Autant de mis à part :/ près de moitié succombe. Le trop d'attention qu'on a pour le danger LXX. LA LIGUE DES RATS (XII, 25). Une souris craignait un chat Qui dès longtemps la guettait au passage. Que faire en cet état? Elle, prudente et sage, Consulte son voisin : c'était un maître rat, Dont la rateuse seigneurie S'était logée en bonne hôtellerie, Et qui cent fois s'était vanté, dit-on, Ma foi ! quoi que je fasse, Seul, je ne puis chasser le chat qui vous menace : Je lui pourrai jouer d'un mauvais tour. À l'office, qu'on nomme autrement la dépense, Où maints rats assemblés Faisaient, aux frais de l'hôte, une entière bombance. Il arrive, les sens troublés, Et tous les poumons essoufflés. Qu'avez-vous donc ? lui dit un de ces rats; parlez. En deux mots, répond-il, ce qui fait mon voyage, C'est qu'il faut promptement secourir la souris ; Car Raminagrobis Fait en tous lieux un étrange carnage. Ce chat, le plus diable des chats, S'il manque de souris, voudra manger des rats. N'importe, rien n'arrête un si noble projet : Chacun se met en équipage; ш la préparate Chacun met dans son sac un morceau de fromage; Chacun promet enfin de risquer le paquet Ils allaient tous comme à la fête, Gronde, et marche au-devant de la troupe ennemie. Craignant mauvaise destinée, Font, sans pousser plus loin leur prétendu fracas, Chaque rat rentre dans son trou; Et si quelqu'un en sort, gare encor le matou. |