle les beaux usages, les cérémonies de la société, Le rustique est tout rond, c'est-à-dire sans façon, plein de sincérité. N'aimez-vous pas cette rondeur du rustique?-Mais le rustre n'a pas de politesse, il est grossier et plein de rudesse ; c'est un vrai bourru. Les gens bien élevés le méprisent. Le Renard est indigné de voir que le fermier ait tant de volaille, chapons, poulaille, etc., tandis que lui, Renard,

il est heureux quand il peut attraper un vieux coq, et dans sa colère il appelle le fermier une canaille et un rustre.—Le rustaud est impoli, grossier, comme le rustre; c'est un gros, un lourd paysan; il est paysan au superlatif, mais il n'est que cela; il n'est ni bourru ni rude, comme le rustre. Il peut être très-bon, doué du meilleur caractère.

23. Je me pique. Je me vante. Je ne me vante pas, je n'ai pas la prétention de me nourrir de festins de roi

IX.

LE LOUP ET L'AGNEAU (I, 10).

Ventre affamé n'a point d'oreilles.

La Fontaine.

Le chat, tenant un coq et voulant le manger,
Mais le manger avec justice:

Malheureux, lui dit-il, lorsque l'homme sommeille
Au point du jour tranquillement,

Pourquoi, dans ce même moment,
Faut-il que ton chant le réveille ?
Si j'ose, dit le coq, ainsi le réveiller,
Par le bruit que fait mon ramage,
C'est que je l'avertis d'aller à son ouvrage.
Tu sais fort bien, dit le chat, te défendre;
On ne peut pas mieux raisonner;

Mais je me sens las de t'entendre,
Et n'ai point résolu de ne pas déjeuner.

Une perdrix, qu'en ses ongles d'acier
Tenait un méchant épervier,

Faerne.

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