Short Extracts from Modern French Authors, for Use in Schools

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John Macray
1870 - French language - 207 pages

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Common terms and phrases

Popular passages

Page 108 - Dans tout vers remarquable d'un vrai poète, il ya deux ou trois fois plus que ce qui est dit ; c'est au lecteur à suppléer le reste, selon ses idées, sa force, ses goûts.
Page 27 - ... mon père ; aux pieds duquel les chrétiens vont répandre leurs aveux les plus intimes, leurs larmes les plus secrètes; un homme qui est le consolateur par état de toutes les misères de l'âme et du corps, l'intermédiaire obligé de la richesse -et de l'indigence ; qui voit le pauvre et le riche frapper tour à tour à sa porte : le riche pour y verser l'aumône secrète, le pauvre pour la recevoir sans rougir; qui, n'étant d'aucun rang social, tient également à toutes les classes : aux...
Page 27 - II est un homme , dans chaque paroisse , qui n'a point de famille, mais qui est de la famille de tout le monde ; qu'on appelle comme témoin , comme conseil ou comme agent, dans tous les actes les plus solennels de la vie civile ; sans lequel on ne peut naître ni mourir; qui prend l'homme au sein de sa mère et ne le laisse qu'à la tombe; qui bénit ou consacre le berceau, la couche conjugale, le lit de mort et le cercueil...
Page 110 - Regarder, sentir, exprimer, voilà sa vie; tout lui parle, il cause avec un brin d'herbe; dans tous les contours qui frappent ses yeux, même dans les plus difformes, il puise et nourrit incessamment l'amour de la suprême beauté; dans tous les sentiments qu'il éprouve, dans toutes les actions dont il est témoin, il cherche la vérité éternelle. Tel il est né, tel il meurt, dans sa simplicité première; arrivé au terme de sa gloire, le dernier regard qu'il jette sur ce monde est encore celui...
Page 12 - Accordez à tous la tolérance civile , non en approuvant tout comme indifférent , mais en souffrant avec patience tout ce que Dieu souffre , et en tâchant de ramener les hommes par une douce persuasion.
Page 147 - Sœurs hirondelles, ne pourriez-vous vous taire ? " Le foyer est à elles. Où la mère a niché, nichent la fille et la petite-fille. Elles y reviennent chaque année ; leurs générations s'y succèdent plus régulièrement que les nôtres. La famille s'éteint, se disperse, la maison passe à d'autres mains : l'hirondelle y revient toujours ; elle y maintient son droit d'occupation.
Page 72 - Un code de lois qui semble avoir été fait pour un citoyen idéal, naissant enfant trouvé et mourant célibataire; un code qui rend tout viager, où les enfants sont un inconvénient pour le père , où toute œuvre collective et perpétuelle est interdite, où les unités morales, qui sont les vraies, sont...
Page 76 - ... couchant en joue ce qui allait venir, calme, muette, immobile, attendait. Elle ne voyait pas les cuirassiers et les ' cuirassiers ne la voyaient pas. Elle écoutait monter cette marée d'hommes. Elle entendait le grossissement du bruit des trois mille chevaux, le frappement alternatif et symétrique des sabots au grand trot, le froissement des cuirasses, le cliquetis des sabres, et une sorte de grand souffle farouche.
Page 47 - Quelles funérailles! s'en peut-il humainement de plus glorieuses, de plus enviables au moi? Mais qu'y fait-on? A part Mlle de Gournay qui y pleure tout haut par cérémonie, on y cause; on y cause du défunt et de ses qualités aimables, et de sa philosophie tant de fois en jeu dans la vie, on y cause de soi. On récapitule les points communs : «II a toujours pensé comme moi des matrones inconsolables...

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