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homme, tout-à-fait différent du reste du monde; qu'est-ce que mes amis penseroient donc de moi?

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C. Vous avez dit vrai, vous seriez un tout autre homme; car si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature; les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles. Le SaintEsprit lui donne l'intelligence pour connottre Celui qui est véritable; il lui donne un nouveau cœur afin qu'il aime le Sauveur, parce qu'il nous a aimés le premier; il le fortifie, afin qu'il soit rendu capable de vivre pour Christ; et il le défend dans tous les combats que lui livrent le monde, sa propre chair, et le diable. Ainsi (selon que le dit l'Ecriture) il change le désert en Eden, et les lieux arides en un jardin de l'Eternel; la joie et l'allégresse s'y trou vent, avec des actions de grâce et des chants mélodieux. Car Christ est la vie, et la mort est un gain. Alors nous usons de ce monde comme n'en usant point; alors nous apprenons à être prudents quant aux choses temporelles, et nous sommes rendus sages pour l'éternité.

A. Vous parlez, vraiment, comme si la mort et le jugement étoient à la porte.

I

C. C'est qu'en effet ils y sont. Le Seigneur n'a-t-il pas dit: Certainement je viens bientôt. Et son Apôtre ne nous enseigne-t-il pas que le jour du Seigneur viendra comme un larron dans la nuit ? Supposez donc qu'il arrivât dans ce moment, ne désireriezvous pas avoir cherché le seul refuge, et avoir trouvé le seul Sauveur?

A. Vous m'effrayez tout-à-fait par de semblables questions. Mais vous en avez assez dit; car j'avoue que vous m'avez convaincu que ce n'est pas le temps

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qui me manque pour chercher Dieu. J'espère devenir un jour très-religieux; et alors, peut-être, je prierai dans mon cabinet ainsi que notre maître nous l'a conseillé si souvent.

C. Prenez-y garde: votre vie est-elle en votre pouvoir? Pouvez-vous compter sur le jour de demain ou même sur un seul instant? Si vous ne le pouvez pas, craignez de renvoyer; car maintenant le Seigneur vous cherche, maintenant il est disposé à vous recevoir, à vous bénir, à vous sauver : Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. Mais si aujourd'hui vous endurcissez votre cœur, 3 si vous refusez sa grâce, et si vous ne pensez qu'aux choses périssables, craignez qu'il ne jure en sa colère que vous n'entrerez jamais en son repos!

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LA BIBLE VENDUE POUR BOIRE.

PEND

ENDANT mon séjour aux Indes, je fus appelé à visiter quelquefois dans sa prison un soldat Anglais condamné à mort pour avoir dans un moment d'ivresse tué un nègre d'un coup de fusil.

Plusieurs autres prisonniers venoient ordinairement s'asseoir autour de moi, pour écouter les exhortations que je leur adressois. Un jour que je cherchois à leur faire sentir la nécessité de sonder les Ecritures: « Quelqu'un d'entre vous a-t-il une Bible? » leur demandai-je. - Ils me répondirent que non. «Aucun de vous,» repris-je, « n'a-t-il donc jamais possédé une Bible?»- Ils gardèrent tous le silence. Enfin le meurtrier le rompit, et m'avoua en sanglottant, qu'il en avoit autrefois possédé une. « Mais » hélas! » ajouta-t-il, « je l'ai vendue pour boire!

»

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(2) 2 Cor. VI. 2. (3) Héb. III. 15. (4) Ibid. 11. et IV. 5.

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La Parole de Dieu avoit été la compagne de ma jeunesse ; je l'avois apportée avec moi de mon pays. » Et dès-lors,» répéta-t-il, « malheureux que je >> suis! je l'ai vendue pour boire! Oh! si j'avois écouté » ma Bible, je ne serois pas ici. »

»

N'est-ce pas là aussi la plainte que des multitudes feront entendre du fonds de l'abîme, pendant toute l'éternité? « OH! SI J'AVOIS ÉCOUTÉ MA BIBLE, JE NE » SEROIS PAS ICI!....»

Lecteur, prends garde à ne pas te jouer des avertissements, des invitations, des menaces et des promesses de la Bible!

PASSAGE DE LA BIBLE.

Genèse CXVII. v. 19.- Car je le connois, et je sais qu'il commandera à ses enfants, et à sa maison après lui, de garder la voie de l'Eternel, pour faire ce qui est juste et droit; afin que l'Eternel fasse venir sur Abraham tout ce qu'il lui a dit.

Combien Dieu n'attache-t-il pas de prix à ce qu'un chef de famille élève ses enfants dans la piété, puisqu'il fait de l'accomplissement de ce devoir le principal titre d'Abraham à la grande considération qu'il lui montre, en lui découvrant son dessein sur Sodome! Un des grands caractères de la vraie foi chez un père, est d'élever ses enfants pour Dieu, et non pour le monde. Un père doit les enseigner et les élever avec autorité et leur commander, au nom de Dieu, de garder la voie de l'Eternel. Il ne doit pas se contenter de dire foiblement avec Héli le Sacrificateur : Mes enfants, ce que j'entends dire de vous n'est pas bien.

FAUTES A CORRIGER.

No. 4, pag. 59, ligne 38 : à l'incrédule indifférent, lisez : à l'incrédule, indifférents,

Idem, pag. 61, lig. 43 et 44 : l'intolérance, lisez : l'incohérence.

IMPRIMERIE DES FRÈRES BLANCHARD, A LAUSANNE.

N°. 7. 1831.

DU 13 FEVRIER.

FEUILLE RELIGIEUSE

DU

CANTON DE VAUD.

Que toutes choses se fassent pour l'édification....... afin que suivant la vérité avec la charité, nous croissions en toutes choses en celui qui est le Chef, Jésus-Christ. 1. COR. XIV. . 26. — EPH. IV. ✯. 15.

MÉDITATION

SUR CES PAROLES:

Après cela il sortit, et il vit un péager nommé Lévi, assis au bureau des impôts, et il lui dit: Suis-moi, Et lui, quittant tout, se leva et le suivit. Et Lévi lui fit un grand festin dans sa maison, où il se trouva une grande assemblée de péagers et d'autres personnes qui étoient à table avec eux ; et ceux d'entre eux qui étoient scribes et pharisiens murmuroient et disoient à ses disciples: pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec des péagers et des gens de mauvaise vie? Et Jésus prenant la parole, leur dit: Ce ne sont pas ceux qui sont en santé qui ont besoin de médecin, mais ce sont ceux qui se portent mal. Je suis venu appeler à la repentance, non les justes, mais les pécheurs. Luc. V. 27-32.

(Continuation de la page 88.)

ET Lèvi lui fit un grand festin dans sa maison, où

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il se trouva une grande assemblée de péagers et d'autres personnes qui étoient à table avec eux. Il paroît de là que l'un des premiers sentiments qui remplit le cœur du péager, après qu'il fut devenu disciple de Christ, ce fut un sentiment de sollicitude pour l'ame

de ses compagnons de péché, qui le porta à les réunir autour du Sauveur, afin qu'eux aussi entendissent sortir de sa bouche adorable les paroles de la vérité et de la vie. Toute simple qu'elle est, cette circonstance est instructive. Elle nous montre qu'un des premiers fruits de la foi, c'est l'amour des ames; que nous ne pouvons connoître Christ nous-même comme l'unique Sauveur des pécheurs, sans éprouver le besoin de le faire connoître à nos semblables.

Si donc les ames de vos frères sont devenues précieuses pour vous; si vous prenez un intérêt vrai au salut de votre femme, de votre mari, de vos enfants, de vos amis, de vos serviteurs, de tous ceux sur lesquels vons pouvez exercer de l'influence; si vous vous souvenez habituellement qu'ils sont des êtres immortels suspendus comme vous entre une éternité de misère et une éternité de bonheur, et pour lesquels il n'y a, comme pour vous, qu'une seule voie de salut, la foi en Jésus-Christ; si par vos paroles, par votre exemple, par vos prières, vous cherchez sérieusement à les amener à Dieu; si vous confessez devant eux le Sauveur; si, en un mot, vous faites ce qui dépend de vous pour réveiller en eux le sentiment de leur misère, et le besoin de la miséricorde divine en Jésus-Christ; vous avez dans l'amour que vous éprouvez pour leurs ames une preuve que vous êtes vous-même racheté de Christ, régénéré par son Esprit, héritier de son salut. Quand nous aimons nos frères, dit l'Apôtre St. Jean, nous connoissons parlà que nous sommes passés de la mort à la vie. ́1

D'un autre côté, si votre sollicitude pour ceux que vous aimez est une sollicitude toute terrestre, ayant essentiellement pour objet leur réputation, leur fortune, leur avancement dans le monde, la santé de

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