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cours desquels on croyait pouvoir compter. Quand on est délaissé on est abandonné de tout le monde.

ABANDONNER, CÉDER. Ces deux mots ont rapport aux efforts que l'on fait pour avoir quelque chose. On abandonne à quelqu'un une chose qu'il poursuivait avec ardeur, sur laquelle il prétendait avoir des droits. C'est ainsi qu'un débiteur abandonne tous ses biens à ses créanciers.

Céder, c'est cesser de résister, cesser de défendre. On cède une chose à quelqu'un lors qu'on cesse de contester avec lui sur les conditions de cette cession.

Abandonner suppose un renoncement entier, forcé ou volontaire à la chose qu'on abandonne. Céder suppose la condescendance, la complaisance, la volonté de ne plus retenir. On abandonne une chose qu'on ne pouvait plus retenir; on cède une chose que l'on pouvait encore défendre.

pièce où il est pratiqué, sans qu'on puisse augmenter ni diminuer ce jour,

ABÂTARDIR, DÉNATURER. Dénaturer c'est changer la nature d'une chose. Il est dans la nature des arbres de produire des fruits; il est de la nature de certains arbres de produire certains fruits : ainsi forcer un arbre destiné à produire une certaine sorte de fruits, à en produire d'une autre sorte, c'est changer sa nature, c'est le dénaturer.

On voit par là que dénaturer ne se dit pas toujours d'un changement de bien en mal, mais souvent d'un changement de bien en mieux; au lieu qu'abátardir suppose toujours un éloignement des qualités essentielles et primitives, et par conséquent un changement

de bien en mal.

Quand os dit qu'on peut dénaturer une chose, il ne faut pas entendre par là qu'on peut changer entièrement sa nature, mais qu'on pent changer en modifications particulières les modifications générales que la naABAQUE, TAILLOIR, FRONTON " ture comprend en elles. Les arbres sont destiFAITE. Ces mots ont pour idee commune nés par la nature à produire des fruits; ce n'est

le dernier terme de l'élévation d'une chose.

pas proprement les dénaturer que de leur Abaque et tailloir sont des termes d'archi-faire prodnire une sorte de fruit au lieu d'une tecture; ils ne se disent que des colonnes.

L'abaque est la partie supérieure ou le couronnement du chapiteau d'une colonne, qui

est ordinairement échancré sur ses faces.

Le tailloir est la même partie qui n'a pas

ees échancrures.

Fronton est aussi un terme d'architecture.

C'est un amortissement triangulaire qui sert à couronner l'extrémité supérieure de l'avantcorps d'un bâtiment.

Faite est proprement un terme de charpenterie; c'est la plus haute pièce de la charpente d'un toit.

Ce terme se dit par extension de tout ce qui fait le complément ou le dernier terme de l'élévation d'une chose. Le faite d'une montagne, d'un arbre, etc.

autre sorte. On les dénaturerait véritablement si l'on pouvait, par exemple, les changer en pierre ou en métal. Dénaturer, dans le sens que nous donnons ici à ce mot, n'est donc autre chose que changer la direction ordinaire de la nature en une autre direction qu'elle a rendue possible, et qui par conséquent ne s'écarte point d'elle; cette opération n'attaquant point, n'altérant point la source commune, est bien différente de l'abátardissement, qui tend toujours à l'éloigner de cette source.

La nature a fait le cœur de l'homme susceptible de bien ou de mal; on le dénature si l'on change sa direction primitive en une direction nouvelle bonne ou mauvaise. Lycurgue a, dit-on, dénaturé le cœur de l'homme, parce qu'il a dirigé ses facultés vers des objets nouveaux et extraordinaires; mais il ne l'a

Faite s'emploie figurément pour signifier le plus haut degré, la position la plus élevée dans un ordre de choses. Le faite des hon-pas abátardi, parce qu'il ne l'a pas éloigné de sa source primitive; au contraire, il a augmenté sa noblesse et son énergie.

neurs,

des grandeurs, de la gloire, etc. ABASOURDIR. V. ABALOURDIR. ABATANT, ABAT-JOUR. Ces deux mots indiquent des choses qui facilitent l'entrée de la lumière dans un lieu, par en haut. L'abatant est un châssis qui, se levant plus ou moins an plancher, par le moyen d'une corde passée dans une poulie, ne donne qu'autant de jour qu'on veut en donner dans le lieu où il est placé. L'abat-jour, au contraire, n'est point mobile. C'est une fenêtre faite en talus, de manière que le jour est abattu dans la

Des préjugés absurdes, dit Raynal, ont dénaturé partout la raison humaine, c'est-àdire ont changé de bien en mal la direction de la raison humaine qui, par se nature, était susceptible de ce changement.

ABATARDIR, DÉPRAVER. Un changement de bien en mal forme la synonymie de ces deux mots; mais le premier change en mal en affaiblissant les principes qui constituent l'espèce; le second en détournant les facultés de la règle, de l'ordre naturel, pour les diviger

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vers un but déréglé, désordonné. On abátardit un animal en lui òtant les moyens de faire les fonctions et de produire les effets auxquels il est destiné par sa construction primitive; on le déprave en changeant de bien en mal ses inclinations, ses désirs, ses penchans.

Abátardir a toujours rapport aux qualités essentielles de l'espèce; dépraver a rapport à la faculté d'un individu que l'on change à tel point qu'elle s'énerve d'une manière déréglée, desordonnée, contraire à la nature.

leur ne perd pas pour cela son nom, et n'est pas séparée de son type primordial; on altère le caractère, en le contrariant dans sa marche franche et naturelle; on l'abátardirait si l'on pouvait parvenir à changer entièrement sa nature. On altère les monnaies, en diminuant leur valeur légale, en retranchant quelque partie de la matière dont elles sont composées; mais l'essence de ces matières reste la même, et elles ne prennent pas pour cela un autre nom.

Abâtardir se dit toujours d'un changement en mal; mais altérer se dit quelquefois d'an changement en bien, ou d'un changement indifférent. En mêlant plusieurs métaux ensemble, on les altère nécessairement, mais si de cette altération il résulte un composé plus utile que chacun des composans en particutlier, le changement se fait de mal en bien.

Une espèce abátardie ne produit que des individus faibles, sans force, sans vigueur, sans énergie; un individu dépravé conserve ses facultés; mais le principe qui les fait agir étant changé de bien en mal, elles agissent sans regle et sans ordre, s'éloignant du but de la nature tantôt par inertie, tantôt par trop d'activité, tantôt en poursuivant des objets ABÂTARDIR, CORROMPRE. Abâtardir, étrangers à leur destination. Ainsi l'appétit c'est affaiblir les qualités par lesquelles une est dépravé lorsqu'il cesse de se faire sentir, production naturelle tient à une espèce, au on qu'il est excessivement augmenté ou di-point qu'elle paraît éloignée de cette espèce, minaé, on qu'on éprouve de la répugnance et qu'elle ne peut plus produire des êtres qui pour les alimens ordinaires. L'esprit se déprave possèdent ces qualités au même degré que en l'habituant, soit par erreur, soit par un cette espèce. avengle attachement à des principes faux, à secarter des règles ordinaires de la raison et du bon sens. Le goût dépravé dans les alimens est de choisir ceux qui dégoûtent les autres hommes; le goût dépravé dans les arts est de se plaire à des sujets qui révoltent les esprits bien faits, de préférer le burlesque au noble, le précieux et l'affecté au beau simple et naturel; c'est une maladie de l'esprit. (VOLTAIRE.)

ABÁTARDIR, ALTÉRER. Ces deux mots expriment un changement dans les choses: mais le premier frappe sur toutes les qualités essentielles de la chose, la sépare entièrement de la souche primitive, et souvent lui fait changer de nom; le second n'exprime qu'un changement accidenteł et partiel d'une chose qui ne va pas jusqu'à la rendre entièrement méconnaissable ou à lui faire prendre une nouvelle dénomination. Le courage abátardi n'est plus courage; c'est de l'inertie, de l'engourdissement. Le courage altéré est un cou rage dont l'énergie est diminuée par quelque cause accidentelle, mais qui se montre toujours courage, quoiqu'avec moins d'ardeur, dans les circonstances où l'altération est sensible. Il y a même des altérations qui ne sont que l'acquisition ou la perte de certaines qualités qui ne sont pas essentielles à la natare de la chose.

On altère une couleur en y donnant une imanee plus forte ou plus faible, mais la cou

Corrompre, c'est changer les qualités d'une production de la nature, de manière que ces qualités ne forment plus un tout qui appar tienne à l'espèce.

L'abátardissement ne détruit pas tous les liens qui attachent l'individu à l'espèce, elle ne fait que les affaiblir; la corruption détruit entièrement ces liens.

Une plante abátardie peut produire des plantes qui participeront plus ou moins à l'affaiblissement des qualités de l'espèce primitive. Une plante corrompue ne produit rien de la même espèce.

Le mot abátardir a donc rapport à l'espèce. Le mot corrompre n'a rapport qu'à l'individu.

Au figuré, on abâtardit une espèce en éloignant successivement quelques-unes de ses qualités primitives, et en faisant enfin disparaître ces qualités, ce qui est le complément de l'abátardissement. On corrompt en travaillant à faire disparaître les qualités des individus mêmes. Le despotisme abátardit toutes les vertus. Il corrompit ses sujets en les plongeant dans la mollesse et les voluptés.

S'ABATARDIR, DÉGÉNÉRER. S'abátardir, c'est s'éloigner successivement des qualités essentielles de l'espèce à laquelle on appartient; dégénérer, c'est recevoir des formes, des attributs, des couleurs, etc., autres que ceux qu'on tient de sa nature primitive et originale. Il se dit d'une altération qui s'opère

il n'en a plus assez. Celui qui est en langueur éprouve un malaise général qui fait qu'il ne se sent propre à aucune espèce d'exercice ou de travail; les muscles semblent lui refuser leur action.

dans la chose même et la rend d'ane qualité inférieure. Dégénérer se dit d'une altération qui s'opère d'individu à individu, par le moyen de la reproduction. Une plante abátardie vaut moins que ce qu'elle valait auparavant; un plante dégénérée vaut moins que celle qui l'a reproduite. Un chien transporté en Amérique s'abátardit; les animaux sauvages dégénèrent dans l'état de domesticité. Les individus s'abátardissent, les espèces dégénèrent.

ABÂTARDISSEMENT, DÉGÉNÉRATION. L'abátardissement s'opère dans le sujet même qui devient moins bon qu'il n'était auparavant; la dégénération s'opère dans la reproduction qui donne à chaque fois des sujets moins bons. L'abátardissement d'un plant de vigne; la dégénération d'une espèce.

En parlant de l'ame, l'abattement suppose une réaction, le passage subit d'un désir vif, d'une passion violente, d'un bonheur actif, à un état tranquille, mais pénible. Il suppose des efforts sans succès, ou des malheurs inattendus. La langueur ne vient que de la persuasion où l'on est que l'on n'a ni les moyens ni l'espérance de satisfaire ses passions, ou de recouvrer un bien que l'on a perdu. L'abattement a plusieurs causes; l'abattement du dédésespoir, de la surprise, de la douleur, etc. La langueur n'en a qu'une, l'impossibilité d'obtenir ce qu'on désire, ou de recouvrer ce qu'on regrette. L'abattement n'est qu'un état ma-accidentel, la langueur est un état habituel. L'abattement prolongé devient langueur; dans la langueur il y a toujours de l'abattement; mais dans l'abattement n'y a point de langueur, si l'on restreint le premier à sa simple signification.

ABAT-JOUR. Voyez ABATANT. ABATTÉE, ARRIVÉE (Termes de rine). On appelle abattée le mouvement de rotation que fait un vaisseau, lorsque l'avant cède on obéit à la direction du vent. Cette définition convient également à l'arrivée qui dans le fond ne diffère point en effet de l'abattée. Mais l'un ou l'autre mot doit s'appliquer selon les circonstances et la situation relative du vaisseau. Abattée se dit de ce mouvement, seulement lorsqu'il est involontaire ou forcé, tel que celui d'un vaisseau qui est en panne ou à la cape, ou d'un vaisseau dont les ancres quittent le fond, qui vire de bord vent devant, ou qui est coiffé. Quoique l'abattée ne soit pas volontaire, on la prévoit | cependant, on la dirige, on la facilite, et c'est à l'art à la régler.

Une abattée ne peut pas aller jusqu'à mettre le vaisseau vent arrière, car ce ne pourrait être que par un acte libre qu'un vaisseau en viendrait là, et le mouvement cesse d'être abattée lorsqu'il cesse d'être forcé.

Cette distinction entre l'abattée et l'arrivée pourra peut-être surprendre au premier abord; mais qu'on y réfléchisse bien, et on la trouvera juste. Lorsque j'appareille, par exemple, je suis bien maître d'abattre à tribord ou à babord, mais il faut de nécessité que j'abatte; le mouvement est donc forcé, et c'est dans la contrainte que j'établis que doit exister la différence entre l'abattée et l'arrivée. (Encyclopédie.)

ABATTEMENT, LANGUEUR. En parlant du corps, l'abattement suppose diminution des forces ordinaires; la langueur indique plutôt l'atonie des organes. Celui qui est dans l'abattement, s'il sort de maladie, n'a pas encore assez de forces pour agir comme dans l'état de santé. S'il est menacé d'une maladie,

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ABATTEMENT, DÉCOURAGEMENT. L'abattement affaiblit l'espoir, mais ne le détruit pas toujours. Avec du courage on pent s'en relever. Le découragement ôte le courage et exclut l'espoir.

ABATTEMENT, ACCABLEMENT. Dans l'abattement, l'ame se sent trop faible pour supporter ses maux ou pour parvenir à son but; dans l'accablement, elle succombe sous

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heur, de ruine, de dévastation; il n'en est pas de même de s'abattre.

son, en formaient la masse: battre emporte l'idée d'une action plus ou moins vive, plus ou moins forte, qui tend à mettre bas; l'action de démolir est successive et proportionnée à la résistance qu'oppose la liaison des parties qu'on veut séparer. On n'abat pas les fondations d'un edifice, parce qu'elles ne sont pas élevées; on les démolit.

ABATTRE, RENVERSER. On abat les choses qui sont élevées, soit qu'elles touchent à terre ou qu'elles n'y touchent pas. On abat un arbre, on abat un oiseau. On ne renverse que les choses qui touchent à terre, qui sont sur pied. A l'égard de ces choses, abattre a rapport à l'élévation, renverser à la situation. On abat ce qui était élevé, on renverse ce qui était droit. On abat une statue en la brisant, de manière qu'elle ne soit plns élevée; on renverse une statue en la couchant par terre. On renverse un homme en le faisant tomber de son long; on renverse une table, une chaise, en leur donnant une position différente de celle qui est propre à leur usage.

ABATTRE, RUINER. On abat d'une manière subite, d'un seul coup ou à coups redoublés. On ruine peu à peu, successivement, en faisant tomber par morceaux. Tout ce qui est sujet à des dégradations, à des dépérissemens, à des déchets partiels, se ruine.

ABATTRE, DÉTRUIRE. Abattre c'est jeter à bas, et les choses que l'on jette à bas laissent à bas on à terre les matériaux dont elles étaient composées, et conservent quelquefois à bas une partie des formes qu'elles avaient lorsqu'elles étaient élevées. Détruire c'est dissiper entierement l'apparence et l'ordre des choses, de manière à les rendre méconnaissables, à n'en laisser subsister aucune apparence.

Au figuré, on abat le courage lorsqu'on le diminae, qu'on l'affaiblit, qu'on modère son essor; on le détruit lorsqu'on l'anéantit dans sa source; on ne le ruine pas, on ne le dénolit

pas.

SABATTRE, S'APAISER. On dit que le vent s'abat pour dire qu'il souffle avec moins de vigueur, d'impétuosité, de violence; on dit que le vent s'apaise pour dire que ses effets sont moins désastreux.

SABATTRE, FONDRE SUR. S'abattre c'est se porter de haut en bas sur quelque lieu, dans quelque intention que ce soit. Une volée de pigeons s'abat nr un champ. Fondre sur, c'est se précipiter avec impétuosité sur un objet dans le descein vrai ou supposé de lui nuire. L'autour fond sur la perdrix. Un nuage fond arce qu'il va ravager, sur ce qu'il va détruire. Fondre est toujours lié à une idée de mal

ABATTU, ACCABLÉ, RENVERSÉ, TERRASSÉ. Tous ces mots sont pris ici dans le sens propre. Abattu n'indique que la situation d'être à bas, d'être par terre, un arbre abattu; accablé donne l'idée accessoire d'un poids qui a causé l'abattement, et sous lequel la chose reste sans pouvoir se relever, à cause de la pesanteur de ce poids. Renverser donne l'idée accessoire d'une situation contraire à celle qu'on a naturellement. Ce qui est renversé n'est plus dans une situation droite. Terrassé suppose une résistance impuissante faite pour se tenir à la terre, pour ne pas être détaché de terre. Un arbre est terrassé par la violence du vent, par des commotions fréquentes.

Au figuré, un homme est abattu lorsqu'il n'a plus ni activité ni courage. Il est accablé lorsque les malheurs qui pèsent sur lui ne lui laissent pas la force de la résistance.

ABATTURES, FOULÉES, FOULURES, TRACES, PISTE. L'idée commune de ces termes est l'effet du passage d'une bête sur la terre, sur l'herbe, dans les broussailles, ou dans

les taillis.

Le cerf, par la hauteur de son bois, la vivacité de ses mouvemens, abat les branches qui s'opposent à son passage. Il en résulte des abattures ou des branches abattues, Il foule les

plantes, l'herbe, la terre des endroits par où il passe, et il en résulte des foulures et des fou l'état des objets foulės; des foulées, si l'on n'a lées des foulures, si l'on ne considère que en vue que l'effet du pied de l'animal sur ces objets.

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Les foulures et les foulées sont des marques légères que la bête laisse sur son passage dans les endroits où la forme du pied ne peut pas être bien marquée.

La trace est la forme du pied de l'animal sur l'herbe ou sur les feuilles par où il passe. La piste est une suite de traces qui indique la direction que l'animal suit.

Les abattures, les foulées et les foulures sont considérées isolément; elles indiquent l'effet de la présence de l'animal dans les endroits où on les remarque.

Les traces et la piste ont rapport les unes au passage antérieur de l'animal, les autres à la continuité de sa marche. Les traces indiquent qu'un animal a passé dans un endroit; la piste est une suite de traces qui a rapport à la continuité de sa marche et à la direction qu'il suit.

Quand un animal a passé il y a quelque temps par un chemin, et qu'il y a laissé des traces, on suit ses traces pour connaître la

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La tumeur est une éminence circonscrite, d'un certain volume, développée par une cause morbifique dans une partie du corps.

L'abcès est une tumeur inflammatoire qui se termine par la suppuration.

ABBAYE, COUVENT, MONASTERE, CLOITRE. Une abbaye est un monastère d'hommes gouverné par un abbé régulier, ou un monastère de filles gouverné par une abbesse. On Le gonflement est une augmentation de appelle aussi abbayes les monastères d'hommes volume et une dureté causée par une trop dont les abbés sont des ecclésiastiques sécu-grande plénitude qui distend les tegumens, et liers nommés abbés commendataires. C'est le titre d'abbé ou d'abbesse qui fait donner à un monastère le nom d'abbaye.

Couvent désigne particulièrement, sans rapport à aucun titre, une maison habitée par des religieux ou des religieuses qui sont autorisés à vivre en communauté.

empêche le mouvement naturel des humeurs. ABCÈS, APOSTÈME. Termes de médecine et de chirurgie. L'abcès est une tumeur qui ne se termine que par la suppuration; l'apostème est une tumeur qui se termine ou par suppuration, ou par résolution, ou par délitescence, ou par induration, ou par pourriture ou mortification. On dit aussi apostume pour apostème.

ABCÈS, DÉPÔT. Terme de médecine et de

Monastère indique de même une maison habitée par des religieux ou des religieuses, mais avec des accessoires de retraite et d'éloi-chirurgie. Par la signification du terme dépôt, gnement du monde.

Cloître emporte l'idée particulière de clôture et de séparation du monde.

on doit entendre des tumeurs que le pus ou des matières sanieuses formées dans la masse champ ; à la différence de l'abcès proprement du sang par une fièvre produisent sur-ledit, dont le pus ou les matières sanieuses sont formées dans la partie même, et précisément dans la tumeur où elles se trouvent.

Dans le langage ordinaire, cloître et couvent se disent d'une manière absolue et indéfinie pour désigner l'état monastique. Un père met sa fille dans un cloître ou dans un couvent, c'est-à-dire la fait religieuse. On appelle monastères les maisons des anciens moines. Aucation se dit d'une renonciation volontaire à ABDICATION, RENONCIATION. L'abdicommencement de la monarchie, on mettait dans des monastères les rois détrônes ou les nonciation se dit de toutes sortes de dignités, une dignité suprême dont on est revêtu. Reprinces qu'on voulait à jamais exclure du trône. La légitimité était au pouvoir des évé-d'emplois. Charles V a abdiqué l'empire; un

ques et des moines.

On appelle abbaye, monastère, les couvens de religieux ou de religieuses qui ont des revenus considérables, des biens, des seigneuries; les autres, et sur-tout les ordres mendians, sont dénigrés par le nom vulgaire de couvent. On dit un couvent de cordeliers, de capucins. On se sert aussi du mot de couvent, mais seulement dans un sens de dénigrement. Il y a toujours eu des gens qui ont appelé les abbayes de Saint-Germain et de Saint-Denis des couvens de moines.

commis renonce à sa place.

ABDICATION, RÉSIGNATION. On confond souvent l'abdication avec la résignation; mais à parler exactement, il y a de la différence. L'abdication se fait purement et simplement, au lieu que la résignation se fait en faveur de quelque personne tierce. En ce quèrent la couronne, et que Philippe IV, sens on dit que Dioclétien et Charles V abdid'Espagne, la résigna.

roi

ABDICATION, DÉMISSION. L'abdication suppose une dignité possédée en vertu de la constitution ou des lois fondamentales d'un A B C, ALPHABET. On donne ces noms à État, ou par l'effet d'une usurpation. La dédeux espèces de petits livres ou l'on a rassemblé mission suppose un emploi, une charge, une toutes les lettres de l'alphabet pour apprendre dignité, conférés par une autorité supérieure, à lire aux enfans. Mais l'a b c ne contient que ou en vertu des règlemens organiques ou adles lettres de l'alphabet; et l'alphabet renferme ministratifs. On fait l'abdication de son poude plus les premières leçons qu'on donne aux voir, parce qu'en ne le tenant que de la loi enfans à qui on apprend à lire. ou de la force, on ne pent le remettre à perABCÈS, TUMEUR, ENFLURE, GON-sonne, et que c'est la loi seule ou la force FLEMENT. Termes de médecine et de chirurgie.

Enflure se dit de toute élévation contre

qui peut le conférer à un autre. On donne sa démission, c'est-à-dire qu'on remet une charge, un emploi, une dignité dont on était

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